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40-54 ans, un âge clé pour le maintien en santé
Santé publique France a récemment dédié un numéro de sa revue La santé en action, à la mi-vie, c’est-à-dire 40-54 ans, une période charnière pour le maintien en santé et propice à la prévention et promotion de la santé. Après un état des lieux des connaissances scientifiques sur les déterminants et l’état de santé des 40-54 ans, ce numéro passe en revue programmes et dispositifs innovants permettant d’agir pour la bonne santé de ces « invisibles » des schémas de prévention et de santé publique.
40-54 ans : un âge clé pour une intervention efficace sur la santé
Face à la perspective du vieillissement de la population française1, il est essentiel d’agir en amont pour retarder la perte d’autonomie et promouvoir la santé auprès des générations qui vont avancer en âge : les personnes à mi-vie, ayant entre 40 et 54 ans. Cette tranche d’âge est décisive, de par le lien entre santé à mi-vie et vieillissement en bonne santé, mais aussi parce que c’est à cette période que les facteurs de risques et maladies chroniques commencent à s’accumuler. Plus d’un tiers des 45-54 ans cumulent déjà au moins deux pathologies chroniques, phénomène qui s’accentue chez les personnes de faible niveau socio-économique.
Parmi les pathologies chroniques les plus fréquentes chez les 40-54 ans figurent l’hypertension, le cholestérol, le diabète, la bronchopneumopathie chronique obstructive, les troubles musculosquelettiques, les cancers ou encore la dépression. Ces pathologies entretiennent souvent des relations causales, ou peuvent être expliquées par des facteurs de risques communs tels que le tabagisme, la consommation d’alcool ou une faible activité physique.
Par ailleurs, il existe un lien entre facteurs de risque modifiables à mi-vie et survenue d’une démence, d’une dépendance ou d’un état de fragilité lors du vieillissement : on estime qu’un tiers des démences seraient évitables, car liées à des facteurs de risque modifiables, souvent communs aux pathologies cardio-neuro-métaboliques et de nombreux cancers. D’un autre côté, des associations entre habitudes de vie favorables à la santé (alimentation saine, non consommation de tabac et d’alcool, pratique d’activité physique) et vieillissement en santé ont été établies. Adopter à mi-vie des habitudes favorables à la santé aurait des effets bénéfiques cumulatifs sur le vieillissement.
Ces constats doivent nous inciter, d’une part, à agir en faveur d’une amélioration des déterminants de santé tout au long de la vie et, d’autre part, à développer la prévention en vue de la préservation de l’autonomie plus précocement, c’est-à-dire à mi-vie.
1 En 2050, les personnes âgées de 60 ans et plus représenteront un tiers de la population.
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