En 2012, selon l'OCDE, les dépenses de santé représentaient 11,6 % du PIB en France, plus de deux points de pourcentage de plus que la moyenne des pays de l’OCDE (9,3 %). La France occupe le troisième rang de dépenses de santé par rapport au PIB, après les États-Unis (16,9%) et les Pays-Bas (11,8%), mais devant la Suisse (11,4%) et l’Allemagne (11,3%). Le financement public représente lla principale source de financement des dépenses de santé dans tous les pays de l’OCDE, à l’exception des États-Unis et du Chili. En France, 77 % des dépenses de santé étaient financées par des fonds publics en 2012, un niveau un peu plus élevé que la moyenne des pays de l’OCDE (72 %).
Les dépenses de santé en France ont augmenté en termes réels (c’est-à -dire hors inflation) d’environ 3 % en 2009, mais ce taux de croissance a fortement ralenti depuis pour atteindre environ 1 % en 2012.
Dans plusieurs pays de l’OCDE y compris la France, la réduction des dépenses de médicaments a contribué au ralentissement général des dépenses de santé ces dernières années. En France, les dépenses de médicaments en termes réels ont quasiment stagné en 2010 puis diminué en 2011 et 2012. Ces réductions s’expliquent notamment par le déremboursement de certains médicaments, des réductions du prix de certains médicaments et le développement du marché des génériques, lié à la fois à l’expiration des brevets pour certains médicaments et la promotion de l’utilisation des génériques auprès des patients, médecins et pharmaciens. La part des médicaments génériques en valeur a augmenté de près de 60 % en France entre 2008 et 2012 (passant de 10,2 % à 16,2 % des médicaments remboursés), bien que cette part reste toujours moins élevée que dans d’autres pays comme l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Concernant l'état de santé de la population, en 2012, l’espérance de vie à la naissance en France a atteint 82,1 ans, environ deux années de plus que la moyenne des pays de l’OCDE (80,2 ans). Le Japon enregistrait l’espérance de vie la plus élevée (83,2 ans), suivie de l’Islande et de la Suisse avec des espérances de vie de 83,0 et 82,8 ans.
La proportion d’adultes qui fument quotidiennement a diminué quelque peu en France au cours de la dernière décennie, passant de 27 % en 2000 à 24 % en 2012, mais reste au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE (20,7 %). La Suède, l’Islande, l’Australia et les États-Unis fournissent des exemples de pays qui ont réduit plus fortement la prévalence du tabagisme. Ils enregistrent des taux inférieurs à 15 % de la population adulte qui fume quotidiennement.
Les problèmes d’obésité ont considérablement augmenté en France comme dans la plupart des autres pays de l’OCDE. En France, le taux d’obésité parmi la population adulte (basé sur des données auto-déclarées) est passé de 9 % en 2000 à 14,5 % en 2012. Ce taux reste inférieur à plusieurs autres pays de l’OCDE, mais cette augmentation de l’ obésité contribuera à accroître la prévalence de certaines maladies chroniques (comme le diabète et les maladies cardiovasculaires) et ainsi à exercer des pressions à la hausse sur les dépenses de santé.