En Hauts-de-France, le Mouvement associatif a mené l’enquête avec ses partenaires sur les impacts de la Covid-19 ressentis par les responsables associatifs de la région.
En période de déconfinement, trois préoccupations immédiates émergent. Pour les trois quarts des associations, la capacité à mettre en œuvre les gestes barrières est la première d’entre elle. Rouvrir locaux et structures d’accueil, poursuite des relations avec les adhérents et remobilisation des bénévoles, d’une part, confirmation des partenariats financiers, d’autre part, sont les deux suivantes pour 41 % des responsables.
Les impacts en Hauts-de-France
Face à la crise sanitaire, plus de la moitié des associations a rencontré des difficultés dans la mise en place de solutions qui, principalement, n’étaient pas adaptées au monde associatif et lourdes à mettre en œuvre. Ainsi, les deux tiers des associations ne pourront reprendre leur activité habituelle qu’à compter de septembre.
Pour 30 % des structures, la perte des revenus d’activité se chiffrera à 20 %. Durant la période de confinement, près de sept associations sur dix n’ont ainsi pas pu maintenir plus de 20 % de leur activité, et près de neuf sur dix ont dû annuler des évènements. Au 15 juin, un tiers des associations voyaient encore la totalité de leurs salariés être en chômage partiel.
Une enquête nationale post-déconfinement
Au niveau national, le Mouvement associatif a mené plusieurs études, notamment dès la mise en place des mesures de confinement afin d’en mesurer l’impact sur le tissu associatif.
Avec le déconfinement, le Mouvement associatif et ses partenaires ont mené du 18 mai au 15 juin 2020 une enquête auprès des responsables associatifs. L’analyse des réponses de 13 500 associations permet de prendre la mesure de l’impact économique de la crise sanitaire et des besoins à venir. Cinq points peuvent être mis en exergue.
Des associations largement à l’arrêt
Plus des deux tiers des associations ont fonctionné à moins de 20% de leur activité normale sur la période du confinement. Les plus touchées par cette mise à l’arrêt sont les petites associations culturelles, sportives ou encore celles l’éducation populaire et de l’animation.
Un impact économique majeur
Le premier effet de la crise sur les associations est la grande incertitude face à leur avenir : 30 000 associations seraient menacées à court ou moyen termes. Près d’un tiers des associations disent manquer de visibilité sur le plan financier : 16% n’exécuteront leur budget qu’à 40% ou moins tandis que 2% n’excluent pas un dépôt de bilan.
L’emploi menacé
Les deux tiers des associations employeuses ont toujours recours au chômage partiel, et 40% souhaitent le maintenir le plus longtemps possible. Un tiers craignent ne pas pouvoir maintenir leur effectif salarié en l’état et 20% pensent reporter recrutement.
Une demande de soutien pour la reprise d’activité
Si elles souhaitent une reprise d’une activité normale, les associations demandent la garantie de soutiens à la fois techniques (moyens de protection, outils de maintien de la vie associative à distance, aide à la communication) et surtout financiers (confirmation des subventions, maintien d’une aide financière exceptionnelle, besoin de dons).
Se tourner vers les collectivités territoriales
Enfin, une association sur deux prévoit de solliciter un soutien de la part de leur région, département ou encore intercommunalité, plus proches de leurs préoccupations face à des dispositifs d’Etat jugés peu adaptés.
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