Une opportunité. En avril 2013, une rencontre avec l’ARS a permis d’esquisser le projet de CLS pour la ville de Soissons. La Maison des préventions mettant en place depuis plusieurs années des actions de santé sur le territoire, il devenait nécessaire de mieux définir ses orientations stratégiques. Cet outil a été saisi par les élus comme nouvelle dynamique et structuration de leur politique sociale.
Plusieurs rencontres entre la ville et l’ARS ont précédé la phase de mise en place du CLS et une charte d’engagement a été signée entre les deux parties en septembre 2013. L’Ireps a été positionné comme soutien méthodologique du CLS
Se sont enchaînées trois rencontres de concertation avec les acteurs locaux qui se sont fortement mobilisés autour des constats, priorités et ressources et enfin perspectives et opportunités santé pour le territoire entre septembre et octobre 2013.
Le mois de novembre 2013 a permis l’écriture du contrat avec la formalisation de son socle et de ses fiches actions. La gouvernance a été définie avec le souci d’y inclure d’autres partenaires potentiellement signataires futurs du CLS : le conseil départemental, et le conseil régional notamment. Le 17 décembre 2013 a eu lieu la signature officielle du CLS, lançant sa mise en œuvre pour cinq ans autour de cinq priorités :
- la santé des enfants et des jeunes ;
- la santé des femmes ;
- nutrition, sport et bien être ;
- l’accès aux droits et aux soins ;
- santé et environnement.
Le premier trimestre 2014 a permis la mise en place des cinq groupes de travail pour valider les objectifs généraux des axes et impulser un programme d’actions.
Les élections municipales de 2014 et le changement d’élus ont ralenti le processus engagé dans la mobilisation des acteurs.
Cette période de mars à septembre 2014 s’est surtout centrée sur la communication interne aux nouveaux élus, la définition d’une gouvernance interne et surtout la révision méthodologique du CLS avec l’Ireps par l'outil de catégorisation des résultats (OCR) et diagramme de Gantt.
D’une mise en place rapide et d’une mobilisation active, nous sommes passés à une phase plus interne de communication et de structuration du CLS. Celui-ci s’est centré sur des actions phares comme la maison de santé pluriprofessionnelle (MSP), le contrat local de santé mental (CLSM) des actions
Risques et opportunités du CLS de Soissons
L’appropriation par les nouveaux élus d’un outil qu’ils n’ont pas choisi et d’objectifs pas toujours en lien avec leur projet politique envisagé. Les nouveaux élus ont une vision pragmatique. Ils souhaitent avoir des outils conduisant à l’action (opérationnel) et des résultats, si ce n’est immédiat, tout du moins d'avoir le sentiment d’un but commun et d’une place reconnue dans le partenariat avec l’ARS.
Connaître le contexte politique du territoire et les enjeux des élus
- Des tâtonnements organisationnels et une méthodologie/organisation/pilotage à modéliser
- Une gouvernance à élargir avec des signataires plus nombreux marquant l’engagement de chacun.
Cela revient à définir les places et rôles de chacun et se donner localement les moyens de mettre en place et valoriser le contrat (inclusion dans les dispositifs locaux existants, stimulation des acteurs locaux à collaborer, mise en place d’une animation des CLS via l’ARS et l’Ireps pour créer un accompagnement concret et structuré).
- Une mise en place rapide, avec des points de méthodologie trop bâclés génère des difficultés ou retours en arrières dans la définition des objectifs. Le travail a posteriori via OCR et Gantt n’a pas été construit avec les acteurs locaux et la réalité du contexte local (indicateurs) n’est pas assez objective.
La phase d’état des lieux est primordial dans la structuration
- Des acteurs mobilisés – outils de lien sur le territoire – se connaître et reconnaître pour construire ensemble. Il s’agit là de la plus grande force du CLS. Les acteurs locaux ont soutenu cette nécessité de lien compte tenu du caractère multifactoriel des situations, de la raréfaction des moyens. Il demeure des efforts à consentir et à encourager par la mise en place de liens institutionnels qui nécessitent de revoir le fonctionnement des organisations. Le CLS génère des outils comme le CLSM, la MSP ou encore le dispositif Picardie en Forme qui sont les témoins de cette coopération entre acteurs.
- la structuration et lisibilité de la politique santé de la collectivité.
Encore en cours de construction, le comité stratégique a pour but d’établir une organisation d’élus qui apportent leur contribution au CLS. La participation de la ville au réseau des villes-santé OMS va permettre de conforter cette structuration tout en ayant pour finalité l’intégration de la santé dans l’ensemble des politiques publiques de la ville.