FOCUS
Sport & santé
Sport & santé : une association bénéfique
Les bienfaits de l’activité physique sur la santé sont aujourd’hui avérés : l’Organisation mondiale de la santé (OMS) atteste que la pratique d’une activité physique régulière est un facteur de protection essentiel pour la prévention et la prise en charge de pathologies telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2 ou encore divers cancers. Outre ces bienfaits physiologiques, l’activité physique est aussi bénéfique pour la santé mentale : elle participe à la prévention de la diminution des facultés cognitives et permet entre autres de diminuer l’anxiété et le stress, la fatigue et l’insomnie ainsi que la dépression. Elle peut également contribuer au maintien d’un poids sain et du bien-être général.
Malgré ces bienfaits reconnus, en France comme dans de nombreux autres pays, la pratique d’une activité physique demeure insuffisante au regard des recommandations de l’OMS. En Hauts-de-France, seulement trois personnes sur cinq ont pratiqué au moins une activité sportive au cours de l’année 2018 (cf. article ci-contre). Ainsi la région compte la plus grande proportion de non-pratiquants parmi l’ensemble des régions françaises.
Pour la santé de la population régionale et pour son bien-être en général, encourager et développer la pratique d’activités physiques et sportives est essentiel, ambition clé des Maisons sport-santé (cf. article page 6). Développer des parcours adaptés et des outils interactifs afin de sensibiliser et d’orienter la population est aussi bénéfique, qu’il s’agisse de parcours grand public ou d’activités physiques adaptées encadrées (cf. articles pages 6 et 8), ou encore de programmes favorisant le déploiement de parasports afin que la pratique sportive soit accessible au plus grand nombre (cf. article page 7).
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Lignes directrices de l’OMS sur l’activité physique et la sédentarité
Activité physique et santé, les recommandations du Ministère de la Santé
Aussi sur PF2S
Stratégie européenne sur l'activité physique
RÉGION
Déficience intelectuelle et addictions : améliorer la prévention avec PowerPid
Entre 1 % à 3 % de la population française souffrirait d’un trouble du développement neurologique entraînant un fonctionnement intellectuel limité, en dessous de la moyenne. Pourtant, elles ne font pratiquement jamais l’objet de campagnes de prévention adaptées, en particulier pour les pratiques addictives à risque de cancer (tabac, alcool, cannabis...). Porté par l’Université et l’Institut Catholique de Lille, le projet PowerPID se propose de pallier ce manque en construisant avec et pour les personnes concernées, leurs familles et les professionnel.le.s, des méthodes de prévention spécifiques et adaptées.
Il comprend trois phases. La première – déployée à Calais – est consacrée à la co-construction de la méthode ou du processus de prévention et de réduction des risques des pratiques addictives. Elle comprend une recherche qualitative par entretiens récits de vie auprès des résident.e.s d’un foyer ayant consenti à participer à la recherche. Celle‑ci vise à identifier les déterminants de santé propres aux personnes vivant une déficience intellectuelle qui pourraient expliquer les modalités de leur exposition à l’usage de drogues. Elle comprend également les interventions de professionnel.le.s partenaires spécialisés dans la Réduction des risques (RDR) [Haut-de-France Addictions] et l’Activité physique adaptée (APA) [DK Pulse] proposant aux participant.e.s une montée en compétence autour de la gestion de leurs addictions, cela en les préservant de toute forme d’hygiénisme ou injonction descendante à l’abstinence. La deuxième phase sera dédiée au déploiement de ladite méthode sur trois autres sites de la région – Dunkerque, Hazebrouck et Beauvais – pour évaluer sa pertinence et les transformations potentielles à opérer. La troisième et dernière phase est consacrée à un essai contrôlé non-randomisé multicentrique qui doit mesurer les effets physiologiques et comportementaux de la recherche, mais aussi l’appropriation de la démarche par ses participant.e.s et le degré d’encapacitation des personnes en matière de conduites addictives.
Par sa démarche participative, PowerPID entend contribuer à la connaissance scientifique des déterminants de santé des personnes en situation de handicap, tout en rompant avec les injustices épistémiques qui maintiennent indument les personnes concernées à distance de la production de savoirs sur leur condition.
Aymeric Mongy, chargé de recherche
Unité HADéPaS (Laboratoire ETHICS EA7446)
Institut catholique de Lille
Psychiaclic, un pont entre généralistes et psychiatres
Les médecins généralistes sont bien souvent les premiers professionnels de santé consultés en cas de symptômes psychiatriques. Lancé en octobre 2021, Psychiaclic est un outil d’aide au diagnostic et à la prise en charge destiné aux médecins généralistes en cas de consultation à motif psychiatrique afin de favoriser une prise en charge précoce de ces pathologies. Trois mois après son lancement, le site avait déjà reçu plus de 10 000 visites.
La création de cet outil a été portée par la Fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale des Hauts-de-France (F2RSM Psy), en collaboration avec le département de médecine générale et le pôle de psychiatrie du CHU de Lille, ainsi que le groupement hospitalier de territoire de psychiatrie du Nord et du Pas-de-Calais. Ce dispositif innovant est financé par la Fondation de France.
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Présentation de PowerPid par Hauts-de-France Addictions
Transition(s) − L’Université de Lille s’engage en faveur de la réduction des inégalités
Psychiaclic, l'outil d'aide au diagnostic en ligne
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RÉGION
Lancement du futur Gérontopôle Hauts-de-France
Le 31 août dernier, la Région Hauts-de-France, l’ARS et la Carsat ont donné le coup d’envoi d’un gérontopôle régional, futur centre de ressources et d’expertise pour accompagner le vieillissement de la population.
Face au vieillissement de la population et au souhait de bien vieillir partagé par les usagers comme les professionnels de santé et les pouvoirs publics, les gérontopôles sont des structures inspirées des cancéropôles, destinées à servir de centres-ressources pour répondre aux besoins des acteurs du secteur. Ces structures doivent répondre à des enjeux très divers – formation des professionnels, réflexions territoriales prospectives des besoins et services du secteur, accompagnement de projets de collectivités territoriales, actions de communication et de prévention à destination des personnes âgées et des aidants – et assurer une co-construction des projets entre l’ensemble des parties prenantes.
Face aux nombreux défis générés par le vieillissement de la population, la région va donc se doter d’un gérontopôle afin de mettre en place un cadre de dialogue et de concertation pour la construction des politiques et projets à destination des personnes âgées et de faire émerger de nouveaux projets dans le domaine.
Ce gérontopôle sera créé lors de son Assemblée constitutive le 5 janvier 2023. D’ici là , six groupes de travail vont élaborer, en collaboration avec les acteurs régionaux du bien-vieillir, la feuille de route et les futures priorités de la structure.
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Participez à la construction du plan d’action du futur Gérontopole Hauts-de-France
Cahier des charges des gérontopôles
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Tempoforme, prévenir la fragilité chez les seniors
Les seniors : de qui parle-t-on ?
EUROPE
Lancement de l'espace européen des données de santé
Le 3 mai dernier, la Commission européenne a lancé le chantier de l’espace européen des données de santé (European Health Data Space – EHDS), étape essentielle dans la construction d’une union européenne de la santé.
L’ambition de l’EHDS est de métamorphoser la manière dont les soins sont dispensés à tous les citoyens de l’Union et doit notamment marquer un nouveau départ pour la politique de santé numérique. Les objectifs de ce nouveau dispositif sont triples :
- Donner le pouvoir aux citoyens de contrôler et d’utiliser leurs données de santé dans leur pays et l’ensemble de l’Union européenne (UE). Pour cela, l’EHDS doit permettre un accès immédiat, gratuit et simplifié des usagers à leurs données, ainsi que le partage de leurs données avec les professionnels de santé dans les différents États membres. Cela comprend aussi de mettre en place un format européen commun pour les données et dossiers patients, de développer l’interopérabilité et la sécurité des systèmes de dossiers médicaux et de garantir la protection des données avec la mise en place d’une autorité de santé numérique dans chaque État.
- Améliorer l’utilisation des données de santé à des fins de recherche, d’innovation et d’élaboration des politiques. Il s’agit de créer un cadre cohérent, fiable et efficace pour l’utilisation des données de santé pour la recherche, l’innovation ainsi que l’élaboration des politiques et de réglementations. Ces données seront utilisables par les chercheurs, institutions ou entreprises dans un cadre fermé et sécurisé selon des conditions d’utilisation précises et dans le respect des normes de protection des données de l’UE.
- Enfin, il s’agit de favoriser l’émergence d’un marché unique des produits et services de santé numérique en Europe.
La crise de la Covid-19 a souligné l’importance de disposer d’infrastructures numériques dédiées à la santé. Cependant, la complexité et la diversité des règles, structures et processus en vigueur dans les différents États membres compliquent l’accès et le partage des données. L’EHDS s’inscrit dans le prolongement du Règlement général sur la protection des données (RGPD) et autres propositions sur la gouvernance des données et vient compléter ces initiatives avec un cadre plus adapté au secteur de la santé. La proposition présentée par la Commission européenne va ensuite être examinée par le Conseil et le Parlement européen.
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Consultation publique données de santé
NATIONAL
Urbanisme et santé : pour des pratiques propices à la santé
Santé publique France a dédié le dernier numéro de sa revue La santé en action à la question de l’urbanisme et son impact sur la santé. À travers un état des lieux des connaissances et des pratiques urbanistiques favorisant la santé, ce numéro formule des propositions pour mieux prendre en compte les enjeux de santé publique dans les projets d’aménagement et d’urbanisme.
Urbanisme favorable à la santé : agir pour la santé, l'environnement et la réduction des inégalités
Déterminant essentiel dans la santé des populations, l’urbanisme est un facteur clé de la qualité de vie, du bien-être et donc de la santé de tout individu. Dans cet article, les auteurs rappellent combien les interrelations entre santé publique et changements environnementaux sont importantes et font de l’urbanisme et de l’aménagement des leviers d’actions pour améliorer la santé des populations. Le changement climatique et l’urbanisation croissante notamment affectent certains problèmes de santé et amplifient les risques infectieux ou d’isolement social. Effets qu’il est possible et même essentiel de corriger.
Cela demande de développer une approche plus intégrée des enjeux de santé et d’environnement dans les politiques et actions publiques, optique dans laquelle s’inscrit le concept d’Urbanisme favorable à la santé (UFS) : émanation de l‘approche de la santé dans toutes les politiques promue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’UFS a pour objectif de faire évoluer les pratiques d’aménagement et d’urbanisme vers une meilleure intégration de ces enjeux.
La mise en œuvre de l’UFS demande de soutenir et d’encourager les pratiques favorables à la santé et l’environnement dans les politiques d’aménagement et d’urbanisme, mais aussi d’en faire des leviers d’amélioration de la santé et de la réduction des inégalités. Trois stratégies complémentaires sont à mettre en œuvre pour cela :
- tenir compte des multiples liens entre déterminants de santé et tout projet relevant de l’aménagement et de la gestion urbaine ;
- constituer et diffuser une culture commune de l’UFS ;
- développer des démarches d’accompagnement de l’UFS au sein des territoires ainsi que des démarches d’évaluation d’impact sur la santé.
La multiplication d’initiatives témoigne d’un intérêt croissant pour les enjeux de santé publique et environnementaux mais elles demeurent minoritaires. Il reste donc des progrès à faire qui impliquent de développer une culture commune autour des principes de l’UFS et une plus grande intersectorialité afin de diffuser l’UFS dans les pratiques, mais aussi dans la gouvernance et la philosophie des projets d’aménagement et d’urbanisme.
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La Santé en action, Mars 2022, n°459 L'urbanisme au service de la santé
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