National

 

Santé travail : 4e plan

 

P10santeTravail 01Le 4e plan santé travail 2021-2025 a été rendu public en décembre 2021. Il est le fruit d’un travail collaboratif entre le Gouvernement et les partenaires sociaux.

 

La priorité de ce 4e plan est donnée à la prévention, à la qualité de vie et aux conditions de travail comme levier de performance de l’entreprise et de bien-être des salariés. Il encourage aussi le développement d’une approche décloisonnée entre la santé au travail, la santé publique et la santé environnementale.
Le 4e plan est composé d’un axe transversal de lutte contre les accidents du travail graves et mortels, et de quatre axes stratégiques :
- prévention primaire et culture de prévention ;
- désinsertion et usure professionnelle et maintien en emploi ;
- défis d’aujourd’hui et de demain ;
- gouvernance et pilotage.

 

Dix objectifs opérationnels le complètent composés de 33 actions et 90 sous-actions.
Le PNST 4 sera décliné en région (PRST) au cours du premier semestre 2022.

 

« Ce plan s’enrichira de toutes les initiatives mises en œuvre sur le terrain, dans le cadre des plans régionaux de santé au travail (PRST), qui exigeront une mobilisation importante des acteurs locaux. Les PRST sont essentiels pour concevoir et mettre en œuvre des actions partenariales au plus près des besoins des territoires. »
Laurent Pietraszewski, secrétaire d’État chargé des Retraites et de la Santé au travail

 

 

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4ème plan santé au travail

 

FOCUS

 

Le Sida - VIH

 

Département du Nord : une prise en charge complète proposée avec dépistage du VIH, des IST (infections sexuellement transmissibles) et des hépatites virales.

 

Le Département du Nord est engagé dans la lutte contre la tuberculose et les infections sexuellement transmissibles. Il s’appuie pour cela sur dix services de prévention santé (SPS), répartis sur le territoire du Nord. Conformément à la stratégie nationale de santé sexuelle 2017-2030, il contribue à atteindre l’objectif fixé par l’État : en finir avec l’épidémie de sida d’ici 2030.
Le Nord développe une offre complète de consultations à travers ses centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD). Les usagers sont accueillis dans ces centres par une équipe pluri-professionnelle (médecins, sexologues, infirmiers et infirmières, travailleurs sociaux, psychologues, secrétaires). Elle prend en charge la santé sexuelle avec une approche globale et positive.
La prévention du VIH reste primordiale et est souvent associée avec la prévention des autres IST. Les CeGIDD assurent la distribution de préservatifs masculins et féminins. Des séances d’informations collectives sont proposées aux personnes les plus à risque, notamment les adolescents.

 

P8Dr Landoux Legende 01
La prophylaxie pré-exposition ou PrEP, proposée dans les CeGIDD, est une méthode de prévention recommandée chez les adultes exposés à haut risque de contracter le VIH (hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes - HSH- et travailleurs du sexe notamment). Un suivi régulier par un médecin est organisé, incluant un dépistage de VIH au minimum tous les trois mois et une surveillance de la fonction rénale.
Le traitement post-exposition (TPE) consiste à prendre en charge un usager ayant été exposé à une exposition aux virus (VIH, Hép B et C). La consultation médicale initiale permet d’évaluer le risque, de prescrire un traitement et de réaliser des sérologies de dépistage. Le patient est ensuite revu pour réévaluer la nécessité de continuer le traitement.
La prévention repose enfin sur la réalisation de tests rapides d’orientation diagnostic (TROD) et d’autotests. Les TROD sont réalisés au sein des CeGIDD ou par des associations agréées ; des actions de dépistage ciblé peuvent être organisées lors d’événements festifs. Les autotests sont vendus en pharmacie et réalisés par les patients à leur domicile. Cependant, la fiabilité des tests n’est pas parfaite et nécessite une confirmation par un test sanguin en cas de positivité.


Au cours de l’année 2019, les CeGIDD du Nord ont réalisé plus de 21 000 entretiens médicaux (consultations, informations et entretien pour rendre les résultats des tests effectués) principalement à Lille, Roubaix, Dunkerque et Valenciennes. 10 000 tests sérologiques ont permis de découvrir 17 séropositivités VIH.
L’incidence de l’infection à VIH reste assez faible dans le département du Nord. L’activité des CeGIDD contribue à atteindre l’objectif de 95 % des personnes connaissant leur statut sérologique fixé par ONUSIDA en novembre 2025.

 

 

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Épidémiologie du VIH

Cartographie des CeGIDD

 

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La prévention de l’infection par le VIH, quels challenges dans le cadre pandémie à SARS-COV-2?

Une Région engagée

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Le sida - VIH

 

La prévention de l’infection par le VIH, quels challenges dans le cadre de la pandémie à SARS-CoV-2 ?

 

Nous vivons la quarantième année de l’épidémie liée au VIH. L’année 2021 aura été marquée par une autre épidémie, celle du SARS-CoV-2, dont les conséquences affectent et affecteront encore la lutte contre le VIH. En effet, en 2021 le nombre de dépistages a baissé en France de manière massive (environ -15 % jusqu’à mi-2021). Ceci a entrainé une baisse du nombre de dépistages positifs de près de 30 % dans certaines régions françaises. Cette crise a également marqué un coup d’arrêt dans le déploiement de la Prophylaxie de préexposition (PrEP). Toutes les stratégies visant à « aller-vers » les populations afin d’informer et de tester ont également été ébranlées. Cette pandémie nous oblige à innover pour maintenir le lien avec les populations à haut risque mais aussi les autres qui, bien que moins touchées par le VIH, le sont de manière très importante pour les autres infections sexuellement transmissibles.

 

Des challenges déjà identifiés avant la crise le sont encore plus aujourd’hui à savoir :
• prendre le virage du numérique afin de toucher de manière efficace sur un large territoire l’ensemble des populations ;
• adapter l’offre de prévention aux différents publics et selon les territoires ;
• développer de nouvelles stratégies pour toucher les personnes les moins impliquées dans les parcours de prévention et qui sont pourtant à risque d’infection.

 

Sur ce dernier point, l’accent doit se mettre sur les jeunes et les adolescents, quel que soit leur milieu socio-économique. La moitié des diagnostics d’infection par le VIH est réalisée chez les moins de 30 ans, avant l’âge médian de consultation pour la mise en route de stratégies préventives combinées. De plus, cette population a été extrêmement impactée par la crise, sur le plan économique et social. La précarisation peut être associée à une augmentation du risque d’infection.


Enfin, avant cette crise, on observait une baisse trop discrète du nombre de nouvelles infections découverte en France, soulignant que les efforts favorisant l’accès à la prévention et au traitement précoce devaient être intensifiés. La crise sanitaire nous incite à redoubler d’effort.

 

Dr Olivier Robineau, co-président
Corevih des Hauts-de-France

 

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Épidémiologie du VIH

COREVIH Hauts-de-France

 

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Une longue histoire

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Le sida - VIH

 

Une longue histoire

 

Le 5 juin 1981 est la date officielle du début de l’épidémie de sida dans le monde. Le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), organisme fédéral de santé publique (Atlanta), décrit alors le cas de cinq jeunes d’une communauté d’homosexuels de San Francisco atteints de ce qu’il appelait alors une pneumocytose. Le rétro-virus à l’origine du sida sera identifié deux ans plus tard à l’Institut Pasteur par Luc Montagnier, Françoise Sinoussi et Jean-Claude Chermann. Il est baptisé définitivement en 1986 sous l’appellation de virus de l’immunodéficience humaine (VIH).

En réalité, l’épidémie avait commencé une quarantaine d’années plus tôt au Congo belge où Léopoldville (Kinshasa) fut l’épicentre de la pandémie. Mais le patient zéro a été infecté il y a plus de cent ans. Son évolution à bas bruit a masqué l’ampleur de la pandémie. Le virus atteint New York en 1971, puis au début des années quatre-vingt l’Ouest américain et l’Europe.

 

En 2021, près de quarante millions de personnes sont porteuses du VIH, 73 % bénéficient d’un traitement. On dénombre un million de victimes par an. Le sida est la première cause de mortalité chez les femmes de 15 à 49 ans dans le monde. D’après l’Onu, six millions des personnes atteintes du VIH dans le monde (16 %) ne savent pas qu’elles sont séropositives.

Depuis quarante ans, la course est au vaccin, mais tous les candidats ont échoué. La réponse immunitaire induite par les vaccins testés n’a jamais permis d’offrir une protection complète. Si un vaccin classique protège contre les formes graves, un vaccin contre le VIH doit irrémédiablement stopper l’infection.

 

Le VIH est un virus bien plus complexe que SARS-Cov-2. Cependant, les découvertes faites dans la lutte contre la Covid-19 et la réussite vaccinale obtenue en un temps record, laissent augurer de nouvelles stratégies vaccinales, notamment en surpassant la réponse immunitaire.

 

 

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Épidémiologie du VIH

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Le sida - VIH

 

Épidémiologie du VIH

 

Cette synthèse présente les données régionales de surveillance épidémiologique actualisées au 31 décembre 2020 pour les infections à VIH et le sida dans les Hauts-de-France. Ces données sont issues des systèmes de surveillance animés par Santé publique France (SpF) concernant le suivi des activités de dépistage du VIH par les laboratoires (LaboVIH) et la notification obligatoire des cas d’infection par le VIH et de sida. L’ensemble des données a fait l’objet d’une publication dans le Bulletin de santé publique VIH-IST des Hauts-de-France du 1er décembre 2021.
En 2020, le nombre de sérologies VIH effectuées dans la région Hauts-de-France était de 66 ‰ habitants. L’analyse des données montre que l’activité du dépistage par les laboratoires a fortement diminué entre 2019 et 2020, en raison d’une baisse du recours au dépistage lors du premier confinement. En 2020, l’activité de dépistage dans la région reste inférieure à celle observée en France métropolitaine hors Île-de-France.
Parmi les sérologies VIH effectuées dans la région en 2020, la proportion de sérologies positives pour mille tests effectués était estimée à 0,8. Elle varie peu depuis 2010, entre 0,8 ‰ et 1,1 ‰, sans tendance particulière. Cette proportion demeure proche de celle retrouvée au niveau de la France métropolitaine hors Île-de-France
En 2020, le nombre de découvertes de séropositivité au VIH en Hauts-de-France était de 37 par million d’habitants. Ce nombre a diminué en 2020 et est inférieur à celui de la France métropolitaine hors Île-de-France (43 par million d’habitants). Cette diminution peut être expliquée par la baisse de l’activité de dépistage et par une moindre exposition au VIH liée au confinement et mesures de restriction (fermetures les lieux festifs). À noter que cette diminution est aussi observée au niveau national.
Parmi les personnes découvrant leur séropositivité dans la région en 2020, plus des trois quart étaient des hommes et la classe d’âge des 25-49 ans était majoritaire (67 % des cas). La proportion d’hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes parmi les découvertes de séropositivité est relativement stable depuis 2015 et est le mode de contamination le plus fréquent (61 % versus 38 % pour les rapports hétérosexuels en 2020).
En 2020, 33 % des diagnostics sont réalisés à un stade avancé de l’infection à VIH (CD4 < 200/mm3 ou sida au diagnostic) dans la région, ce qui constitue une perte de chance en termes de prise en charge individuelle et un risque de transmission du VIH aux partenaires avant la mise sous traitement antirétroviral. Cette proportion est supérieure à celle observée sur la période 2015-2019 (30 %).

 

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Impact de la pandémie à SARS-CoV-2 sur le dépistage du VIH et des IST bactériennes

 

Les baisses du recours au dépistage en 2020, observées à la fois pour le VIH et les IST bactériennes, peuvent laisser craindre un retard au diagnostic et une circulation plus importante de ces infections. Il est donc important, dans le contexte actuel de persistance de l’épidémie à SARS-CoV-2, d’inciter la population à recourir au système de soins, et notamment à l’offre de dépistage dans toutes ses modalités, afin de permettre une prise en charge adaptée.

Par ailleurs, il est essentiel d’améliorer l’exhaustivité des données de surveillance, qui s’est particulièrement dégradée ces deux dernières années, afin de pouvoir disposer d’indicateurs robustes au niveau national et territorial, indispensables au suivi de la stratégie nationale de santé sexuelle 2017-2030.

 

Bakhao N’Diane, PhD santé publique
Santé publique France, Lille

 

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