Le 13e Bilan Innocenti (Bilan 13) Équité entre les enfants, présente une vue d’ensemble des inégalités de bien-être entre les enfants de quarante-et-un pays de l’Union européenne (UE) et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Il reprend les questions du Bilan 9 (2012) sur les inégalités de bien- être entre les enfants, mais repose sur les données disponibles les plus récentes et inclut davantage de pays.Il analyse ces inégalités du point de vue des revenus, de l’éducation, de la santé et de la satisfaction dans la vie.
Le Bilan 13 constate que l’écart entre les riches et les pauvres a atteint son niveau le plus élevé depuis près de trente ans dans la plupart des pays de l’OCDE, les revenus des plus pauvres augmentant plus faiblement que les revenus des plus riches. Par ailleurs, le Bilan 13 remarque que ce sont les jeunes, et non plus les personnes âgées, qui risquent le plus de'être dans une situation de pauvreté.
La France en queue de classement
Les tableaux de classement présentés dans le rapport comparent les pays sur la base des inégalités que la société laisse se creuser entre les enfants.
Sur l’ensemble des critères d‘inégalité, la France occupe le 28e rang sur 35 pays de l'UE/OCDE, juste au-dessus de cinq autres pays européens : la Belgique, la Bulgarie, l'Italie, le Luxembourg et la Slovaquie. Elle se situe presque à la dernière place du classement (35e sur 37) pour l'éducation.
Concernant les problèmes de santé, la France est 23e sur 35 pays de l'UE/OCDE et 28e sur 35 en matière de satisfaction dans la vie. Ce qui signifie qu’il existe un fort taux d’enfants qui ne sont pas satisfaits de leur vie, et un grand fossé entre les moins satisfaits et leurs pairs.
Les recommandations de Bilan13
Le Bilan Innocenti 13 recommande aux gouvernements de mettre fin aux politiques en silos et de faire porter les efforts sur les enfants les plus pauvres. Il s’agit en priorité de :
• Protéger les revenus des foyers avec les enfants les plus défavorisés.
• Améliorer la réussite scolaire des enfants les moins avantagés.
• Promouvoir et soutenir des modes de vie plus sains pour tous les enfants.
• Prendre en compte le bien-être subjectif.
• Placer l’équité au cœur des programmes pour le bien-être des enfants.
« Le Bilan rappelle clairement que le bien-être des enfants quel que soit le pays, n’est pas la conséquence inévitable de circonstances individuelles ou du niveau de développement économique, mais dépend de choix politiques » a déclaré Sarah Cook, la directrice du centre de recherche de l’UNICEF – Innocenti. « Devant l’impact à long terme des inégalités, il est très clair que les gouvernements doivent avoir comme priorité d’améliorer le bien-être de tous les enfants, afin qu’ils aient toutes les chances de réaliser leur potentiel. »
Innocenti est le centre de recherche de l’Unicef.
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