Par arrêté du Marisol Touraine a lancé l’expérimentation des salles de consommation à moindre risque (SCMR) en France. L’arrêté fixe les modalités concrètes (présence du matériel médical, horaires d’ouverture, déroulement de la consultation d’accueil, etc.) que devront respecter les associations porteuses de projets de SCMR, en lien avec les collectivités locales.
Les SCMR sont un nouveau dispositif visant à réduire les risques auxquels s’exposent les usagers de drogues, voté dans le cadre de la loi de modernisation de notre système de santé. Il s’agit d’espaces où des toxicomanes majeurs, précarisés et en rupture avec le système de santé, sont accueillis pour venir consommer leurs substances psychoactives dans des conditions d’hygiène adaptées, avec du matériel stérile et sous supervision de personnels de santé.
Les objectifs de ce dispositif sont d'éviter les infections, les surdoses mortelles et les autres complications sanitaires des usagers les plus marginalisés en leur fournissant des conditions d’injection sécurisée et du matériel stérile.
Il permet aussi à ces usagers d’entrer en contact avec des professionnels du soin et de l’accueil médico-social, pour les inciter notamment à se soigner. Enfin, il est censé améliorer la situation pour les riverains, dans des quartiers où les toxicomanes sont nombreux, en réduisant le nombre d’injections et la présence de seringues usagées dans l’espace public.
De nombreux pays ont déjà créé l'équivalent des "salles de shoot" : Allemagne, Australie, Canada, Espagne, Danemark, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas et Suisse, et les expérientations semblent concluantes.