Le colloque des villes santé OMS s'est tenu à Amiens le 29 septembre. Présidente du réseau français, Charlotte Marchandise (Rennes) a estimé que la vision de la santé portée par les villes est un choix politique qui participe d'une démarche de prospective et d'innovation. Agis Tsouros, représentant l'OMS-Europe, a confirmé que la ville santé représente un pouvoir politique et stratégique. Les maires, a-t-il ajouté, ont un grand niveau de responsabilité dans la santé des citoyens. Les déterminants de la santé sont d'abord au niveau local.
Lors de la première table ronde, Carlos Dora, de l'OMS (Genève) a rappelé les enjeux de la santé environnement depuis les vingt-cinq dernières années mais aussi l'intérêt de la santé dans toutes les politiques. Cet intérêt se marque par le traitement d'un large éventail de déterminants le santé, sociaux, politiques et économiques et par la nécessité de gérer la complexité et de promouvoir l'équité. Du point de vue de l'OMS, la santé est considéréecomme un indicateur de durabilitédes politiques et des investissements.
En ce qui concerne la santé environnement, 4,3 millions de décès sont attribués à la pollution de l'air intérieur (2012). À partir de plusieurs exemples de réalisations de villes, il a montré les liens entre la prévention, le changement climatique, la pollution de l'air et la santé.
Linda Cambon, de l'EHESP, et ancienne directrice de santé publique à l'ARS à Amiens, a considéré la ville comme premier territoire concerné par les enjeux majeurs de santé publique du XXIe siècle. " Espace d'action à cinétique courte ", la ville est de son point de vue un espace d'échange et de proximité, mais aussi décisionnel et d'influence, de plaidoyer et d'évaluation d'impact.
La seconde table ronde de la matinée