Le deuxième rapport sur le plan de lutte contre la pauvreté a été présenté le 26 janvier 2015 par l'Igas. Il constate une relative stagnation du taux global de pauvreté en France mais une augmentation sérieuse du taux de pauvreté des enfants : 440.000 enfants pauvres supplémentaires sont comptabilisés entre 2008 et 2012.
L'Igas souhaite la tenue d'une conférence à mi-parcours pour dresser le bilan de la mise en œuvre du plan et l'adapter.
La Mission a évalué trois dimensions du Plan :
- l'évolution du taux de pauvreté en France, en comparaison avec plusieurs pays européens ;
- l'évaluation de la montée en charge des différentes mesures du plan à travers sept thématiques : accès aux droits, accès à l'emploi, l'hébergement et logement, santé, enfance et famille, inclusion bancaires, gouvernance des politiques de solidarité ;
- mise en œuvre territoriale du plan à partir des schémas régionaux des préfectures de région.
2012 se marque par une relative stagnation du tux global de pauvreté en France, due en partie à la baisse du revenu moyen lié à la crise économique lais aussi par l'augmentation du taux de pauvreté des enfants de moins de 18 ans. Entre 2008 et 2012, 440 000 enfants pauvres supplémentaires sont dénombrés en France. Cela est à imputer à l'aggravation de la pauvreté des familles, souvent des familles monoparentales. À cet égard, la mission recommande un plan d'aide pour les familles pauvres avec notamment une accélaration de l'accès aux structures d'accueil collectif pour la petite enfance et des accompagnement renforcés vers l'emploi pour les parents et adultes.
En ce qui concerne les sept thématiques observées, la mission constate une mise en œuvre globalement positive des principaux engagments. Les principales mesures ont été engagées : rendez-vous des droits par les Caf, garantie jeunes, réforme du financement des structures d'insertion par l'économique, accompagnement vers le RSA élargi aux personnes les plus éloignées de l'emploi, inclusion bancaire et prévention du surendettement...
Certaines mesures ont pris du retard. La simplification des droits a été abandonnée, les points conseils budget ne sont pas en place, le calendrier de États généraux du travail social est très étalé dans le temps, la situaton de l'hébergement d'urgence ne s'est pas améliorée...
Fort de soixante-neuf recommandations (cf. tableau ci-dessous), le rapport de la mission Igas préconise la mise en place d'une nouvelle mission d'appui aux territoire et une conférence à mi-parcours du plan en début 2015.