RÉGION
Parcours scolaires Filles-Garçons dans les Hauts-de-France : des choix et des parcours différenciés selon les sexes
À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le Service de région académique des Études et des Statistiques (Sraes) a publié le 8 mars dernier « Regards sur les parcours scolaires Filles-Garçons dans les Hauts-de-France », publication destinée à analyser les différences selon les sexes de parcours et de réussite scolaire des jeunes dans la région.
Dans le premier et le second degré, la mixité filles-garçons en Hauts-de-France est semblable aux chiffres nationaux (environ 49 %), mais des écarts commencent à apparaitre par la suite avec une part de filles moindre au niveau régional chez les étudiants (55 % en région contre 56 % en France).
Des différences sont perceptibles dès la sixième avec une meilleure maitrise du français chez les filles tandis que les garçons ont de meilleurs acquis en mathématiques. Cette tendance se confirme au lycée, avec de nettes différences entre filles et garçons dans les choix d’enseignements de spécialités en première générale : seul 55 % des filles optent pour les mathématiques contre 74 % des garçons et elles sont moins de 5 % à choisir numérique et sciences informatiques. À l’issue de ces processus de choix, la mixité filles-garçons en première est relativement équilibrée en mathématiques (48 % de filles), mais en terminale les filles ne représentent plus que 40 % des élèves de cette spécialité.
Au lycée technologique et dans les voies professionnelles, là aussi des différences marquées selon les sexes et selon les filières sont à noter : les filles représentent près des deux tiers des effectifs dans les voies professionnelles relevant des services et moins de 15 % dans les domaines de production.
Concernant les résultats, pour le brevet comme pour le baccalauréat, les filles réussissent mieux et obtiennent plus de mentions, et ce quelle que soit la filière. Après le baccalauréat, près de 60 % des filles souhaitent poursuivre leurs études en licence et 10 % en études de santé (contre respectivement 43 % et 4 % chez les garçons). Si les filles sont plus nombreuses que les garçons à l’université, elles sont surreprésentées en lettres et sciences humaines (70 % des effectifs), tandis qu’elles ne représentent que 40 % des effectifs en sciences et Staps.
Parce que l’égalité se joue aussi à la récré
La ville de Lille est engagée depuis plusieurs années pour la mixité de l’espace des cours de récréation : l’analyse du fonctionnement de ces cours montrait que le foot occupait un espace très important, espace utilisé principalement par les garçons tandis que les filles étaient reléguées dans un périmètre restreint aux extrémités.
Afin de créer des cours de récréation propices à la mixité, la Ville a réaménagé ces espaces de façon à ce que chaque enfant y trouve sa place. Ces cours de récré repensées comprennent toujours un espace dédié aux jeux sportifs, où jouent filles et garçons, mais plus réduit de manière à inclure d’autres jeux tracés au sol, des murs d’expressions ou encore des coins nature.
En savoir +
Regards sur les parcours scolaires files-garçons en région Hauts-de-France, édition 2023
Et si la domination masculine dans les filières les plus sélectives se jouait dès le CP ?
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