L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié de nouvelles orientations et recommandations destinées à aider les pays à garantir le respect des droits de l’homme lors de la fourniture des informations et des services dont ils ont besoin pour éviter les grossesses non désirées aux femmes, aux jeunes filles et aux couples. Ces nouvelles recommandations complètent celles existantes concernant les programmes de santé sexuelle et génésique, notamment celles relatives à la santé de la mère et du nouveau-né, à l’éducation sexuelle, à la prévention de l’avortement à risque et aux compétences essentielles pour les soins de santé primaires.
L'OMS estime que 222 millions de jeunes filles et de femmes ne désirent pas de grossesse, ou souhaitent remettre à plus tard leur prochaine grossesse, sans pour autant utiliser aucune méthode de contraception.
Les nouvelles recommandations de l'OMS stipulent que toute personne qui souhaite un moyen de contraception devrait pouvoir obtenir des informations exactes et détaillées et une diversité de services tels que le conseil, ainsi que des produits contraceptifs. Elles soulignent également la nécessité d’une absence de discrimination, de coercition ou de violence, en veillant tout particulièrement à garantir l’accès des populations défavorisées emarginalisées aux informations et aux services.
Parmi les autres mesures clés figurent les programmes d’éducation sexuelle scientifiquement exacts pour les jeunes, comprenant notamment des informations sur l’utilisation et l’achat des contraceptifs et sans avoir à obtenir l’autorisation de leurs parents ou tuteurs.
Il est également recommandé que les femmes puissent solliciter des services sans avoir à obtenir l’autorisation de leur mari. Les recommandations soulignent l’importance qu’il y a à respecter l’intimité des personnes, et notamment la confidentialité des informations médicales et autres informations personnelles.
Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, les complications de la grossesse et de l’accouchement figurent parmi les principales causes de décès des jeunes femmes âgées de 15 à 19 ans. Les morts à la naissance et au cours de la première semaine de vie sont 1,5 fois plus nombreuses parmi les enfants de mères de moins de 20 ans que parmi les enfants dont les mères sont âgées de 20 à 29 ans.
L’accès à la contraception permet aux couples d’espacer les grossesses et permet à ceux qui souhaitent limiter la taille de leur famille de le faire. Les données actuelles montrent que les femmes qui ont plus de quatre enfants sont exposées à un risque accru de décès par complications de la grossesse et de l’accouchement.
Beaucoup de ceux qui n’ont actuellement pas accès aux services de contraception sont jeunes, pauvres, et vivent en milieu rural ou dans des taudis urbains. Des efforts sont en cours pour répondre à leurs besoins. Le Sommet de Londres sur la planification familiale (2012) s’est engagé à étendre les services de planification familiale à au moins 120 millions de personnes supplémentaires d’ici 2020.
Les orientations et recommandations suggèrent également des moyens d’améliorer les chaînes d’approvisionnement et l’accessibilité financière et d’améliorer la formation des agents de santé, et définissent une série de mesures pour améliorer l’accès en situation de crise, dans les centres spécialisés dans le VIH et au cours des soins prénatals et postnatals.