Un article récent paru dans la revue de l'Académie américaine des sciences (PNAS) indique que l'indice de masse corporelle (IMC) est très insuffisant pour décrire le surpoids et surtout ses conséquences sur la mortalité. La majeure partie des études reposent sur une seule mesure de l'IMC par individu. Les deux chercheurs auteurs de l'article estiment qu'il faut utiliser les données de l'IMC sur le long terme et donc mesurer chez une même personne ses fluctuations.
Un taux de mortalité 27 % plus élevé
Le modèle mathématique développé inclus les données du sondage national américain mené entre 1988 et 2010 qui demandait le poids maximal atteint par les personnes au cours de leur vie. Parmi celles dont l’IMC était normal, 39 % avaient déjà été en surpoids ou obèses.
Les résultats issus de ce modèle montrent que le taux de mortalité est 27 % plus élevé lorsqu’une personne change de classe d’IMC au cours de son existence. Par ailleurs, le surpoids ne confère aucun effet protecteur : diabète et maladies cardiovasculaires sont plus fréquents chez ceux qui font le yo-yo, ou dont le poids est excessif.