RÉGION
La rentrée scolaire, un poids financier pour les familles des Hauts-de-France
La période de rentrée scolaire pèse sur le pouvoir d’achat des ménages, qui plus est après trois années d’inflation. En Hauts-de-France ce sont environ 660 000 familles ayant au moins un enfant âgé de 3 à 17 ans qui sont concernées en 2024 d’après une publication récente de l’Insee Hauts-de-France.
Après trois années d’inflation rapide, cette dernière décélère depuis le printemps 2023 mais les prix se stabilisent à un niveau élevé. Les prix à la consommation ont ainsi progressé de 13 % entre juillet 2021 et juillet 2024, l’augmentation étant encore plus marquée pour les produits alimentaires.
Les dépenses liées à la scolarité n’ont pas échappé à l’inflation, qu’il s’agisse des repas en restauration scolaire ou du matériel scolaire. Le prix moyen des stylos, crayons et encres a ainsi augmenté d’environ 10 % entre 2021 et 2023, une hausse similaire à celle observée pour les autres fournitures scolaires et de bureau (colles, taille-crayons, paires de ciseaux, etc.). Cette augmentation de prix concerne aussi les dépenses d’habillement liées à la rentrée scolaire, notamment pour les activités sportives.
Pour faire face à ces dépenses qui progressent, certaines familles peuvent bénéficier, sous conditions de ressources, de l’allocation de rentrée scolaire (ARS). Outre les conditions de revenus, cette aide est versée aux familles ayant un ou plusieurs enfant(s) scolarisé(s) âgé(s) de 6 à 18 ans, soit 575 000 familles dans les Hauts-de-France. Parmi celles-ci, 307 000, soit environ une sur deux, ont bénéficié de l’ARS en 2022 pour un montant de 216 millions d’euros. Les familles monoparentales représentent 45 % des foyers aidés et captent 41 % de l’enveloppe globale, soit 88 millions d’euros.
La répartition géographique des familles bénéficiant de l’ARS illustre de fortes disparités de niveau de vie au sein de la région : 55 % des familles vivant dans l’Aisne et le Pas-de-Calais perçoivent l’ARS.
« Les territoires du sud du département du Nord, de l’ancien bassin minier, de Saint-Quentin, de Laon et du Calaisis concentrent davantage de familles soutenues par l’ARS. C’est dans la Communauté d’Agglomération de Béthune-Bruay, Artois Lys Romane que la proportion de familles percevant cette prestation sociale est la plus élevée (80 %), suivie par la Communauté d’Agglomération de Creil Sud Oise (75 %) ».
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L'allocation de rentrée scolaire (ARS)
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