EUROPE

 

Rapport sur la santé en Europe, édition 2021

 

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Publié tous les trois ans, la nouvelle édition du rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la santé en Europe dresse le bilan des progrès accomplis et revient sur les effets de la pandémie de la Covid-19.

 

Malgré des progrès de l’ensemble des États membres de la région européenne de l’OMS dans la poursuite des objectifs de développement durable liés à la santé (en particulier mortalité maternelle et infantile), d’importantes disparités persistent entre les États, notamment pour les maladies infectieuses et la consommation d’alcool. Les populations les plus vulnérables ont été frappées plus durement par la crise sanitaire (femmes, enfants, personnes âgées, réfugiés, migrants, personnes précaires, etc.).

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Si le rapport souligne des progrès, des retards concernant les trois priorités fondamentales du programme de travail 2020-2025 sont enregistrés, retards aggravés par la pandémie de la Covid-19. Ces trois priorités sont :

• l’instauration de la couverture sanitaire universelle : si la couverture des services de santé essentiels est élevée, des lacunes demeurent (santé maternelle et infantile, maladies infectieuses, maladies non transmissibles) ;
• la protection face aux situations d’urgence sanitaire : la crise de la Covid-19 a souligné le besoin de dispositifs d’intervention d’urgence clairement définis et opérationnels. Si la coordination et la surveillance sont des points forts de la région européenne, la communication des risques et les points d’entrées sont à améliorer ;
• la promotion de la santé et du bien-être : même si elle est globalement élevée, la couverture vaccinale demeure à améliorer et, concernant les maladies non transmissibles et leurs facteurs de risques, des progrès sont à réaliser notamment sur le tabagisme et l’alcoolisme alors que les comportements sanitaires se sont dégradés en raison de la pandémie. En matière de santé-mentale et de bien-être, fortement impactés par la crise sanitaire ainsi que les confinements associés, si la mortalité par suicide est en baisse, elle reste élevée.

 

Parmi les objectifs et mesures fixés pour s’attaquer à ces difficultés, orienter et coordonner les actions visant à mieux reconstruire après la crise de la Covid-19, des initiatives phares ont été retenues, parmi lesquelles la mise en place d’une coalition pour la santé mentale, un accès équitable à la vaccination, la promotion et la production de sciences/connaissances comportementales pour obtenir les meilleurs résultats sanitaires possibles ou encore une prévention renforcée des situations d’urgence et une meilleure préparation à celles-ci.

 

 

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Rapport complet en anglais

Résumé en français

 

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Le G7 et la santé

 

 

 

NATIONAL

 

AVC et précarité : un risque plus élevé chez le plus modestes

 

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La Drees a publié en février 2022 une nouvelle étude sur les inégalités sociales de santé relative aux accidents vasculaires cérébraux (AVC) : leur fréquence, leur prise en charge et les séquelles varient selon le niveau de vie des personnes.

 

Dans cette étude, la Dress rappelle que les inégalités sociales de santé relatives aux AVC portent tout d’abord sur les facteurs de risque liés à cette pathologie : diabète, obésité, hypertension artérielle ou encore consommation de tabac et d’alcool favorisent les AVC, ce qui augmente leur fréquence chez les plus défavorisés.

 

Cette étude, qui porte sur 19 000 AVC survenus entre 2014 et 2017, démontre que le risque d’AVC est 40 % plus élevé chez les personnes du quartile de niveau de vie le plus modeste par rapport aux personnes du quartile le plus aisé. Cette disparité est particulièrement importante dans la tranche des 45-64 ans, où le risque est multiplié quasiment par deux chez les plus modestes, tandis qu’elle s’atténue aux âges les plus élevés (85 ans et plus). Cela s’accompagne aussi d’un risque de séquelles plus important avec notamment un risque de paralysie 22 % plus élevé chez les plus défavorisés.

 

Si la prise en charge en unité spécialisée de type Unité neuro-vasculaires (UNV) contribue à améliorer le pronostic des patients victimes d’AVC, la prise en charge hospitalière explique en partie la différence de séquelle : près d’un patient sur deux a été pris en charge en UNV, mais le fait d’appartenir au quartile le plus modeste réduit de 10 % les chances d’être pris en charge dans ce type d’unité. Par ailleurs, les chances d’être pris en charge en UNV suite à un AVC diminuent avec l’âge et varient aussi selon l’offre de soins par département.

 

Un faible niveau de vie n’est pas corrélé à une augmentation du risque de décès à 30 jours mais un niveau de vie élevé est par contre associé à une diminution du risque de décès à un an (-11 %). Enfin selon cette étude la possibilité d’être pris en charge en soins de suite et réadaptation (SSR) spécialisés ou polyvalents ne dépend pas du niveau de vie ou bien de l’âge, même si par ailleurs le passage en UNV en amont augmente les chances d’être pris en charge en SSR.

 

P10 National

 

 

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Etude de la Drees : En France, les AVC sont plus fréquents, plus graves et moins souvent pris en charge en unité spécialisée pour les personnes les plus modestes

 

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FOCUS

 

Les seniors

 

Parcours longévité : en France, nous vivons longtemps mais nous pouvons vieillir mieux

LogoIPL

 

L’Institut Pasteur de Lille, fort de plus de 100 ans de recherche sur la longévité, a pour projet de contribuer à relever ce défi majeur pour notre pays avec la mise en place du « Parcours Longévité » : un programme de prévention personnalisé multidimensionnel comprenant un bilan de santé et un accompagnement d’une année. L’objectif est également de déployer cette offre au sein d’un réseau de centres nationaux avec l’appui des pouvoirs publics et des entreprises.

P7 LogoParcoursLongevite

 

Le Parcours Longévité vise à dépister les pré-fragilités et agir sur celles-ci grâce à une démarche active personnelle et un accompagnement aux changements de comportements.

Il s’adresse à l’ensemble de la population, en particulier aux personnes en situation de vulnérabilité, aux aidants, aux personnes actives, aux pré-retraités et retraités.

 

Au travers d’un accompagnement sur une année, le Parcours Longévité permet :
• d’identifier les comportements et facteurs protecteurs favorisant les chances de bien vieillir ;
• de repérer précocement les premiers signes d’une maladie ou les facteurs influençant le développement de pathologies ;
• de délivrer des conseils personnalisés à travers l’écoute des besoins, du parcours de vie, des motivations et des freins ;
• de guider et accompagner tout au long du parcours de manière individualisée, avec une approche bienveillante, éducative et motivationnelle et la prise en compte des besoins, du parcours de vie (personnel, familial, social et professionnel), des motivations et des freins au changement.


Le Parcours Longévité garantit une expertise basée sur les recommandations scientifiques des autorités de santé compétentes et fait bénéficier au plus grand nombre les recherches sur la longévité de l’Institut Pasteur de Lille.

 

 

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Avec le soutien de la Carsat Hauts-de-France, le Centre Prévention Santé Longévité mène une étude clinique intitulée R’Form pour évaluer l’impact d’un bilan de santé suivi d’un accompagnement collectif de type « coaching » sur la qualité de vie et le changement de comportement de personnes jeunes retraitées (passant à la retraite ou retraitée depuis moins de 2 ans).

 

Dans ce cadre, 100 hommes et femmes retraités présentant des signes de pré-fragilités et ayant le souhait de modifier leurs habitudes de vie seront inclus pour participer à cette étude.

 

Afin de tester l’impact de l’accompagnement, tous les volontaires bénéficieront d’un bilan de santé sur le site de l’Institut Pasteur de Lille mais ceux-ci seront ensuite répartis de manière aléatoire en 2 groupes :

 

ParcoursLongevite

Enfin un bilan final sera proposé à tous les volontaires (y compris le groupe contrôle) sur le site de l’Institut Pasteur de Lille. Les résultats seront disponibles en mai 2024.

 

ParcoursLongevite

 

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Où : Campus Pasteur Lille
Contact : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Site du Centre Prévention Santé Longévité

 

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RÉGION

 

Santé mentale en Hauts-de-France : état des lieux et recommandations du Ceser

 

Le rapport « Santé mentale : un enjeu de société, un engagement pour notre région » publié début 2022 par le Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) des Hauts-de-France, destiné aussi bien aux familles qu’aux soignants et décideurs, dresse un état des lieux régional de la santé mentale. Il formule près de 80 recommandations afin d’améliorer le diagnostic, la prise en charge et les conditions de vie des malades et de leur entourage.

 

P4 SanteMentale Ceser

En Hauts-de-France, sont recensées 600 000 personnes souffrant de dépression et 150 000 de troubles bipolaires. Les maladies psy entrainent une importante mortalité dans la région, avec un risque suicidaire supérieur de 30 % à la moyenne nationale. Les facteurs qui contribuent au développement de troubles psychiques sont de différentes natures : socio-économiques (particulièrement défavorables en Hauts-de-France), familiaux, environnementaux, facteurs d’exclusion, d’isolement ou favorisant la psychose. À ces facteurs identifiés, peuvent s’ajouter des facteurs inattendus comme l’épidémie de la Covid-19 qui a amplifié les besoins en santé mentale.

 

Les problèmes de santé mentale ont de nombreux impacts sur le quotidien des patients et de leur entourage : scolarité perturbée, relations familiales bouleversées, tandis que le mode du travail peut lui aussi générer des souffrances psychiques.

 

Une organisation et une offre de soins compartimentées, un manque de places entrainant des délais de prise en charge importants, sont autant de freins à la prise en charge des patients. Par ailleurs, la multitude de facteurs influant sur la santé mentale nécessite que la prise en charge de cette dernière ne relève pas que des professionnels de la psychiatrie.

 

Le CESER préconise la prise en compte de la santé mentale par toutes les politiques publiques, d’améliorer la prévention, l’offre de soins et de fluidifier les parcours en matière de santé de santé mentale et psychiatrique, de remettre le patient au coeur des actions et enfin de faire de la santé mentale l’affaire de tous. La Région prendra sa part dans les dispositifs qu’elle déploie (par exemple recherche clinique, aide à la démographie hospitalo-universitaire, etc.).

 

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Recommandation finale du rapport : "Faire de la santé mentale l'affaire de tous"

 

« Le Conseil régional, en affirmant la santé mentale de la population comme un enjeu majeur pour notre région, et en affichant ainsi sa volonté de devenir un territoire d’expérimentation, pourrait définir une politique pérenne avec l’ensemble des partenaires concernés. Notre rapport et nos préconisations pourront être considérés comme élément constitutif à la définition de cette politique. L’organisation des États généraux de la santé mentale en Hauts-de-France en serait le temps fort ».

 

 

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La santé mentale : un enjeu de société, un engagement pour notre région

 

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RÉGION

 

Mars bleu en Hauts-de-France

MarsBleu

 

Pendant d’Octobre rose, Mars bleu est depuis 2009 le mois de sensibilisation pour le dépistage du cancer colorectal. Deuxième cancer le plus meurtrier en France après celui du poumon, le cancer colorectal diagnostiqué à temps peut pourtant être guéri dans 90 % des cas.

 

En moyenne annuelle sur la période 2011-2017, les Hauts-de-France ont enregistré 1 700 décès par cancer du côlon (820 féminins et 890 masculins), soit une surmortalité d’environ 20 % par rapport à la France métropolitaine. En 2021, des estimations indiquaient une surincidence du cancer du côlon dans la région de 9 % chez les hommes et de 4 % chez les femmes.

 

Diverses actions de sensibilisation ont eu lieu tout au long du mois de mars 2022 dans la région : des ateliers de dépistage et Côlon Tour (visite d’une structure gonflable de 7 mètres en forme de côlon pour visualiser l’évolution du cancer) ont eu lieu tout au long du mois dans différentes villes de la région, ainsi que des marches ou courses. Un webinaire sur les « Trucs et astuces pour comprendre et prévenir le cancer colorectal » a été organisé par le comité du Nord de la Ligue contre le cancer.


Dans l’Aisne, la compagnie théâtrale Acaly a réalisé un clip vidéo intitulé « Toc toc toc » pour promouvoir le dépistage de ce cancer.


De plus, au niveau national, la Ligue contre le cancer propose désormais une version en ligne du Côlon Tour, une exposition interactive et ouverte à tous afin sensibiliser et prévenir ce cancer.

 

 

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La ligue contre le cancer - Mars bleu

Bienvenue sur le «côlon tour®» virtuel

 

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