FOCUS

 

Démographie des professionnels de santé

 

La CPTS de Compiègne et sa région : fédérer pour une dynamique pluriprofessionnelle effective

 

Les Communautés pluriprofessionnelles territoriales de santé (CPTS) ont pour objectif de permettre aux professionnels de santé de mieux structurer leurs relations et de mieux se coordonner, afin d’améliorer l’organisation des prises en charge des patients.

 

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Dans cette optique, la CPTS de Compiègne et sa région a été impulsée fin 2019 par une infirmière libérale du territoire et est entrée en action avec un projet de santé défini début 2021. Elle réunit aujourd’hui un peu plus de 200 professionnels de santé libéraux adhérents, avec un large éventail de professions, du médecin généraliste au kinésithérapeute, sans oublier pharmaciens, infirmiers libéraux, psychomotriciens ou encore orthophonistes.

 

Parmi ses missions, la CPTS agit pour l’organisation des soins non programmés : à l’été 2022, en période de forte tension pour les Urgences hospitalières, un centre de soins non programmés a ouvert, géré par la CPTS et en lien avec les urgences du CHI Compiègne-Noyon et le SAMU60. Cet été, les patients peuvent être adressés par les Urgences ou par le 15 directement à des médecins adhérents volontaires de la CPTS qui ont libéré des plages de consultations pour cela.


Alors que la région de Compiègne souffre d’un manque de médecins généralistes, la CPTS accompagne aussi les patients qui n’ont pas de médecin traitant pour les aider à en trouver un. Pour les patients âgés ayant des difficultés de déplacement, la communauté réfléchit à la mise en place de téléconsultations à domicile assistées d’un infirmier libéral. La CPTS développe aussi une mission de coordination des professionnels de santé autour des personnes âgées, et travaille à la mise en place d’un dispositif de repérage de la fragilité et du bien-vieillir, et souhaite faire la promotion sur son territoire du programme Tempoforme développé par le CHU de Lille.

 

Pour sa coordinatrice, Isabelle Bouchez, la mise en place de la CPTS contribue à renforcer les liens entre médecine de ville et hôpital, entre collectivités locales, acteurs du social, du sanitaire et social et professionnels de santé libéraux. Selon elle, « fédérer, faire ensemble et fluidifier la communication permettra de promouvoir un véritable exercice pluriprofessionnel bénéfique aux patients et professionnels de santé du territoire ».

 

 

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Démographie des professionnels de santé

 

Création d'un centre de consultations externes au Cateau-Cambrésis

 

 

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Après la création d’un premier centre de consultations au sein du pôle de santé Matisse, le centre hospitalier (CH) du Cateau-Cambrésis porte la création d’un nouveau centre de consultations externes dans le centre-ville de la commune. Ce nouveau centre s’inscrit dans une démarche d’« aller-vers » afin d’atteindre les populations les plus démunies et/ou les plus éloignées du système de santé.

 

Le bassin de vie du Caudrésis-Catésis présente des caractéristiques socio-économiques et sanitaires parmi les plus dégradées de France et se caractérise par des difficultés d’accès à la médecine de ville, la densité de médecins généralistes libéraux étant inférieure à 50 pour 100 000 habitants. En parallèle, les besoins de santé sont importants, alors que le différentiel de mortalité avec la France est de l’ordre de +30 %.

 

En raison de la large corrélation existant entre indicateurs de santé et indicateurs sociaux, afin de lutter contre les inégalités sociales et territoriales de santé et de faciliter l’accès aux soins, le CH a lancé l’aménagement d’un nouveau centre de consultations externes dans une ancienne grande surface commerciale située dans le centre-ville du Cateau-Cambrésis. Au regard du diagnostic régional de santé et des besoins de soins des usagers du secteur, les spécialités envisagées pour ce nouveau centre sont :
- un cabinet dentaire ;
- un cabinet ophtalmologique ;
- un cabinet de douleurs chroniques ;
- un cabinet plaies et cicatrisations ;
- un cabinet de consultations d’addictologie ;
- un cabinet de permanence d’accès aux soins.

 

Ce projet s’inscrivant dans une démarche de lutte contre la désertification médicale, mais aussi de continuité des soins et d’essor du lien ville-hôpital. Il bénéficie d’une subvention régionale de 300 000 € pour l’aménagement des locaux, ainsi que d’un financement de l’ARS de 300 000 €, pour un budget total de 762 000 €. Ce nouveau centre devrait voir le jour fin 2023.

 

 

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Démographie des professionnels de santé

 

Le plan d'action des Hauts-de-France dans les territoires en tension

 

Alors que 4,6 millions d’habitants des Hauts-de-France résident dans une zone médicalement sous-dotée, les inégalités territoriales de santé sont renforcées par les départs en retraite des professionnels et la désertification médicale. Pour y faire face, la Région met en place un plan d’action en misant sur l’échelon local et les structures existantes.

 

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Afin de lutter contre la désertification médicale, la Région a lancé un plan de soutien à la démographie hospitalo-universitaire, d’une part, et aux Maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP), d’autre part.

 

Le premier volet consiste à soutenir, à l’aide d’une prime, le dispositif d’assistants à temps partagé (ATP), qui permet aux jeunes médecins spécialistes de répartir leur activité entre l’un des deux CHU de la région, Lille ou Amiens, et un centre hospitalier (CH) éloigné de ces agglomérations. L’objectif est d’inciter ces ATP à exercer dans la région à l’issue de leur stage, au profit de territoires en tension, alors que de nombreux CH rencontrent des difficultés de recrutement dans certaines spécialités tandis que la demande de soins ne cesse d’augmenter. D’autre part, la Région alloue une aide aux chefs de clinique régionaux, exerçant comme praticien dans un CH de la région et ayant par ailleurs une activité universitaire de recherche et d’enseignement. Ce dispositif aspire à soutenir un modèle de recherche et d’enseignement régional, à répondre à la baisse du nombre d’universitaires et à renforcer les liens entre les CH et les CHU régionaux.

 

Le second volet a pour objectif de soutenir les MSP ainsi que les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) dans les territoires le nécessitant. Un soutien financier de la Région est possible dans le cadre de la construction, extension ou réhabilitation d’une MSP, dont le projet est reconnu par l’ARS, avec une participation de la Région limitée à 50 % de la dépense subventionnable, soit 500 000 euros maximums. Un dispositif d’aide à l’acquisition d’équipements médicaux est aussi possible, permettant de financer l’acquisition d’un à trois équipements, pour un montant total compris entre 10 000 et 100 000 euros. Pour être éligibles, les MSP et autres structures d’exercice coordonné doivent être reconnues par l’ARS et situées en zones sous-dotées.

 

Avec ces mesures, la Région projette d’attirer et de fidéliser les professionnels de santé, qu’ils soient diplômés, internes ou stagiaires, afin de renforcer l’offre de soins de proximité sur le long terme.

 

 

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Démographie des professionnels de santé

 

Une inégale répartition des professionnels paramédicaux libéraux

 

Infirmiers et masseurs-kinésithérapeutes font partie des professions paramédicales pour lesquelles la région manque de praticiens au regard de la densité de professionnels libéraux.

 

La densité en infirmiers libéraux, de 176,1 professionnels de moins de 62 ans pour 100 000 habitants, est en deçà de la densité observée dans l’ensemble de l’Hexagone (180,3). Le manque de professionnels est accentué pour les masseurs-kinésithérapeutes avec 96,7 professionnels pour 100 000 habitants dans la région contre 104,1 au niveau national.

 

En outre, quelque 10 600 infirmiers (au 1er janvier 2021) et 5 800 masseurs-kinésithérapeutes (au 1er janvier 2020) exerçant en libéral sont très inégalement répartis sur le territoire régional ; celui-ci est marqué de fortes inégalités.

 

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Concernant les infirmiers, c’est surtout le sud de la Somme et l’Oise qui manquent fortement de professionnels libéraux. Quant aux masseurs-kinésithérapeutes, le sud de la région s’oppose nettement au nord. C’est dans l’Aisne et l’Oise que le déficit est extrêmement marqué, le déficit étant important mais un peu moindre dans la Somme.

 

 

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Démographie des professionnels de santé

 

Démographie médicale en Hauts-de-France

 

Alors que la population vieillit et que le nombre de médecins généralistes diminue, près des trois quarts de la population des Hauts-de-France réside aujourd’hui dans une zone concernée par les aides à l’installation et au maintien des médecins généralistes. En 2022, la région compte 4 900 médecins généralistes libéraux, soit une densité de 81,8 professionnels pour 100 000 habitants, deux points en-dessous de la densité nationale. La densité de médecins généralistes libéraux a par ailleurs baissé de près de 13 points entre 2012 et 2022 (contre 11 au niveau national), tandis que la part de professionnels de 60 ans et plus n’a cessé de progresser. La densité régionale de médecins spécialistes, libéraux ou salariés est, elle aussi, bien inférieure à la densité nationale (145 professionnels pour 100 000 habitants contre 171).

 

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Face à ce constat, les acteurs des Hauts-de-France se mobilisent afin de renforcer l’offre de soins régionale et optimiser au mieux les ressources présentes sur le territoire. Divers dispositifs permettent ainsi de renforcer les liens entre ville et hôpital comme le centre de consultations externes au Cateau-Cambrésis (voir l'article sur le sujet) ou de mieux coordonner la prise en charge des soins non programmés, ce qui s’inscrit dans les missions des CPTS (voir l'article sur la CPTS de Compiègne).

 

Améliorer l’offre de soins régionale, c’est aussi attirer et favoriser l’implantation de professionnels de santé dans l’ensemble de la région, via des dispositifs de soutien à la démographie hospitalo-universitaire et aux professionnels de ville comme ceux mis en place par l’ARS et la Région (voir l'article sur le plan d'action des Hauts-de-France). Enfin, il est aussi nécessaire d’anticiper les évolutions de la démographie des professionnels de santé (voir l'article sur l'étude de la Drees à ce sujet), afin d’anticiper les besoins sanitaires de la population.

 

 

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