FOCUS
Santé & environnement
Plan national santé environnement 4 : « un environnement, une santé »
La crise du Covid-19 a souligné les liens étroits entre santé humaine, santé des animaux et santé de l’environnement. Les comportements humains, par leur impact sur la biodiversité ou le changement climatique, pèsent lourdement dans l’origine des maladies infectieuses émergentes. Le 4e plan national santé-environnement (PNSE 4), a pour objectif de mieux maîtriser les risques environnementaux pour un environnement plus sain et plus favorable à la santé.
Ce PNSE 4 prévoit, pour la période 2021-2025, la poursuite de 4 objectifs :
• Permettre à chacun, jeunes, citoyens, élus, professionnels, d’être mieux informé et d’agir pour protéger sa santé et celle de son environnement grâce à des outils simples et facilement accessibles ;
• Réduire les expositions environnementales et leur impact sur la santé et celle des écosystèmes ;
• Impliquer davantage les collectivités, pour que la santé environnement se décline dans les territoires (communes, établissements publics de coopération intercommunale, départements, régions), au plus près des besoins de chacun ;
• Grâce à la recherche, mieux connaître les expositions tout au long de la vie et comprendre les effets des pollutions de l’environnement sur la santé.
Ce 4e plan santé-environnement promeut une approche intégrée et unifiée de la santé publique, animale et environnementale et s’articule autour du concept « Une seule santé » ou « One Health ». Mis en avant depuis les années 2000, ce concept « Une seule santé » s’est développé avec la prise de conscience des liens étroits entre la santé humaine, celle des animaux et l’état écologique global. Face à la nécessité de décloisonner les approches sanitaires, l’enjeu de l’approche One Health est de favoriser les collaborations entre acteurs de la santé publique, animale, végétale et environnementale et d’associer les sciences humaines et sociales, notamment l’économie, afin d’aborder les problématiques de façon interdisciplinaire en tenant compte des activités humaines.
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FOCUS
Santé & environnement
L'observatoire régional santé environnement
Face au constat partagé par les partenaires du plan régional santé environnement (PRSE) de la difficulté à objectiver les problématiques santé environnement, un observatoire santé environnement a été mis en place à l’initiative du conseil régional des Hauts-de-France.
Cofinancé par la Région et l’ARS, il se veut être un outil d’observation régional simple, facilement accessible et multi-partenarial, réunissant des acteurs ayant une expertise dans le domaine de la santé et de l’environnement (Atmo, Cerema, agences de l’eau, ARS, Santé publique France, agences d’urbanisme...). La maîtrise d’œuvre est confiée à l’OR2S qui travaille ainsi en lien avec différentes structures régionales ou locales.
Les premiers travaux de l’observatoire visent à identifier les territoires dans lesquels la population souffre d’expositions environnementales (air extérieur, eaux distribuées, bruit, sites et sols pollués), ceux où elle présente une vulnérabilité particulière face à la pollution (population souffrant de certaines pathologies, femmes enceintes, jeunes enfants, personnes âgées) et ceux qui cumulent différentes formes d’expositions et de vulnérabilité.
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L’environnement, clé d’une meilleure santé
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FOCUS
Santé & environnement
L'environnement, clé d'une meilleure santé
En 1999, l’OMS déclarait lors de la Conférence ministérielle Santé et environnement que « l’environnement est la clé d’une meilleure santé ». Les interactions entre santé et environnement sont nombreuses et ce dernier est un déterminant primordial de notre état de santé. Le champ de la santé environnementale est d’autant plus large qu’il comprend les facteurs environnementaux (changement climatique, pollution de l’air et de l’eau...) mais aussi les expositions à des substances dans les cadres de vie et de travail ainsi que les habitudes de consommation.
Depuis 2004, la France est dotée d’un Plan national santé environnement (PNSE), renouvelé tous les 5 ans, destiné à développer une approche pluridisciplinaire et intersectorielle de la santé-environnement et à réduire les impacts des facteurs environnementaux sur la santé. Le PNSE 4 va au-delà de l’approche purement santé humaine et se structure autour du concept « Une seule santé », selon lequel la protection de la santé de l’homme passe par la protection de la santé animale et de celle de l’environnement (voir article sur le PNSE 4). Les PNSE sont déclinés localement grâce aux Plans régionaux santé environnement (voir article sur le PRSE 4), et en Hauts-de-France, un observatoire santé environnement a été mis en place afin d’observer et d’objectiver les problématiques de santé environnementale (voir la présentation de l'ORSE).
La santé environnementale est aujourd’hui au cœur des préoccupations de la population et des politiques publiques et fait l’objet de débats et d’échanges entre acteurs, comme lors des rencontres Piver (voir le compte-rendu de cette journée) ou de la prochaine journée de la Plateforme sanitaire et sociale, le 28 novembre 2023 (voir le programme).
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NATIONAL
40-54 ans, un âge clé pour le maintien en santé
Santé publique France a récemment dédié un numéro de sa revue La santé en action, à la mi-vie, c’est-à -dire 40-54 ans, une période charnière pour le maintien en santé et propice à la prévention et promotion de la santé. Après un état des lieux des connaissances scientifiques sur les déterminants et l’état de santé des 40-54 ans, ce numéro passe en revue programmes et dispositifs innovants permettant d’agir pour la bonne santé de ces « invisibles » des schémas de prévention et de santé publique.
40-54 ans : un âge clé pour une intervention efficace sur la santé
Face à la perspective du vieillissement de la population française1, il est essentiel d’agir en amont pour retarder la perte d’autonomie et promouvoir la santé auprès des générations qui vont avancer en âge : les personnes à mi-vie, ayant entre 40 et 54 ans. Cette tranche d’âge est décisive, de par le lien entre santé à mi-vie et vieillissement en bonne santé, mais aussi parce que c’est à cette période que les facteurs de risques et maladies chroniques commencent à s’accumuler. Plus d’un tiers des 45-54 ans cumulent déjà au moins deux pathologies chroniques, phénomène qui s’accentue chez les personnes de faible niveau socio-économique.
Parmi les pathologies chroniques les plus fréquentes chez les 40-54 ans figurent l’hypertension, le cholestérol, le diabète, la bronchopneumopathie chronique obstructive, les troubles musculosquelettiques, les cancers ou encore la dépression. Ces pathologies entretiennent souvent des relations causales, ou peuvent être expliquées par des facteurs de risques communs tels que le tabagisme, la consommation d’alcool ou une faible activité physique.
Par ailleurs, il existe un lien entre facteurs de risque modifiables à mi-vie et survenue d’une démence, d’une dépendance ou d’un état de fragilité lors du vieillissement : on estime qu’un tiers des démences seraient évitables, car liées à des facteurs de risque modifiables, souvent communs aux pathologies cardio-neuro-métaboliques et de nombreux cancers. D’un autre côté, des associations entre habitudes de vie favorables à la santé (alimentation saine, non consommation de tabac et d’alcool, pratique d’activité physique) et vieillissement en santé ont été établies. Adopter à mi-vie des habitudes favorables à la santé aurait des effets bénéfiques cumulatifs sur le vieillissement.
Ces constats doivent nous inciter, d’une part, à agir en faveur d’une amélioration des déterminants de santé tout au long de la vie et, d’autre part, à développer la prévention en vue de la préservation de l’autonomie plus précocement, c’est-à -dire à mi-vie.
1 En 2050, les personnes âgées de 60 ans et plus représenteront un tiers de la population.
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FOCUS
Démographie des professionnels de santé
Démographie des médecins généralistes et perspectives d'évolution
Alors que la population régionale augmente et vieillit, le nombre de médecins généralistes libéraux et mixtes ne cesse de diminuer. Qui plus est, il est souvent avancé que les pratiques professionnelles des médecins évoluent : le niveau d’activité des jeunes générations de praticiens serait moins important que celui de leurs aînés. La démographie des professionnels de santé et son évolution est donc un enjeu central des politiques d’organisation de l’offre de soins. Elle l’est d’autant plus qu’une grande hétérogénéité existe à différents niveaux infranationaux, à l’exemple de ce qui est retrouvé dans les Hauts-de-France.
Depuis les années soixante-dix, les capacités de formation pour les professions médicales ont été régulées par le numerus clausus. Ce dispositif a été remplacé en 2019 par les Objectifs pluriannuels de professionnels à former (OPPF), outil de pilotage qui doit permettre de répondre aux besoins de santé des territoires.
Afin d’anticiper les évolutions de la démographie médicale, une étude de la Drees permet d’établir un état des lieux de la démographie actuelle, et propose des perspectives d’évolution de l’offre à l’horizon 2050.
En 2022, près de 80 000 médecins généralistes salariés ou libéraux en France hexagonale sont dénombrés, soit une densité de 123 praticiens pour 100 000 habitants1. En Hauts-de-France, ils sont un peu plus de 7 000 (5 084 dans l’ex-Nord Pas-de-Calais et 1 974 dans l’ex-Picardie), soit une densité de 118 praticiens, inférieure à celle de la France.
Pour les évolutions futures, les projections de la Drees2 se base sur une hypothèse centrale de comportements et de législation constante par rapport à la période récente. Le scénario principal table sur un total annuel de 8 700 étudiants admis en deuxième année d’études médicales et flux de diplômés à l’étranger de 1 200 médecins, nombres qui correspondent aux flux moyens observés entre 2016 et 2020.
Ainsi, selon ce scénario, la densité de médecins généralistes de moins de 70 ans devrait diminuer de façon modérée jusqu’en 2027 en France et dans l’ex-Nord - Pas-de-Calais, puis repartir à la hausse. À partir de 2031, la densité nationale et celle de l’ex-Nord - Pas-de-Calais devraient dépasser les densités de 2024 et atteindre une densité d’environ 180 praticiens en 20503. Pour l’ex-Picardie, l’évolution ressort comme moins favorable : la densité de médecins généraliste serait ainsi inférieure de 24 % à la moyenne nationale en 2030, de 32 % en 2040 et de 35 % en 2050. Ce n’est que vers 2042 que la densité picarde retrouverait son niveau de 2023 et, en 2050, elle serait de seulement 118 praticiens.
Une féminisation croissante de la profession au niveau national
1 Source Drees / Asip-Santé - RPPS
2 Les projections de la Drees sont effectuées sur l’ancien périmètre régional ce qui permet de constater des évolutions fort différentes entre les parties sud et nord des Hauts-de-France
3 Source Drees (DataViz.Drees, Projections d’effectifs de médecins à l’horizon 2050)
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Outil de projection Dataviz.Drees
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