FOCUS
Sport & santé
Développer les parasports, pour une pratique sportive plus inclusive
Parmi les Français en situation de handicap, combien pratiquent régulièrement une activité physique ? Faute de données fiables et exploitables, il n’est pas réellement possible de répondre à cette question, mais selon le diagnostic du Comité paralympique et sportif français (CPSF), la pratique sportive reste très limitée chez les personnes en situation de handicap.
Avec pour objectif de développer la pratique de parasport dans l’ensemble du territoire, le CPSF représente, anime et coordonne l’ensemble des acteurs qui proposent, en loisirs comme en compétition, une offre sportive à destination des personnes en situation de handicap. Face à une constante évolution du handicap dans la société, il s’agit d’anticiper et de s’adapter pour construire un modèle d’offre qui corresponde à la demande. Parmi les programmes s’inscrivant dans cette dynamique, on peut citer :
- Trouve ton parasport : Ce dispositif numérique permet de proposer des disciplines qui correspondent le mieux à la personne, selon différents indicateurs (les envies, le handicap, le type de pratique, les contre- indications, l’âge, les qualités physiques, les motivations). L’ambition est de faciliter l’accès à la pratique sportive (compétitive ou de loisir) pour les personnes en situation de handicap, en les orientant au mieux.
- ESMS X CLUBS : Ce dispositif vise à mettre en lien des clubs sportifs et des établissements médicosociaux qui n’ont pas de contacts réguliers avec le mouvement sportif fédéré afin d’impulser des actions de découverte des pratiques parasportives et d’accompagner leur pérennisation. L’objectif est notamment d’accroître et pérenniser le nombre de personnes relevant d’un ESMS pratiquant une activité sportive et de mieux intégrer le sport dans le projet d’accompagnement personnalisé.
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Les missions du Comité Paralympique et Sportif Français
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FOCUS
Sport & santé
Pratiques sportives dans les Hauts-de-France
Selon le Baromètre national des pratiques sportives de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep), un peu moins de 60 % des habitants des Hauts-de-France ont pratiqué au moins une activité sportive au cours des 12 derniers mois en 2018, contre 66 % pour la France entière. La course et la marche sont les activités les plus pratiquées, dans la région comme en France, avec un taux de pratique toutefois un peu plus faible en région (35 % contre 40 % en France). Viennent ensuite les activités de la forme et de la gymnastique avec un taux de pratique proche (21 % en région pour 22 % en France).
Les sportifs de la région sont 38 % à exercer leur activité en plein air ou en milieu naturel, soit un peu plus qu’en France. Par contre, pratiquer au moins trois activités est moins fréquent en région qu’au niveau national.
À l’instar des Français, la première motivation à la pratique sportive des habitants de la région est la santé (48 % des pratiquants l’évoquent), mais elle constitue aussi le premier frein (un quart des non-pratiquants la mentionne). La détente est évoquée par 39 % des personnes interrogées pour se motiver à pratiquer du sport. Enfin, ne pas aimer le sport est cité par un quart des non-pratiquants et le coût de la pratique jugé trop élevé par 12 % des non-pratiquants interrogés dans la région.
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Fiche régionale du sport Hauts-de-France par l'Injep
Pratique sportive et état de santé, fiche repère par l'Injep
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RÉGION
La précarité énergétique en Hauts-de-France
Alors que la période hivernale débute et que le contexte international provoque une flambée des prix de l’énergie, qu’en est-il de la précarité énergétique des ménages en Hauts-de-France ?
Selon une étude de l’Insee réalisée en 2019, près d’un cinquième des ménages de la région se trouve en situation de précarité énergétique (contre 15 % dans les autres régions de province), ce qui fait des Hauts-de-France la troisième région de France la plus exposée à cette problématique. Ce fort taux de précarité énergétique s’explique notamment par un plus faible niveau de revenus (en particulier dans le cas des personnes âgées et familles monoparentales), par un parc de logement plus ancien que dans d’autres régions ainsi que par un climat plus rigoureux. Si, dans les zones urbaines, la précarité énergétique est moins présente, elle est plutôt liée à de faibles revenus alors que les logements sont dans l’ensemble moins couteux à chauffer en raison d’une taille plus réduite. Dans le reste des territoires, la vulnérabilité des ménages est aussi liée aux caractéristiques de l’habitat, souvent plus grand et plus ancien, donc plus énergivore. L’est de la région est particulièrement affecté alors que la population y cumule vulnérabilité financière et vulnérabilité liée aux caractéristiques de l’habitat.
En outre, la dernière synthèse de l’observatoire national de la précarité énergétique (ONPE), parue en novembre 2021 sur la précarité énergétique, s’inquiète de la progression du phénomène alors que la part de ménage limitant leur consommation d’énergie pour des raisons financières est en forte progression par rapport à 2020.
Face à cette problématique qui grève le budget de certains, les initiatives se multiplient afin notamment de rénover les logements énergivores et de réduire la consommation et les factures énergétiques. Ainsi les Hauts-de-France ont été une des premières régions à se doter d’une société de tiers financement, initiées par la loi ALUR en 2014. L’objectif de ces sociétés est de permettre à des particuliers, quelles que soient leurs ressources, d’obtenir des financements nécessaires à la rénovation énergétique de leurs logements, ainsi qu’un appui technique à la réalisation des travaux.
D’autres aides ou dispositifs peuvent être mis en place localement. Le Département du Nord par exemple propose des aides pour accompagner les locataires ou propriétaires dans le changement des moyens de chauffage, dans les travaux d’isolation ou de mise aux normes de l’électricité et a récemment lancé un appel à projet intitulé « Lutte contre la précarité énergétique 2022 ». Pour l’accompagnement des locataires en situation de précarité énergétique, la Métropole européenne de Lille a aussi déployé des actions de médiation afin de les accompagner et de négocier si nécessaire avec les propriétaires bailleurs la réalisation de travaux performants d’efficacité énergétique.
Les ménages des Hauts-de-France vunérables face à l'inflation actuelle
Selon une étude de l’Insee parue en septembre dernier, face à l’augmentation des prix de l’énergie et de l’alimentation, les ménages les plus modestes de la région subissent de plein fouet les effets de l’inflation. Les ménages ayant d’importantes dépenses énergétiques, notamment pour le chauffage de leur logement mais aussi pour leurs déplacements domicile-travail, sont particulièrement touchés.
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Les dépenses énergétiques du logement fragilisent près d’un ménage sur cinq
Avec davantage de ménages modestes, la région plus vulnérable face à l’inflation
Tableau de bord de la précarité énergétique par l'ONPE
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FOCUS
Europe & santé
Habitat Défi-Jeunes (Interreg V) - Quand l'habitat relève le défi du besoin d'accompagnement des jeunes : vers un accompagnement multiple, global et intégré
Soutenu par le Fonds européen de développement régional, la Métropole européenne de Lille et la Région wallonne, le projet Habitat Défi-Jeunes réunit, depuis 2018 dans un dialogue transfrontalier, sept partenaires wallons et français opérateurs de terrain du logement, de l’insertion et de la formation sociale (l’Institut Social de Lille, l’association Arcadis, l’URHAJ, Habitat et Participation Asbl, Relogeas, l’Etape et la Haute École Louvain en Hainaut). Tous ont en commun de s’intéresser aux jeunes entre 18 et 30 ans, Wallons et Français, confrontés à la difficulté de se loger, ancrage préalable et nécessaire, pour s’insérer, se former, accéder à l’emploi, problèmes qui peuvent se complexifier quand on souhaite travailler, voire s’ancrer sur un autre territoire voisin... Comment accompagner les jeunes les plus vulnérables ? Comment les intéresser, les accrocher, les motiver ? Comment les aider à se faire confiance, à découvrir leur potentiel, leurs compétences ? Comment les soutenir dans leur projet de vie ? Ces questions ont été mises au travail dans une pluralité d’espaces réunissant des jeunes accompagnés, professionnels, enseignants et de futurs professionnels de l’accompagnement social, afin de créer ensemble de nouvelles pratiques et outils d’accompagnement autour des questions de l’habitat, de la formation, de l’emploi et de la mobilité. Un colloque conclusif sera organisé à la Métropole européenne de Lille le 21 novembre 2022.
Création d'une offre de formation transfrontalière sur l'accompagnement social des jeunes
Depuis plusieurs années grâce à Interreg, un rapprochement transfrontalier entre des professionnels, enseignants et formateurs du travail social français et belges est en cours dans notre région. Partageant des problématiques et interrogations communes quant à la situation des jeunes fragilisés dans leur insertion socioprofessionnelle, ces partenaires Interreg ont coconstruit un nouveau projet en 2018 visant à articuler les dynamiques de formation-emploi-mobilité des jeunes accueillis dans les structures d’hébergement et au sein des organismes de formation en travail social (Institut Social de Lille – antenne de Maubeuge, Haute École Louvain en Hainaut). Ce projet a permis le développement d’un dispositif d’observation et d’analyse partagée de la situation des jeunes vulnérables sur notre territoire avec la volonté de croiser les regards et de mettre en synergie les apports de l’ensemble des parties prenantes.
Dans cette perspective, un module de formation transfrontalier inter-écoles centré sur la thématique de la jeunesse et de l’habitat, thématique de l’Interreg V, a été construit au cours de l’année universitaire 2021-2022. Une trentaine d’étudiants, issus des deux écoles en formation d’assistant de service social, ont participé à la construction de ce module, accompagnés par des formateurs et enseignants des deux établissements, mais aussi en lien étroit avec les partenaires de terrain. Explorant ensemble la façon dont les jeunes vivent leur jeunesse d’un côté et de l’autre de la frontière, ils ont été amenés à mettre en mots les maux de la jeunesse, conscientiser les spécificités de l’accompagnement des plus vulnérables dans le contexte sanitaire, économique et politique actuel, ainsi que les réponses institutionnelles mises en place ou en projet. Ponctué par des séminaires, visites de structures, échanges avec des jeunes accueillis et ateliers collaboratifs, production de capsules vidéo pédagogiques, dans une optique de propension et de lâcher prise, ce module qui marque la rencontre entre l’action, la formation et la recherche dans un cadre transfrontalier, est une occasion de travailler autrement le développement des pratiques professionnelles sur ce territoire. Cette focale transfrontalière permet d’interroger ce qui sépare, ce qui rassemble. Elle représente la valeur ajoutée de l’approche réflexive, compétence centrale dans les métiers de l’humain.
Le prochain Interreg VI permettra à ces partenaires de poursuivre leur engagement pour promouvoir ensemble la mise en œuvre de pratiques émancipatrices et participatives en vue de soutenir un développement local intégré et inclusif, au plus près des citoyens et notamment des plus fragiles.
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Le programme Interreg France-Wallonie-Vlaanderen
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FOCUS
Europe & santé
Le plan de relance européen
Destiné à stimuler la relance de l’économie européenne après la pandémie de Covid-19, le plan de relance européenne 2021-2027 se veut être l’occasion de rendre l’Europe plus verte, plus numérique et plus résiliente.
Associé au plan NextGenerationEU, instrument temporaire destiné à stimuler la reprise, le budget de l’Union européenne 2021-2027 constitue un vaste train de mesures de relance dont le montant s’élève à plus de 2 000 milliards d’euros. Parmi les mesures principales de ce plan, la moitié du budget est destinée à la modernisation de l’UE grâce à :
- la recherche et l’innovation ;
- des transitions climatiques et numériques équi-tables ;
- la préparation, la reprise et la résilience, notamment via « L’UE pour la santé » (EU4Health), un nouveau programme dans le domaine de la santé qui doit notamment permettre d’améliorer la résilience des systèmes de soins de santé.
En outre ce plan de mesure porte aussi sur la modernisation des politiques traditionnelles (comme la politique agricole commune), la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité et l’égalité femmes-hommes.
Le plan NextGenerationEU, destiné à réparer les dommages économiques et sociaux immédiats causés par la pandémie de Covid-19 et doté d’un budget de plus de 800 milliards d’euros, comprend un volet sur le soutien à la reprise en faveur de la cohésion et des territoires de l’Europe (REACT-EU). REACT-EU doit ainsi contribuer à une relance économique verte, numérique et résiliente.
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Plan de relance pour l’Europe
L'UE pour la santé (EU4Health)
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