Le Comité économique et social européen (Cese) a organisé une audition publique début avril sur la mise en œuvre des politiques de l'UE en matière d'emploi des jeunes. Cette audition se déroule dans le cadre du suivi d'une étude d'impact que son Observatoire du marché du travail (OMT) mène actuellement sur le sujet. L'étude porte essentiellement sur les points de vue et les recommandations de la société civile organisée concernant les politiques actuellement en vigueur pour aider les jeunes à trouver un emploi dans six États membres (Autriche, Croatie, Finlande, Grèce, Italie et Slovaquie). Le chômage des jeunes a dépassé les 23 % dans l'UE-28 en 2013 et a même atteint, dans certains États membres du Sud, un taux extrême supérieur à 50 %."La fin des études devrait marquer un grand jour dans la vie des jeunes. Pourtant, à l'heure actuelle, ce jour les plonge dans une profonde insécurité quant à leur avenir, car intégrer le marché du travail est un défi pour les jeunes aux quatre coins de l'Europe et trouver un emploi peut prendre du temps", conclut Massimiliano Mascherini, directeur de recherche chez Eurofound.
Tous les participants ont convenu que la lutte contre le chômage des jeunes constituait le défi actuel le plus urgent. La mise en œuvre de la garantie pour la jeunesse dans les États membres individuels a fait l'objet de discussions approfondies, faisant intervenir des facteurs tels que la nécessité de générer de la croissance et des emplois de qualité, de lier les politiques de l'emploi à la politique industrielle et de soutenir les entreprises (notamment les PME) dans la création d'emplois.
Certains États membres, comme l'Autriche et la Finlande, ont déjà mis en place une garantie pour la jeunesse en partenariat avec les parties prenantes concernées. Toutefois, les États membres où le chômage des jeunes atteint des niveaux plus qu'alarmants sont à la traîne en ce qui concerne la mise en œuvre, l'utilisation des fonds de l'UE et la participation des parties prenantes.
Le facteur de la mobilité dans l'Union représente un autre sujet politiquement sensible pour de nombreux États membres, dans la mesure où il est considéré, d'une part, comme l'un des aspects les plus positifs de l'Union, et que, d'autre part, il entraîne une fuite des cerveaux à long terme.