Le centre régional de documentation pédagogique (CRDP) accueillait le 15 octobre dernier François Chérèque dans le cadre des rencontres territoriales organisées par la préfecture sur le plan pluri-annuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale. Inspecteur général des affaires sociales, François Chérèque parcourt les régions pour présenter la mission dont il a été chargé par le Gouvernement autour du Plan gouvernemental de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale. Entre Bordeaux et Caen, sa venue à Amiens lançait donc la démarche en Picardie.
Il a été attentif à deux points qui lui ont paru essentiels. Le premier sur la complexité de la situation sociale des personnes en grande précarité, d’où la nécessité de mener une réflexion sur le parcours des personnes et leur suivi. Le second sur les problèmes de souffrance psychique, qui sont soulevés à chacune des rencontres territoriales, et notamment le manque de structures d’accueil adapté. Il a ainsi suggéré que les réponses territoriales devaient être les mieux adaptées possible aux besoins de la population. S’il a constaté que le Plan était source d’un arsenal de procédures assez lourd avec plusieurs textes de loi, il a estimé que celui-ci se doit de produire des textes législatifs pour être réellement opérationnel. De son point de vue, il y a le besoin impérieux de mettre en œuvre des dispositifs de formation professionnelle et continue pour les personnes les plus fragiles, afin qu’elles ne soient plus nécessairement les premières impactées de la disparition des emplois non qualifiés. Il a estimé que ce sujet devait être le premier dans le cadre de la négociation avec les partenaires sociaux.
Un autre point essentiel à ses yeux, a été celui de la nécessité de se pencher sur la formation des travailleurs sociaux qui n’a pas évolué depuis une trentaine d’années alors que leurs métiers sont pourtant en pleine restructuration. Une profession qui n’évolue pas, est une profession qui meurt a-t-il asséné ; il ne pense pas qu’il soit souhaitable de ne laisser que les élus impliqués dans cette dimension. Enfin, il s’est dit conscient que le reste à charge touche les personnes en dessous du niveau de pauvreté mais aussi celles qui en sont légèrement au-dessus.
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