"Un verre, ça va, trois verres, bonjour les dégats", " Deux verres d'alcol par jour pour les femmes, trois verres pour les hommes"... Ces "repères" de consommation d'alcool, repris en autant de slogans, n'ont cependant jamais réellement existé, et n'existent désormais plus pour les autorités sanitaires.
À l'occasion des débats sur la loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques (loi Macron) et sur la loi sur la modernisation de notre système de santé, et de la remise en question de la loi Évin par la distinction entre publicité sur les boissons alcooliques et information œnologique, les autorités sanitaires ont donc fait le ménage et indiquent désormais que l'alcool est dangereux dès le premier verre...
Revenant sur la campagne publicitaire orchestrée par Vin et Société, et relayée dans un grand nombre de médias grand public, la Haute Autorité de santé (HAS) juge que cette campagne transforme des seuils de consommation à risque nécessitant une prise en charge médicale en « repères » pour une consommation « acceptable » d’alcool.
Le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) classe l'alcool comme cancérigène pour l'homme. Les études scientifiques montrent une augmentation du risque de cancer dès une consommation moyenne d’un verre par jour ; cette augmentation du risque est proportionnelle à la quantité d’alcool consommée.
La consommation régulière d'alcool augmente le risque de développer certains cancers :
- les cancers de la bouche, du larynx et du pharynx ;
- le cancer de l'œsophage ;
- le cancer colorectal ;
- le cancer du sein ;
- le cancer du foie.
En France, près de 80 % des cancers de l'œsophage, 20 % des cancers du côlon-rectum et 17 % des cancers du sein seraient dus à la consommation d'alcool.
Des études suggèrent, par ailleurs, un lien entre consommation de boissons alcoolisées et risque de développer un cancer du pancréas.