FOCUS
Handicap
Le handicap en Hauts-de-France
En 2021, près de 16 % de la population des 15 ans et plus en Hauts-de-France souffre d’un handicap* selon l’enquête Vie quotidienne et santé de la Drees, un des taux les plus élevés de France métropolitaine après la Corse, contre 14 % en France. Par ailleurs la part des personnes handicapées a tendance à augmenter avec l’avancée en âge : avant 60 ans près de 9 % de la population française est concernée par un handicap, contre 25 % parmi les personnes de 60 ans ou plus.
Face à cette problématique, il est essentiel de prendre en compte la question du handicap dans l’ensemble des politiques publiques et de favoriser l’autonomie des personnes en situation de handicap (voir article sur la politique du handicap en France). Afin de construire ces politiques, le dialogue entre personnes en situation de handicap, professionnels, acteurs associatifs ou de la société civile et chercheurs est aussi nécessaire afin de faire évoluer les connaissances (voir article sur la semaine Handicap & Citoyenneté). En ce sens, la Région Hauts-de-France vient d’adopter une nouvelle feuille de route pour une politique transversale à destination des personnes en situation de handicap (voir article sur la feuille de route de la Région). Le numérique et sa multitude d’outils offrent aussi de nombreuses opportunités pour une plus grande intégration et accessibilité des personnes handicapées (voir article sur la semaine du numérique).
Par ailleurs dès le plus jeune âge, le repérage et le diagnostic du handicap, notamment cognitif, sont primordiaux afin de garantir un meilleur accompagnement et une meilleure intégration des personnes concernées. La stratégie nationale autisme et troubles du neuro-développement se décline en région afin de répondre à ces objectifs (voir article sur la prise en charge des TDN).
* Personnes déclarant une forte restriction pour des raisons de santé dans les activités de la vie quotidienne, ou bien une sévère limitation fonctionnelle, que ce soit sur d’un point de vue sensoriel, physique ou cognitif.
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En France, une personne sur sept de 15 ans ou plus est handicapée, en 2021
Le handicap en chiffres - Édition 2023
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RÉGION
Parcours scolaires Filles-Garçons dans les Hauts-de-France : des choix et des parcours différenciés selon les sexes
À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le Service de région académique des Études et des Statistiques (Sraes) a publié le 8 mars dernier « Regards sur les parcours scolaires Filles-Garçons dans les Hauts-de-France », publication destinée à analyser les différences selon les sexes de parcours et de réussite scolaire des jeunes dans la région.
Dans le premier et le second degré, la mixité filles-garçons en Hauts-de-France est semblable aux chiffres nationaux (environ 49 %), mais des écarts commencent à apparaitre par la suite avec une part de filles moindre au niveau régional chez les étudiants (55 % en région contre 56 % en France).
Des différences sont perceptibles dès la sixième avec une meilleure maitrise du français chez les filles tandis que les garçons ont de meilleurs acquis en mathématiques. Cette tendance se confirme au lycée, avec de nettes différences entre filles et garçons dans les choix d’enseignements de spécialités en première générale : seul 55 % des filles optent pour les mathématiques contre 74 % des garçons et elles sont moins de 5 % à choisir numérique et sciences informatiques. À l’issue de ces processus de choix, la mixité filles-garçons en première est relativement équilibrée en mathématiques (48 % de filles), mais en terminale les filles ne représentent plus que 40 % des élèves de cette spécialité.
Au lycée technologique et dans les voies professionnelles, là aussi des différences marquées selon les sexes et selon les filières sont à noter : les filles représentent près des deux tiers des effectifs dans les voies professionnelles relevant des services et moins de 15 % dans les domaines de production.
Concernant les résultats, pour le brevet comme pour le baccalauréat, les filles réussissent mieux et obtiennent plus de mentions, et ce quelle que soit la filière. Après le baccalauréat, près de 60 % des filles souhaitent poursuivre leurs études en licence et 10 % en études de santé (contre respectivement 43 % et 4 % chez les garçons). Si les filles sont plus nombreuses que les garçons à l’université, elles sont surreprésentées en lettres et sciences humaines (70 % des effectifs), tandis qu’elles ne représentent que 40 % des effectifs en sciences et Staps.
Parce que l’égalité se joue aussi à la récré
La ville de Lille est engagée depuis plusieurs années pour la mixité de l’espace des cours de récréation : l’analyse du fonctionnement de ces cours montrait que le foot occupait un espace très important, espace utilisé principalement par les garçons tandis que les filles étaient reléguées dans un périmètre restreint aux extrémités.
Afin de créer des cours de récréation propices à la mixité, la Ville a réaménagé ces espaces de façon à ce que chaque enfant y trouve sa place. Ces cours de récré repensées comprennent toujours un espace dédié aux jeux sportifs, où jouent filles et garçons, mais plus réduit de manière à inclure d’autres jeux tracés au sol, des murs d’expressions ou encore des coins nature.
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Regards sur les parcours scolaires files-garçons en région Hauts-de-France, édition 2023
Et si la domination masculine dans les filières les plus sélectives se jouait dès le CP ?
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RÉGION
Parcours des femmes sans domicile fixe en Hauts-de-France
L‘Institut social de Lille (ISL) vient de publier une étude sur le parcours des femmes sans domicile fixe, dans les territoires de Lens-Liévin Hénin-Carvin et de Maubeuge-Sambre-Avesnois. D’après les résultats, de multiples violences sont bien souvent à l’origine de leur parcours d’errance.
En France, les femmes représentaient en 2012 38 % de la population des sans domicile fixe selon l’Ined. À la demande de la Direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE) et de Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Dreets), l’ISL a mené durant un an cette étude afin de comprendre le parcours des femmes sans domicile dans une région marquée par d’importantes difficultés socio-économiques.
Les femmes rencontrées ont bien souvent subi des violences dès l’enfance qui se sont prolongées à l’âge adulte, accompagnées de problèmes d’emploi, d’isolement ou d’intégration. Les violences conjugales sont une des premières causes qui précipitent ces femmes à la rue ou en structure, suivi du décès du conjoint, d’une séparation, de conflits familiaux, ou encore de problèmes d’immigration.
Confrontées à un moment ou un autre de leur parcours au « monde de la rue », ces femmes ont développé des stratégies d’évitement ou de protection afin de survivre et de faire face aux agressions. Par ailleurs leur rapport au corps est dégradé, ces femmes étant physiquement marquées par la violence, l’alcool, la drogue ou les médicaments, ce qui n’est pas sans conséquences sur leur état de santé.
Plus présentes au sein de structures d’hébergement de longue durée qui mettent souvent en place une prise en charge spécifique, les femmes sans domicile apprécient l’accompagnement de ces structures qui leur permet d’entrer dans un processus de réinsertion et de recouvrer progressivement une autonomie.
En conclusion, l’étude préconise différentes mesures dont la création de petites structures féminines plus souples ouvertes 24h/24, le renforcement des structures dédiées aux femmes victimes de violences conjugales et d’améliorer le repérage, l’orientation et l’hébergement de ces femmes.
Développer un “frottis truck”
L’étude « Parcours de femmes sans domicile fixe en région Hauts-de-France » préconise de « mettre en place un “frottis truck” : camion aménagé en cabinet gynécologique mobile où les femmes sans domicile fixe peuvent bénéficier de soins et d’examens gynécologiques et d’un soutien psychologique ».
Depuis 2014, l’association pour le développement de la santé des femmes (ADSF) sillonne l’Île-de-France à bord d’un utilitaire aménagé en cabinet de consultation gynécologique, à la rencontre de femmes en grande précarité. Les équipes de l’ADSF propose aux femmes une évaluation gynécologique, un frottis de dépistage du cancer du col de l’utérus ainsi qu’un accompagnement vers le soin. Problèmes de vue, de dents, d’audition, psycho-traumatismes, etc., le « Frottis Truck » est un lieu où l’on soigne tous les maux induits par une vie de SDF.
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Synthèse de l'étude "Parcours de femmes sans domicile fixe en région Hauts-de-France"
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FOCUS
Transformations numériques
Le coffre-fort numérique Reconnect, une solution pour sécuriser le stockage de données des personnes en situation de précarité
Reconnect, association rattachée au Groupe SOS, propose depuis 2015 une solution de coffre-fort numérique pour les publics précaires. Adopté par plus de 650 établissements relevant du champ social et médico-social, il bénéficie déjà à plus de 15 000 personnes.
Le coffre-fort numérique a été imaginé en 2015 à l’occasion de maraudes auprès de sans-abris, dont plus de 40 % renoncent à ouvrir leurs droits notamment faute de documents. Dans un contexte d’accroissement de la dématérialisation des services publics mais aussi d’entrée en vigueur du nouveau cadre légal de protection des données (RGPD), le coffre-fort a été pensé comme un logiciel simple et ergonomique, adapté aux publics éloignés du numérique mais aussi de leurs accompagnants : outre la possibilité de stocker des documents, il peut être partagé par son propriétaire avec la structure sociale qui l’accompagne, facilitant les échanges et les transferts documentaires de manière sécurisée. Le coffre-fort Reconnect est hébergé en France et certifié « Hébergeur de données de santé ». C’est ainsi que le service social de l’AP-HP a décidé de s’en emparer dès 2018.
Reconnect a complété fin 2018 le coffre-fort par un logiciel métier permettant aux structures sociales d’aller plus loin dans la digitalisation de leur processus métier. Solution Pro facilite la création de dossier usagers, la transmission de données au sein des équipes, la gestion de places d’hébergement le cas échéant et l’édition de statistiques. Le Samu social de Paris a ainsi adopté cette solution pour structurer le suivi de parcours de ses accompagnements.
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Le coffre-fort numérique par Reconnect
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FOCUS
Transformations numériques
L'inclusion numérique et la lutte contre l'illectronisme dans les Hauts-de-France
En 2018, un diagnostic ayant pour objet de quantifier et qualifier les dispositifs présents dans les Hauts-de-France concernant la lutte contre l’illectronisme a été mené par l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisation de l’Université de Lille. Un état des lieux des dispositifs participant à l’accessibilité, à la formation, à l’accompagnement du public et à la simplification des usages du numérique dans les Hauts-de-France y est présenté. Un questionnaire envoyé aux partenaires identifiés et acteurs de l’amélioration de l’accessibilité aux services publics a permis de mettre en lumière une dynamique territoriale engagée, des acteurs impliqués et concernés. Cette première étape de diagnostic met en valeur des initiatives locales, pose des préconisations et des recommandations visant à réduire la fracture numérique et favorise le maillage inter-institutionnel grâce à une cartographie.
Cinq ans plus tard, la cartographie des lieux ressources repérés sur le territoire ne cesse de s’enrichir grâce à la contribution des acteurs impliqués pour lutter contre la fracture numérique des habitants. Véritable outil collaboratif, permettant d’appréhender un diagnostic territorial pour décliner des actions concrètes, cette cartographie est portée par le Siilab, laboratoire d’innovation publique de la Dreets et relayée dans les territoires par le Hub pour un numérique inclusif « les Assembleurs ». Le croisement des indicateurs avec les données, facilite le repérage des manques, un déroulé permet d’identifier les dispositifs en place comme les France Services et les lieux labellisés pour développer les chèques « pass numériques ».
À ce jour, c’est plus de 2 000 points identifiés pour accompagner les publics en déshérence face aux démarches administratives en ligne qui bousculent leur quotidien, pour les accueillir, les rassurer ou encore les former aux compétences numériques. Cette cartographie contribue également à toute l’animation territoriale indispensable pour mettre en œuvre les politiques publiques. Si vous-même êtes concernés, vous pouvez vous faire connaitre et apparaitre sur cette cartographie, un formulaire d’inscription en ligne apparait dès l’ouverture de la page.
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Le SIILAB et la lutte contre l’illectronisme dans les Hauts-de-France
800 000 habitants en situation d’illectronisme
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