Le groupe de travail du Réseau social européen (RSE) sur la prise en charge liée au vieillissement (Ageing and Care) a tenu sa quatrième réunion à la Maison sociale de Malines (Belgique) les 11 et 12 février derniers. Les membres du RSE, en présence de représentants des aidants, ont abordé les aspects politiques et pratiques liés à la gestion de la main d’œuvre dans le secteur sociale, entre professionnels, aidants familiaux et autres personnes accompagnantes. Confrontés à des défis communs et à une transformation profonde de la demande en soins, en services, en formation et en développement des compétences, les participants ont souligné l’importance de soutenir les aidants familiaux, de mieux planifier le recrutement de la main d’œuvre.
Soutenir les aidants « informels » ou familiaux
La plateforme européenne de représentation des aidants a évoqué le rôle des aidants « informels ». Estimés à 20 % de la population européenne, ils permettraient de couvrir 80 % des besoins en soin des personnes âgées en Europe, les participants ont insisté sur l’importance de développer des services de soutien aux aidants.
Transformer la main d’œuvre classique
Skills for Care, l’organisation britannique chargée de la formation des professionnels du secteur social, a présenté les lignes directrices pour l’intégration des différents versants de la main d’œuvre, développées dans le rapport La Main d’œuvre au cœur d’un système de soins et de services performant et intégré. Parmi les nombreuses solutions mises en place au niveau local, les programmes de promotion de la santé sur le lieu de travail (Suède) ou encore l’exemple de Riga (Lettonnie) Riga, qui offre à des lycéens l’occasion de travailler dans des centres pour personnes âgées pendant les vacances d’été sont particulièrement prometteuses.
Connecter tous les professionnels : le rôle des collectivités locales
Les participants au groupe de travail souhaient que soient dévelopées des stratégies qui intègrent tous les types de soins et de services aux personnes âgées, qu’ils soient dispensés de manière formelle ou informelle, par la famille ou non. Les autorités locales doivent s’assurer que les aidants soient soutenus, en particulier lorsqu’ils sont confrontés à des situations difficiles, par exemple s’ils viennent d’un pays étranger ou doivent s’occuper de malades d’Alzheimer ou de maladies chroniques. Pour assurer la qualité de la prise en charge dans de bonnes conditions, le groupe de travail demande que soit reconnus le traivail de tous les aidants comme des professionnels, tout autant que les besoins, parfois complexes, des personnes aidées.