Sarah Leibowitz, neurobiologiste comportementale à la Rockefeller University de New York, a conduit une étude auprès de foetus de rates exposées à la nicotine. Les conclusions sont sans appel : fumer pendant la grossesse prédispose le nouveau-né au tabac, à l’obésité et à l’alcoolisme.
L’étude américaine a consisté à injecter à des rates gestantes des doses de nicotine correspondant au volume qu’une femme enceinte absorbe lorsqu’elle fume une cigarette par jour.
Chez les ratons nouveau-né, les chercheurs ont constaté que l’exposition à la nicotine amplifie la production de certains neurones dans l'amygdale et l'hypothalamus, ce qui aurait comme conséquence la stimulation de l’appétit et l'accroissement des prises de nourriture. "Adolescents", ces petits rats s’administrent plus volontiers de la nicotine, sont attirés par la nourriture plus riche en graisse et boivent de l’alcool en plus grande quantité.