Le 1er janvier 2016, les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic des infections par les virus de l’immunodéficience humaine, des hépatites virales et des infections sexuellement transmissibles (CeGIDD) sont nés. Ils remplacent les centres de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) et les centres d’Information, de dépistage et de diagnostic des Infections sexuellement transmissibles (CIDDIST).
Les CeGIDD reprennent les missions des CDAG-CIDDIST et les élargissent pour s’occuper plus complètement de la santé sexuelle :
- dépistage gratuit du VIH, des hépatites virales et des IST. En cas de test positif au VIH ou aux hépatites, le CeGIDD orientera la personne vers le service de soins approprié.
Les IST seront traitées gratuitement sur place, sauf pour les cas nécessitant une prise en charge plus spécialisée (complications ou chirurgie laser pour ôter des condylomes par exemple). Les tests pourront être anonymes ou nominatifs, au choix de l’usager. Si celui-ci choisit l’anonymat, il sera toujours possible de le lever par la suite, notamment en cas de traitement pour une IST. Bien entendu, comme toute structure de santé, le CeGIDD est soumis au secret médical ; - prescription, et éventuellement délivrance, de contraception et de contraception d’urgence (pilule du lendemain). Ce service est gratuit mais n’est pas anonyme ;
- vaccination contre les hépatites A et B et contre le Papillomavirus responsable de cancers du col de l’utérus. Ce service est gratuit mais n’est pas anonyme ;
- prise en charge et suivi médical des accidents d’exposition au VIH ou à l’hépatite B (par exemple : oubli ou rupture du préservatif, partage de matériel d’injection ou de sniff) : soit le CeGIDD assure directement cette prise en charge (qui n’était jusqu’alors possible que dans un service d’infectiologie ou aux Urgences), soit il accueille les personnes pour les informer, voire les rassurer, mais les oriente pour le traitement ;
- consultation psychologique. Il ne s’agit pas d’offrir une psychothérapie mais au moins un premier accueil par un spécialiste des questions de sexualité en cas d’inquiétude importante, de difficultés liées à la sexualité ou au dépistage (tests à répétition, incapacité d’accepter un résultat négatif…). Certains CeGIDD auront même un sexologue ;
- consultation sociale par une assistante sociale ;
- distribution de matériel de prévention (préservatifs et gel en particulier).
Il y aura au moins un CeGIDD par département, ouvert au minimum quatre demi-journées par semaine et offrant dans toute la mesure du possible une consultation en fin de journée ou le samedi. Le CeGIDD pourra aussi ouvrir des antennes dans le département, mais celles-ci ne seront pas astreintes à un minimum horaire.
Dans la plupart des cas, le CeGIDD (ou ses antennes) prendra purement et simplement la place du CDAG-CIDDIST existant.