Co-organisé par l'observatoire de la santé du Hainaut et l'Ireps de Picardie, le premier midi santé de 2014 a accueilli une conférence de Louise Potvin, professeur à l'université de Montréal, titulaire de la chaire inégalités de santé et approches communautaires. Son propos était centré sur la construction des territoires sociaux sanitaires comme résultant de l'action d'acteurs selon des logiques de réseau mais aussi d'accès aux capitaux. Pour Louise Potvin, la santé résulterait de la capacité à transformer les capitaux économiques, sociaux et culturels en fonction de l'environnement territorial. Une partie des inégalités sociales prennent donc racine dans l'accès aux capitaux et dans la possibilité ou non de leur transformation.
D'une manière générale, au Québec comme en France ou en Belgique, les ressources et capitaux sont hors de portée de la santé publique qui n'a pas les leviers pour agir sur l'emploi, l'éducation... L'action intersectorielle est donc une nécessité tout comme doit l'être la capacité d'innovation ou d'adaptation dans un contexte donné de solutions déjà éprouvées ailleurs et aux résultats probants.