Plan pauvreté
Répondant à un engagement du Président de la République et du Premier ministre, le plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale est le fruit d’un travail de concertation inédit avec l’ensemble des acteurs des politiques de solidarité : les services de l’État, les collectivités territoriales, les associations, les partenaires sociaux, les chercheurs et experts, ainsi que les personnes en situation de pauvreté elles-mêmes. L’élaboration de ce plan a mobilisé plus de 20 ministères.
Cinq grands principes le structurent :
• un principe d’objectivité : face à l’ampleur et à la diversité des situations de pauvreté, les pauvres et les précaires ne peuvent plus être considérés comme une minorité marginale, peu ou prou responsable de sa situation ;
• le principe de non-stigmatisation : le sens des politiques sociales est d’aider les personnes en situation de pauvreté ou de précarité à s’en sortir et non à les stigmatiser ;
• le principe de participation des personnes en situation de pauvreté à l’élaboration et au suivi des politiques publiques en leur donnant la parole ;
• le principe du “juste droit” : le Gouvernement doit s’assurer que l’ensemble des citoyens bénéficient de ce à quoi ils ont droit ;
• le principe de décloisonnement des politiques sociales : un changement des pratiques doit se faire dans le sens d’une meilleure coordination des acteurs, publics, associatifs et privés, autour de l’accompagnement des personnes.
Les mesures proposées dans le plan visent tout à la fois à répondre à l’urgence sociale du moment et à structurer la politique de solidarité du Gouvernement sur le long terme. Pour chacune d’entre elles, un ministère chef de file a été identifié et des éléments de calendrier ont été précisés. Ces mesures ont été classées selon trois axes de réforme :
• réduire les inégalités et prévenir les ruptures ;
• venir en aide et accompagner vers l’insertion ;
• coordonner l’action sociale et valoriser ses acteurs.
Pour chacune des mesures proposées, un ministère chef de file a été identifié. S’agissant du volet « emploi et travail », Michel Sapin a rappelé que le gouvernement menait une politique globale de lutte contre la précarité et de renforcement des droits des salariés, portée notamment par l’accord sur la sécurisation de l’emploi et le contrat de génération, qui visent à refaire du CDI à temps plein la norme pour l’ensemble des embauches.
Le ministre a confirmé le maintien d’un volume élevé de contrats aidés et annoncé l’allongement de la durée moyenne à douze mois pour tous les nouveaux contrats signés. Il a également rappelé le rôle crucial de l’insertion par l’activité économique et le projet du Gouvernement de simplifier les financements du secteur.
Parmi les dispositifs phares, a été confirmée, l’instauration d’une « garantie » jeunes pour les 18-25 ans qui ne sont ni en emploi, ni en formation, et en situation de grande précarité.