RÉGION
Badgeons les Hauts-de-France
Badgeons les Hauts-de-France a pour objectif de créer un écosystème régional en faveur de la reconnaissance ouverte en se basant sur les technologies de reconnaissance des open badges.
Un open badge est un dispositif numérique qui se présente sous la forme d’une image dans laquelle sont encapsulées des métadonnées, à savoir des informations reprenant le titre du badge, sa description, ses critères d’attribution ainsi que le nom de l’émetteur du badge, du récepteur et éventuellement des mots-clefs et des preuves sous forme de documents, photos ou vidéos. Le badge numérique ouvert est donc un support numérique pour capturer et partager une reconnaissance. C’est techniquement un standard open source, créé en 2011 par la communauté Firefox, qui a l’avantage d’être interopérable, c’est-à -dire compatible entre plateformes numériques comme sur LinkedIn par exemple. La reconnaissance par badge peut être formelle (diplôme ou micro-certification) comme informelle (attestation de compétences ou d’engagement).
L’association Reconnaître en France promeut une vision ouverte de la reconnaissance et s’organise par territoire avec les dynamiques Badgeons comme en Hauts-de-France dont l’objectif est de développer un territoire apprenant et reconnaissant, c’est-à -dire un territoire qui développe, reconnaît, valorise et connecte les talents en région grâce aux technologies de badges.
Ainsi, des projets émergent dans l’éducation avec les écoles et universités pour reconnaître les engagements des élèves, la formation continue avec des organismes de formation pour jalonner des parcours pédagogiques, l’insertion sociale et professionnelle pour valoriser des personnes en recherche d’emploi souvent sans diplôme, le monde de l’e‑sport pour faire prendre conscience aux jeunes joueurs des compétences qu’ils développent par une pratique du jeu vidéo, le monde associatif pour valoriser les engagements des bénévoles, l’écosystème des tiers-lieux et des fablabs pour rendre visible les apprentissages souvent informels acquis dans ces lieux et communautés ou bien dans l’univers de l’entrepreneuriat pour reconnaître les parcours des créateurs d’entreprise.
Dans tous ces environnements, le besoin de reconnaissance des publics est criant et les open badges peuvent apporter une réponse à la fois technique et pédagogique à ces enjeux.
Le projet FAIRE pour « Ensemble, Faciliter la Reconnaissance pour Agir contre l'Illettrisme et l'Illectronisme »
Le projet FAIRE est l’un des projets portés par l’association Reconnaître et Badgeons les Hauts-de-France dont l’objectif est de créer des communs de reconnaissance avec et pour les acteurs de l’illettrisme et l’illectronisme en région Hauts-de-France. Plusieurs badges partagés vont donc être créés à l’horizon fin 2023 pour valoriser les personnes en situation d’illettrisme mais également à destination des professionnels et des bénévoles du domaine ainsi que toute personne souhaitant s’engager sur cet enjeu qui concerne 7 % environ de la population ! Pour sensibiliser et engager sur la question, le badge Illettrisme, tous concernés, tous responsables !’ a été créé. Il est disponible ici.
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Site de Badgeons les Hauts-de-France
Open badges : vers un territoire apprenant
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RÉGION
Projet de recherche inclusive sur les transports en Hauts-de-France
La section des usagers, un groupe de personnes concernées par l’expérience de la déficience intellectuelle (DI) de l’APEI d’Hénin-Carvin, et des chercheur.e.s d’HADéPaS (Ethics- Université Catholique de Lille) mènent ensemble une recherche sur les transports. Ce travail fait suite à une réflexion du groupe autour des éléments qui font obstacle ou facilitent la participation des personnes DI.
La recherche a démarré par une phase exploratoire d’observations dans les gares et aux stations de bus. Le groupe a ensuite élaboré sur cette base un guide d’entretien en langage simplifié pour récolter le vécu d’autres personnes DI. La section des usagers s’est entrainée à réaliser des entretiens via des mises en situation. Une vingtaine d’entretiens ont été réalisés par des trios composés de deux personnes DI et d’une chercheure d’HADéPaS.
Ces entretiens sont actuellement en cours d’analyse par le groupe. Le temps nécessaire pour mener cette recherche inclusive est conséquent et les analyses sont loin d’être terminées. Quelques personnes ont toutefois accepté de nous dévoiler ce qui les avait le plus marquées dans les récits de leurs collègues ou anciens collègues d’ESAT : « il y a une dame que j’ai appris qu’avant elle était autonome, elle prenait le bus tout ça et maintenant depuis qu’elle est entrée au foyer du X, elle n’est plus autonome, il faut toujours quelqu’un avec elle. » Une autre participante témoigne : « ce qui m’a troublée c’était la personne qui avait peur pour aller chez le médecin ou faire ses courses, elle allait avec ses parents. Elle avait peur prendre le bus toute seule. »
Les membres de la section des usagers considèrent comme important qu’il y ait aussi un volet pratique. Participer à un projet de recherche sur les transports permet d’apprendre soi-même : « J’ai appris récemment à prendre le bus de Lille Flandres à la maison des chercheurs (...), avant je savais pas faire, je comptais trop sur mes collègues, (...) j’ai pas calculé dans ma tête qu’il fallait que je retienne bien les maisons, les endroits où on passe. » Les membres s’entraident aussi, veillent à ce que chaque personne du groupe puisse apprendre. Un de leurs souhaits est d’aider les autres personnes DI à devenir autonomes dans leur usage des transports. Enfin, ils aimeraient que les gens puissent « écouter de l’extérieur les résultats de notre recherche, qu’ils puissent savoir comment nous on peut se déplacer quand on est en situation de handicap, et ce qui fait que d’autres ne savent pas se déplacer. »
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RÉGION
Pauvreté en milieu rural
Souvent présentée sous un aspect urbain, la pauvreté concerne aussi les milieux ruraux. Dans ces espaces à faible densité démographique, entre moindre accès aux services publics, éloignement des zones d’emploi et difficultés en matière de mobilité, l’isolement des personnes en situation de précarité peut être d’autant plus important, que l’interconnaissance entre habitants et la crainte d’être stigmatisé, peut inhiber le recours à l’accompagnement social.
Afin de lutter contre la pauvreté en milieu rural, le commissariat de prévention et de lutte contre la pauvreté en Hauts-de-France et la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt lancent un appel à projet afin de soutenir les projets d’intercommunalités rurales ou périurbaines portant sur la mise en place d’actions de prévention et de lutte contre la pauvreté dans leur territoire.
Certes les acteurs de la lutte contre la pauvreté sont nombreux et leurs actions diverses. Mais il apparaît aussi « [qu’]action sociale et développement local ne sont pas toujours coordonnés et les manques d’ingénierie, ou son non décloisonnement, peuvent constituer des freins aux actions devant répondre aux besoins des populations ». Ainsi, dans le cadre de cet appel à projets, le commissariat financera, pour partie, six mois d’ingénierie afin d’élaborer un diagnostic et un plan d’actions, à forte dimension partenariale et tenant compte des thématiques du Pacte des solidarités.
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RÉGION
Médiation(s), le média qui met l'humain au coeur du numérique
Les Assembleurs, acteur de l’inclusion numérique en Hauts-de-France, ont lancé en juin dernier Médiation(s), un nouveau média en ligne destiné aux professionnels de l’inclusion et du numérique au sens large.
Alors que le numérique occupe aujourd’hui une place de plus en plus importante dans le quotidien de chacun, il est nécessaire de veiller à ce que cette révolution numérique demeure humaine et inclusive pour le bénéfice de tous. Lors du lancement de Médiation(s), une table ronde « À quelles conditions le numérique est-il bon pour nous ? », a permis d’aborder les thématiques de l’éducation au numérique, du défi de la transition numérique pour les travailleurs sociaux et aidants ou encore le rôle des institutions à l’ère du numérique, entre protection des données, accessibilité et sobriété du numérique.
Le premier numéro de Médiation(s) porte sur le thème « Quel numérique est bon pour nous ? ». Au-delà des aspects techniques du numérique, Jean-Jacques Marchandise, auteur du premier édito, rappelle que chaque dispositif numérique est le produit d’une histoire non-numérique, de modèles économiques et d’intentions politiques. Dans ce contexte, il est d’autant plus fondamental de promouvoir une vision d’un développement numérique humain et inclusif.
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Table ronde de lancement de Médiation(s)
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EUROPE
Canicules en Europe : mortalité et stratégies d'adaptation
L’été 2022 a été le plus chaud jamais enregistré en Europe et atteint des records de température et de sécheresse. Une récente étude de l’Inserm et l’Institut de Barcelone pour la Santé Globale estime aujourd’hui que la mortalité attribuable à cet été caniculaire dépasse les 60 000 décès.
En 2003, l’Europe a connu une canicule exceptionnelle qui, selon les estimations, serait à l’origine de 70 000 décès. Par la suite, des stratégies d’adaptation ont été développées pour réagir rapidement en cas de forte chaleur et pour protéger les populations les plus vulnérables. Face à la multiplication des épisodes de canicule, caractériser la mortalité associée à ces vagues de chaleur et évaluer l’efficacité des stratégies mises en place pour y faire face apparaissent comme primordial.
En 2022, entre le 30 mai et le 4 septembre, ce sont près de 62 000 décès qui sont attribuables à l’excès de chaleur. Parmi ces décès, près de 12 000 sont concentrés entre le 18 et 24 juillet, ce qui correspond à une vague de chaleur paneuropéenne particulièrement intense. Les pays les plus touchés durant cette canicule ont été l’Italie (18 000 décès), l’Espagne (11 500 décès), l’Allemagne (8 000 décès), suivis de la France (5 000 décès).
Par ailleurs, cette mortalité varie fortement selon l’âge, une grande majorité des décès liés à l’excès de chaleur concernant des personnes âgées de 80 ans et plus. Le sexe est aussi à prendre en compte, les femmes étant plus vulnérables à la chaleur : en 2022, la mortalité prématurée attribuable à la chaleur était 63 % plus élevée chez les femmes que chez les hommes. Chez les 80 ans et plus, cette surmortalité féminine atteint les 27 %.
Contrairement à 2003, les pays européens pour la plupart disposaient en 2022 de plans canicule actifs. Au regard de la mortalité liée à la chaleur durant cet été, il apparaît primordial d’améliorer les stratégies de prévention et d’adaptation lors des épisodes de canicule. Face à l’accélération du réchauffement climatique, qui touche particulièrement l’Europe, il est nécessaire de réévaluer et de renforcer ces plans de prévention, en prenant en compte les différences de vulnérabilité à la chaleur selon l’âge, le sexe ainsi que les pays d’Europe. En l’absence de stratégie efficace, cette mortalité liée à la chaleur pourrait grimper à plus de 90 000 décès annuels d’ici 2040.
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