D’après l’OMS-Europe, la Région européenne est en passe d’atteindre la cible de réduction de la mortalité prématurée imputable aux maladies cardiovasculaires, au cancer, au diabète et aux maladies respiratoires chroniques. Les avancées accomplies sont dues en grande partie aux améliorations réalisées dans les pays qui présentaient les taux les plus élevés de mortalité prématurée. Cependant, d’après les auteurs du rapport, les niveaux de consommation d’alcool, de tabagisme et de surpoids et d’obésité, qui figurent parmi les principaux facteurs de risque de mortalité prématurée, atteignent toujours des niveaux alarmants. Ainsi, les Européens consomment en moyenne 11 litres d’alcool pur par an tandis que le surpoids et l’obésité touchent 59 % d’entre eux et que 30 % sont des fumeurs. La France se situe à la dixième place pour les pays où l’épidémie de surpoids et d’obésité est la plus marquée,
La Région européenne enregistre les taux les plus élevés au monde pour les consommations d’alcool et de tabac et se situe juste derrière la Région des Amériques pour le surpoids et l’obésité. L’OMS reconnaît cependant que les politiques publiques se sont traduites par une tendance à la baisse du tabagisme et de la consommation d’alcool en Europe. Cependant, l’objectif de réduction de 30 % fixé par le cadre mondial de suivi pour la lutte contre les maladies non transmissibles ne sera pas atteint d’ici 2025.
En ce qui concerne les inégalités de santé, la proportion de pays ayant adopté des politiques ciblées et spécifiques pour agir contre les inégalités de santé est passée de 58 % en 2010 à 67 % en 2013. La portée de ces politiques s’est élargie : alors qu’en 2010, elles étaient le plus souvent axées sur l’amélioration de la santé des groupes défavorisés et la bonne santé dans la petite enfance, en 2013, elles étaient plus nombreuses à tenir compte de questions telles que la lutte contre la pauvreté et l’amélioration de l’environnement physique.
Enfin, l’OMS entend mettre davantage en avant la santé et le bien-être que la mortalité et les maladies pour décrire l’état de santé à partir de données subjectives et qualitatives. Un groupe d’experts réuni en janvier 2015 doit en définir le format.