Le BO du 27 aout publie deux textes qui renforcent l'inclusion scolaire des enfants handicapés. La première porte sur l'aménagement des examens du second degré, notamment le recours à une aide humaine ou informatique. Une autre circulaire simplifie les appellations en baptisant ULIS tous les dispositifs pour la scolarisation des enfants handicapés.

 

1. http://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?cid_bo=91832

Examens et concours de l'enseignement scolaire
Organisation pour les candidats présentant un handicap

NOR : MENE1517584C
circulaire n° 2015-127 du 3-8-2015
MENESR - DGESCO A1-3 - MPE

Texte adressé aux rectrices et recteurs d'académie ; aux inspectrices et inspecteurs d'académie-directrices et directeurs des services départementaux de l'éducation nationale ; au directeur du service interacadémique des examens et concours d'Île-de-France
La présente circulaire a pour objet de préciser, pour les candidats qui présentent un handicap, les dispositions des articles D. 351-27 à D. 351-31 du code de l'éducation relatives aux aménagements des examens ou concours de l'enseignement scolaire, prises en application de l'article L. 112-4 du même code. Elle abroge et remplace, en ce qui concerne les examens et concours de l'enseignement scolaire, la circulaire n° 2011-220 du 27 décembre 2011 relative à l'organisation des examens et concours de l'enseignement scolaire et de l'enseignement supérieur pour les candidats présentant un handicap.
La présente circulaire est applicable aux sessions d'examen et concours organisées à partir de 2016. Les autorités administratives compétentes pour ouvrir, organiser et sanctionner les examens et les concours procéderont aux adaptations que des cas imprévus rendraient nécessaires, tout en s'attachant à maintenir le principe de l'égalité entre les candidats.
I - Examens et concours concernés
Sont concernées par les dispositions de la présente circulaire les épreuves, ou parties des épreuves, des examens et concours du second degré organisés par les services de l'éducation nationale ou par des établissements ou services sous leur tutelle, quels que soient le mode d'acquisition du diplôme et le mode d'évaluation des épreuves (notamment, épreuves ponctuelles, partiels, contrôle continu, contrôle en cours de formation, évaluation en cours d'année et entretien).
Sont exclus du champ de ces dispositions les examens et concours de l'enseignement supérieur et les concours de recrutement dans un corps de fonctionnaires ou de promotion des personnels de ce ministère, qui relèvent d'autres dispositions réglementaires, prises en application de l'article 27 de la loi n° 84-16 du 11 janvier 1984 modifiée portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l'État.
Rappel : pour les concours de recrutement des grandes écoles, les candidats devront adresser leurs demandes aux autorités organisatrices de chaque concours et non aux services académiques des examens et concours.
II - Candidats concernés
Sont concernés les candidats qui présentent, au moment des épreuves, un handicap tel que défini à l'article L. 114 du code de l'action sociale et des familles : « Constitue un handicap toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de la santé invalidant. ».
Les candidats concernés par une limitation d'activité qui n'entre pas dans le champ du handicap tel que défini à l'article L. 114 précité du code de l'action sociale et des familles ne relèvent pas des dispositions du présent texte, par exemple les candidats subissant une immobilisation du bras à la suite d'un accident ou les candidats malades. Leur cas sera pris en compte en fonction des règles d'organisation de l'examen ou du concours concernés.
III - Procédure et démarches
L'article D. 351-28 du code de l'éducation prévoit que les candidats sollicitant un aménagement des conditions d'examen ou de concours adressent leur demande à l'un des médecins désignés par la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées territorialement compétente. La demande doit être formulée au plus tard à la date limite d'inscription à l'examen ou au concours concerné, sauf dans le cas où le handicap est révélé après cette échéance ou encore si les besoins liés au handicap ont évolué, notamment en cas de changement d'orientation.
Le médecin rend un avis qui est adressé à l'autorité administrative compétente pour ouvrir et organiser l'examen ou le concours, dans lequel il propose des aménagements. Il adresse simultanément cet avis à la famille. L'autorité administrative décide ensuite des aménagements accordés et notifie sa décision au candidat.
1. La demande d'aménagement
a) La règle
Les candidats adressent leur demande à l'un des médecins désignés par la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH), selon l'organisation définie localement. L'autorité administrative fixe la date limite d'inscription à l'examen ou au concours, qui constitue également la date limite de dépôt de la demande d'aménagement.
b) Les recommandations
Les recommandations qui suivent sont données à titre indicatif.
Établissement de la demande
Un formulaire unique de demande d'aménagement pourra utilement être établi à cette fin dans chaque académie par l'autorité organisatrice de l'examen ou concours concerné et mis à la disposition des candidats. Il appartient par ailleurs aux chefs d'établissement de veiller à ce que tous les élèves concernés soient informés, au plus tard au début de l'année scolaire de l'examen ou du concours concerné, des procédures, des démarches et du calendrier leur permettant de déposer une demande d'aménagements. S'agissant des examens dont les épreuves d'une même session se déroulent sur plus d'une année scolaire, une unique demande pourra être établie pour l'ensemble des épreuves de la session. Dans ce cas, la famille pourra demander un réexamen pour la deuxième année de l'examen considéré. L'autorité administrative peut, en effet, en particulier pour les examens dont les sessions sont particulièrement longues (notamment celles qui comportent un contrôle en cours de formation), ne se prononcer que pour la partie des épreuves prévue au titre d'une année scolaire. Dans ce cas, elle informe le candidat qu'il devra formuler une nouvelle demande chaque année pour les épreuves qu'il lui reste à subir.
Éléments joints à l'appui de la demande
La demande est accompagnée d'informations médicales sous pli cacheté ainsi que d'éléments pédagogiques qui permettent d'évaluer la situation de handicap du candidat et de mettre en évidence les besoins d'aménagements pour l'examen ou le concours présenté (notamment le projet personnalisé de scolarisation, le plan d'accompagnement personnalisé ou le projet d'accueil individualisé du candidat).
Cette demande est indépendante de toute autre décision ou saisine de la CDAPH concernant cette personne. Toutefois, dans l'hypothèse où un dossier a déjà été constitué par la maison départementale des personnes handicapées (MDPH), les données médicales utiles pourront être communiquées au médecin désigné par la CDAPH, avec l'accord du candidat ou de sa famille s'il est mineur, si le médecin désigné n'est pas membre de l'équipe pluridisciplinaire de la MDPH.
Transmission de la demande
- Candidats scolarisés dans le second degré
Après avoir informé le chef d'établissement de leur démarche, afin de permettre le recueil des éléments pédagogiques utiles (cf. III. 3.1 b ci-dessus « Éléments joints à l'appui de la demande »), les candidats transmettent leur demande accompagnée des informations médicales et pédagogiques à un médecin désigné par la CDAPH du département dans lequel ils sont scolarisés, par l'intermédiaire du médecin de l'éducation nationale intervenant dans l'établissement fréquenté, si celui-ci n'est pas le médecin désigné.
- Candidats scolarisés au Centre national d'enseignement à distance, candidats individuels ou inscrits dans un établissement privé hors contrat
Ces candidats transmettent leur demande et les informations permettant l'évaluation de leur situation directement à un médecin désigné par la CDAPH du département de leur domicile.
- Candidats résidant à l'étranger
Les médecins conseils placés auprès des autorités consulaires sont associés à la procédure dans le cadre d'un dispositif qui est le suivant :
. envoi par chaque candidat de la demande d'aménagement accompagnée des pièces justificatives afférentes au chef d'établissement ;
. transmission par ce dernier de l'ensemble des demandes au médecin désigné par l'autorité consulaire ;
. le médecin rend un avis qu'il remet au conseiller de coopération et d'action culturelle ;
. transmission de l'avis au recteur de l'académie de rattachement qui notifie sa décision aux candidats et en informe également le conseiller de coopération.
Dans tous les cas, il est souhaitable que les candidats adressent également, simultanément, copie de leur demande (sans informations médicales) au service chargé d'organiser l'examen ou le concours.
2. L'avis du médecin désigné par la CDAPH
Les autorités académiques peuvent utilement prendre l'attache de la CDAPH afin de s'assurer que le nombre de médecins désignés pour proposer des aménagements permet de faire face dans les meilleures conditions au volume des demandes. Il convient également de veiller à ce que les médecins désignés par la CDAPH soient informés des évolutions réglementaires régissant les examens et les concours et puissent avoir l'occasion, au moins une fois dans l'année, d'échanger des informations. À cette fin, ils pourront être réunis en début d'année scolaire par le médecin conseiller technique du recteur et le service des examens et concours.
Traitement par le médecin de la demande du candidat
Un des médecins désignés par la CDAPH rend un avis circonstancié sur la demande dans lequel il propose les aménagements qui lui paraissent nécessaires :
- au vu de la situation particulière du candidat ;
- au vu des informations médicales actualisées transmises à l'appui de sa demande ;
- au vu des aménagements dont il a pu bénéficier dans le passé et en cohérence avec les conditions de déroulement de sa scolarité s'il est scolarisé dans l'enseignement public ou privé sous contrat,
- en conformité avec la réglementation relative aux aménagements d'examens pour les candidats handicapés et de celle propre à l'examen ou au concours présenté, y compris en matière de sécurité ;
- en prenant appui sur les éléments cliniques décrits dans le guide barème pour l'évaluation des déficiences et incapacités des personnes handicapées, figurant à l'annexe 2-4 du code de l'action sociale et des familles.
L'avis précise les conditions particulières proposées pour le déroulement des épreuves pour ce qui concerne :
- l'accès aux locaux ;
- l'installation matérielle dans la salle d'examen ;
- l'utilisation de machine ou de matériel technique ou informatique, en indiquant la nature et l'objet de ces aides techniques ;
- le secrétariat ou l'assistance, en indiquant la nature, l'objet et la durée de ces aides humaines ;
- l'adaptation dans la présentation des sujets (type d'adaptation, format papier ou format numérique, compatible avec le matériel que le candidat est autorisé à utiliser durant l'épreuve) ;
- le temps de composition majoré en indiquant le type d'épreuve concernée (écrite, orale, pratique), sachant que le médecin doit motiver tout temps majoré supérieur au tiers du temps de l'épreuve, eu égard à la situation exceptionnelle du candidat ;
- toute autre mesure jugée utile par le médecin désigné par la CDAPH.
Le médecin émet également un avis sur la possibilité pour le candidat de :
- bénéficier d'une adaptation de la nature de l'épreuve si le règlement de l'examen présenté le prévoit expressément et si des aménagements des conditions de passation des épreuves ne permettent pas de rétablir l'égalité des chances entre les candidats ;
- être dispensé d'une épreuve ou d'une partie d'épreuve si le règlement de l'examen présenté le prévoit expressément et si des aménagements des conditions de passation des épreuves ne permettent pas de rétablir l'égalité des chances entre les candidats ;
- étaler le passage des épreuves, la même année, sur la session normale et la session de remplacement lorsqu'un examen fait l'objet d'épreuves de remplacement ;
- étaler sur plusieurs sessions annuelles consécutives le passage des épreuves de l'un des examens de l'enseignement scolaire dans les conditions prévues par la réglementation de l'examen ;
- conserver, épreuve par épreuve, durant cinq ans, des notes délivrées à des épreuves de l'un des examens de l'enseignement scolaire ainsi que, le cas échéant, le bénéfice d'acquis obtenus dans le cadre de la procédure de validation des acquis de l'expérience, selon les modalités prévues par la réglementation de chacun des examens.
Pour chaque aménagement proposé, l'avis précise le type d'épreuves concernées (écrite, orale, pratique) ou, le cas échéant, la ou les épreuves concernées.
Le médecin adresse son avis, avec les éléments d'information non médicaux accompagnant la demande, à l'autorité administrative compétente pour ouvrir et organiser l'examen ou le concours. Il l'adresse simultanément au candidat ou à sa famille. Cet avis, qui ne constitue pas une décision, n'est pas susceptible de faire l'objet d'un recours contentieux. Seule la décision que prend consécutivement l'autorité administrative peut être contestée devant le juge compétent.
3. La décision de l'autorité administrative
L'autorité administrative compétente pour ouvrir et organiser l'examen ou le concours accuse réception de l'avis du médecin auprès du candidat et décide des aménagements accordés en prenant appui notamment sur l'avis rendu par le médecin et au vu de la réglementation relative aux aménagements d'examens pour les candidats handicapés et de celle propre à l'examen et au concours présenté. Elle notifie ensuite sa décision au candidat dans un délai de deux mois à compter de la réception de l'avis du médecin. Cette notification fait mention des délais et voies de recours.
Si nécessaire, l'autorité académique pourra utilement pour les examens et concours relevant de sa compétence :
- consulter les corps d'inspection de la discipline concernée, afin de vérifier que l'adaptation envisagée des conditions de passation de l'épreuve ne conduit pas à remettre en cause la nature même de l'épreuve ;
- s'appuyer, pour la prise de décision et le traitement du recours gracieux des situations les plus complexes, sur une cellule collégiale spécialement constituée à cette fin pour éclairer sa décision (médecin-conseiller technique du recteur ou de l'inspecteur d'académie-directeur académique des services de l'éducation nationale, enseignant référent, membre d'un corps d'inspection compétent, etc.).
Dans l'intérêt même de l'élève, afin de ne pas l'exposer à des conditions de composition qui ne lui seraient pas familières, les aides et aménagements accordés doivent être en cohérence avec ceux accordés à l'élève au cours de sa scolarité. Aucun aménagement ne peut être accordé s'il n'est pas conforme à la réglementation en vigueur.
IV - Préconisations relatives à l'organisation des épreuves
D'une manière générale, il convient de s'assurer que le candidat handicapé se trouve dans des conditions de travail de nature à rétablir l'égalité entre les candidats.
Les dispositions suivantes peuvent concerner les épreuves écrites, pratiques et orales des examens et concours, que celles-ci se déroulent sous la forme d'épreuves ponctuelles, de contrôle continu, de contrôle en cours de formation, d'évaluation en cours d'année ou d'entretien.
Concernant la situation particulière des candidats au brevet de technicien en situation de handicap, il conviendra, lorsque leur situation rend nécessaire un aménagement ou une dispense d'épreuve ou partie d'épreuve, d'appliquer aux épreuves équivalentes les mêmes dispositions que pour le baccalauréat technologique.

Précision importante : l'anonymat se définit comme l'absence de tout signe distinctif permettant d'identifier le candidat intuitu personae. Le principe de l'anonymat n'est remis en cause, ni par l'existence d'adaptations mineures du sujet dûment autorisées par les autorités organisatrices du concours ou de l'examen et strictement circonscrites aux nécessités pratiques, ni par les caractéristiques de la copie rendue à l'issue de l'épreuve écrite, même si ces éléments permettent parfois de déceler l'existence ou la nature du handicap.

1. Accessibilité des locaux
Le service organisateur de l'examen ou du concours s'assure que les locaux, et plus particulièrement la salle d'examen, accueillant les candidats présentant un handicap leur soient aisément accessibles (exemple : plan incliné, ascenseurs, toilettes aménagées, infirmerie à proximité...).
2. Installation matérielle dans la salle d'examen
Chaque candidat doit disposer d'un espace suffisant pour installer son matériel spécialisé et l'utiliser dans de bonnes conditions. Le chef de centre veille à la mise en place des aménagements matériels. Les candidats en situation de handicap sont installés dans une salle particulière chaque fois que leur installation avec les autres candidats n'est pas possible (utilisation de machines, aide humaine, etc.). Les candidats en situation de handicap peuvent, s'ils le souhaitent et si la configuration de la salle le permet, y déjeuner.
3. Temps majoré et pauses
Les candidats peuvent bénéficier pour une ou plusieurs épreuves de l'examen ou du concours, d'un temps majoré et de pauses entre des épreuves ou pendant celles-ci. La majoration de temps et les pauses n'ont pas le même objet :
- le temps majoré compense une perte de temps globale qui peut être causée par la lenteur du candidat, la contrainte liée à un autre aménagement (ex. : durée des échanges entre le candidat et son secrétaire) ou une fatigabilité générale ;
- la pause est par nature d'une durée imprévisible ; elle est exceptionnelle et est consacrée à une activité précise (contrôle biologique, soins) pendant laquelle le candidat ne peut matériellement pas travailler. Par exemple si pour une épreuve de 3 heures un candidat est contraint de prendre une pause de 20 minutes pour procéder à des soins, son épreuve s'achèvera 3 heures et 20 minutes plus tard.
La majoration du temps imparti ne peut en principe excéder le tiers du temps normalement prévu pour chaque épreuve. Cependant, cette majoration pourra être allongée au-delà du tiers du temps eu égard à la situation exceptionnelle du candidat et sur demande motivée du médecin désigné par la CDAPH, lorsque cette dérogation est compatible avec le déroulement de l'épreuve. Lorsque la demande de temps majoré est formulée par un candidat se présentant à un concours, les règles d'équité qui prévalent en matière de concours doivent tout particulièrement être respectées.
L'organisation horaire des épreuves d'examen et concours devra laisser aux candidats handicapés une période de repos et de repas suffisante entre deux épreuves prévues dans la journée ; cette période ne doit pas en toute hypothèse être inférieure à une heure. Pour ce faire, ils pourront commencer une épreuve écrite en décalage d'une heure au maximum avec les autres candidats. Dans le même esprit, lorsqu'une même épreuve se déroule sur un temps très long, voire sur plusieurs jours, le service organisateur prendra, dans la mesure du possible, les dispositions nécessaires pour augmenter le nombre de jours consacrés à l'épreuve afin que la majoration de la durée de l'épreuve n'ait pas pour conséquence d'imposer au candidat des journées trop longues, ou proposer au candidat d'étaler le passage des épreuves.
Les pauses pendant une épreuve durent le minimum nécessaire et ne sont pas comptabilisées dans la durée de l'épreuve. Elles ne sont donc pas décomptées d'un éventuel temps majoré.
4. Utilisation des aides humaines
L'octroi d'une aide humaine doit prendre en compte à la fois le besoin présenté par le candidat et son degré de familiarité avec les aménagements proposés. Afin de ne pas placer le candidat dans une situation inconfortable, il est souhaitable que les aides humaines pour les épreuves d'examen ou de concours soient, dans la mesure du possible, en cohérence avec les aides humaines dont le candidat a bénéficié pendant sa scolarité.
Les candidats qui ne peuvent pas écrire à la main ou utiliser leur propre matériel peuvent être assistés d'un secrétaire qui écrit sous leur dictée, désigné dans les conditions prévues ci-dessous. Cette aide peut également être prévue pour des candidats qui ne peuvent s'exprimer par écrit d'une manière autonome. Le rôle du secrétaire, durant les épreuves écrites, doit se limiter strictement à :
- l'énoncé oral du sujet ou de la consigne écrite, dans le respect de sa littéralité, sans commentaire ni explications complémentaires ;
- la transcription par écrit, sous la dictée du candidat, du travail produit par le candidat, sans correction de la syntaxe ou de la grammaire, sans modification du choix lexical du candidat.
Il peut être demandé au secrétaire de se placer en face du candidat et de faire un effort particulier d'articulation. Toute autre forme d'intervention relève de l'assistance, dont la nature et l'objet doivent alors être expressément définis et autorisés dans la décision d'aménagement.
Le secrétariat est une mission qui exclut toute initiative ou intervention personnelle : il s'agit d'une mission de pure exécution.
L'assistance est une mission plus complexe. Elle comprend une part d'autonomie de la part de l'assistant. Elle peut consister notamment en une reformulation des consignes. Dans tous les cas, la mission de l'assistant doit être précisément bornée et définie dans la décision d'aménagements d'épreuves. Il est donc souhaitable qu'elle soit élaborée en collaboration étroite avec un médecin de l'éducation nationale. Peuvent constituer notamment des missions de reformulation :
- le séquençage des consignes complexes ;
- l'explicitation des sens seconds ou métaphoriques.
La mission de reformulation ne permet en aucun cas à l'assistant de se substituer au candidat.
En fonction du besoin identifié au regard de(s) (l')épreuve(s) dans la décision d'aménagement, le recteur ou l'inspecteur d'académie-directeur académique des services de l'éducation nationale désigne comme secrétaire ou comme assistant toute personne paraissant qualifiée pour assumer ces fonctions et dont les liens familiaux ou la position professionnelle par rapport au candidat ne sont pas de nature à compromettre leur neutralité. Il s'assure, en fonction de l'examen ou du concours, que chaque secrétaire possède les connaissances correspondant au champ disciplinaire de l'épreuve et que son niveau est adapté à celui de l'examen ou du concours. Si la technicité de l'épreuve l'exige, le secrétaire peut être un enseignant de la discipline faisant l'objet de l'épreuve. Lorsque l'aide consiste en un accompagnement pour les actes de la vie quotidienne (installation, aide aux gestes d'hygiène...) ou pour certains troubles ayant une incidence sur la communication ou la relation à autrui, l'accompagnement par l'auxiliaire de vie scolaire qui suit habituellement l'élève peut être privilégié.
5. Utilisation des aides techniques
Lorsque le candidat est autorisé à utiliser un matériel spécifique (micro-ordinateur, etc.) lui permettant de rédiger sa copie en écriture machine, il n'y a pas lieu de prévoir une transcription manuelle.
Le candidat qui utilise habituellement un matériel spécifique doit prévoir l'utilisation de son propre matériel (machine à écrire en braille, micro-ordinateur, etc.) muni des logiciels adéquats.
Lorsque le candidat ne peut apporter son propre matériel ou sur décision de l'autorité administrative, le service organisateur de l'examen ou du concours, informé lors de la demande d'aménagements, met à la disposition du candidat ledit matériel.
Dans tous les cas, lorsqu'un candidat est autorisé à utiliser un ordinateur, la décision indique, outre cet aménagement, le ou les types de logiciels autorisés, par exemple « logiciel de reconnaissance vocale » ou « traitement de texte ».
L'utilisation du correcteur d'orthographe est interdite pour les épreuves visant réglementairement à évaluer la compétence du candidat en orthographe, en l'occurrence, les épreuves de dictée et de réécriture du diplôme national du brevet. Lorsqu'elle est autorisée, cette utilisation porte sur l'ensemble des épreuves écrites et non sur une partie d'entre elles.

Logiciels à composante vocale
Il existe plusieurs logiciels à composante vocale, qui ne répondent pas aux mêmes besoins :
- les logiciels de reconnaissance vocale, qui écrivent sous la dictée de l'élève peuvent être autorisés s'ils sont ceux qui correspondent aux besoins du candidat (notamment s'il dispose de cet outil en classe) ;
- les logiciels de retour vocal, qui lisent avec une voix synthétique un texte présenté sous forme écrite, ne peuvent être autorisés qu'avec l'utilisation d'un haut-parleur, le casque étant proscrit, afin que les surveillants puissent contrôler l'absence de pratique frauduleuse ;
- les logiciels de commande vocale qui ne répondent qu'à des situations très spécifiques.

Dans tous les cas, ces outils informatiques ne doivent être attribués aux candidats que lorsqu'ils constituent le seul moyen de compensation possible. Ils nécessitent en effet une certaine habitude dont le candidat doit pouvoir attester. Ils ne doivent pas être accordés si l'usage auquel les candidats les destinent peut être rempli par un autre matériel (par exemple, une loupe peut remplacer la fonction d'agrandissement d'une tablette).
Lorsqu'un candidat est autorisé à utiliser son ordinateur personnel, certaines précautions doivent être prises pour éviter toute fraude ou tentative de fraude. Lors de la notification par l'autorité organisatrice de l'examen ou du concours de l'aménagement accordé ou lors de la convocation aux épreuves, il lui est rappelé que son ordinateur doit comporter les logiciels qui lui sont strictement nécessaires pour passer l'épreuve : l'ordinateur doit être vidé de la totalité des dossiers et fichiers et logiciels non requis par l'épreuve. Les fonctions de communication sans fil (par exemple : Wi-Fi et Bluetooth) devront impérativement être désactivées de son matériel. L'usage d'un outil dont la fonction de communication sans fil ne peut pas être désactivée ou dont la fonction de communication sans fil peut être rétablie sans indicateur identifiable et visible est interdit. Le candidat est informé que le contenu de son ordinateur fera l'objet d'une vérification à cet égard. En cas de refus de se prêter à cette vérification, le candidat se verra refuser le droit d'utiliser ce matériel durant l'épreuve. Enfin, pour faciliter la récupération du travail effectué en cas de panne de son ordinateur en cours d'épreuve et l'impression de la copie d'examen à l'issue de l'épreuve, il peut être demandé au candidat de se munir d'une clé USB vierge.

Calculatrices
Pour certains élèves, notamment les élèves dyscalculiques et dyspraxiques, l'usage de la calculatrice, même pour des opérations très simples, constitue une compensation de leur handicap.
Ils peuvent donc être autorisés à utiliser pour toutes les épreuves, même celles pour lesquelles l'usage de la calculatrice n'est normalement pas autorisé, une calculatrice simple non programmable et dépourvue de toute fonction permettant de conserver un texte en mémoire. Il est alors recommandé de prévoir un isolement du candidat.

S'agissant des épreuves orales des examens et concours, les candidats présentant un handicap qui ne leur permet pas de s'exprimer oralement (dysphasie, bégaiement, etc.) peuvent utiliser la communication écrite manuelle (incluant la consultation par l'examinateur des notes rédigées dans le temps de préparation de l'épreuve) ou l'écriture machine.
En outre, les candidats déficients visuels ont à leur disposition pour les épreuves écrites et orales les textes des sujets écrits en braille ou en caractères agrandis. Il appartient au service organisateur de veiller à la qualité de la transcription. À cet effet, la signature d'une convention avec un organisme en mesure d'assurer une transcription de qualité est recommandée.
Les textes transcrits ou adaptés en braille doivent respecter les normes de transcription et d'adaptation en braille des textes imprimés en vigueur lors de la passation de l'examen, adoptées par la commission « Évolution du braille français », créée par arrêté du 20 février 1996 : le code braille français uniformisé, la notation mathématiques braille et la notation braille dans le domaine de la chimie.
Les candidats déficients visuels utilisent, pour les figures et les croquis, les procédés de traçage dont ils usent habituellement. Le choix de l'utilisation du braille intégral ou abrégé est laissé au candidat. Celui-ci précise son choix lors de son inscription à l'examen ou au concours. Le braille (abrégé orthographique étendu) peut être utilisé pour toutes les épreuves excepté celles d'orthographe et de langues vivantes (braille intégral) ; pour les épreuves de mathématiques, la notation mathématique française est employée.
Concernant plus particulièrement les candidats déficients auditifs, conformément à l'article L. 112-3 du code de l'éducation, il est fait appel, si besoin est, à la participation d'enseignants spécialisés pratiquant l'un des modes de communication familiers au candidat : lecture labiale, langue des signes française (LSF), langage parlé complété (LPC), etc. Il peut également être fait appel à un interprète en langue des signes ou à un codeur de langage parlé complété. Afin de ne pas dénaturer le contenu même de l'épreuve, la présence d'un interprète en langue des signes française est, toutefois, interdite pour une épreuve orale en langue vivante ou ancienne.
Le chef de centre visera à assurer les conditions garantissant aux candidats la meilleure visibilité possible pour la compréhension de l'intégralité du message visuel, notamment quant à la lecture labiale.
S'agissant des épreuves orales des examens et concours, les candidats handicapés auditifs devront toujours être placés dans une position favorable à la lecture labiale. Ils pourront, si la demande en a été exprimée préalablement, disposer de l'assistance d'un spécialiste de l'un des modes de communication énumérés ci-dessus pour aider à la compréhension des questions posées et si besoin est traduire oralement leurs réponses.
6. Surveillance
La surveillance des épreuves des examens et concours s'effectue de la même manière que pour les autres candidats, tout en prenant en compte l'amplitude des horaires découlant des majorations de temps accordées aux candidats. Les candidats qui utilisent leur propre matériel adapté doivent se présenter suffisamment tôt pour en permettre le contrôle.
Le matériel informatique doit être utilisé dans des conditions qui permettent la surveillance et excluent toute tentative de fraude (cf. IV point 5).
7. Épreuves orales
Les épreuves orales présentent des spécificités qui justifient un traitement particulièrement attentif. Leur nature même peut causer aux candidats en situation de handicap des difficultés qui peuvent être renforcées par des aménagements inadéquats.
Vous veillerez particulièrement à ce que les aménagements mis en place permettent aux candidats de mettre en valeur leurs compétences sans leur causer de gêne ou de trouble excessif, par exemple lorsqu'un temps majoré risque d'entraîner un élève dans une situation d'échec (troubles de l'élocution par exemple). Vous pourrez par conséquent préférer un allongement des durées de préparation écrite ou un aménagement des conditions de passation plutôt qu'une majoration de la durée de l'entretien oral.
Certaines épreuves orales de langue vivante présentent des spécificités qui rendent plus complexe la conception des aménagements. Lorsqu'elles comportent des parties distinctes, elles ne peuvent pas faire l'objet d'un aménagement du temps général (exemple : tiers temps). La rédaction de la décision doit éviter toute ambiguïté dans la façon dont l'aménagement doit être appliqué. Chaque partie doit faire explicitement l'objet d'un aménagement, par exemple : préparation écrite, écoute (en spécifiant si le temps supplémentaire alloué permet une écoute supplémentaire ou une augmentation du temps de réflexion et de prise de notes après chaque écoute), restitution écrite ou orale.
8. Épreuves d'éducation physique et sportive
La réglementation des épreuves d'éducation physique et sportive contient, pour les candidats présentant un handicap, des dispositions auxquelles il convient de se reporter en complément du présent texte.
9. Information du jury
Le service organisateur de l'examen ou du concours informe le président de jury des aménagements dont ont bénéficié les candidats, dans le respect du principe d'anonymat tel que précisé supra. Le président du jury apprécie l'opportunité d'informer les membres du jury sur la nature de ces aménagements.
10. Candidats hospitalisés
Les autorités académiques doivent prendre les mesures permettant l'ouverture de centres spéciaux d'examen si certains candidats accueillis dans des établissements hospitaliers pour des séjours de longue durée ou recevant des soins en liaison avec ces établissements ne peuvent, quelles qu'en soient les raisons, aller composer dans les centres ouverts par le service organisateur de l'examen ou du concours. Si une attestation médicale relative aux conditions particulières dont doit disposer le candidat hospitalisé est nécessaire, le médecin, chef du service, sera invité à la délivrer.

Pour la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche
et par délégation,
La directrice générale de l'enseignement scolaire,
Florence Robine

 

2. http://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?cid_bo=91826

 

Scolarisation des élèves en situation de handicap
Unités localisées pour l'inclusion scolaire (Ulis), dispositifs pour la scolarisation des élèves en situation de handicap dans le premier et le second degrés

NOR : MENE1504950C
circulaire n° 2015-129 du 21-8-2015
MENESR - DGESCO A1-3

Texte adressé aux rectrices et recteurs d'académie ; aux inspectrices et inspecteurs d'académie-directrices et directeurs académiques des services de l'éducation nationale ; aux inspectrices et inspecteurs chargés des circonscriptions du premier degré ou en charge de l'adaptation scolaire et de la scolarisation des élèves handicapés ; aux inspectrices et inspecteurs de l'éducation nationale enseignement technique et enseignement général ; aux inspectrices et inspecteurs d'académie-inspectrices et inspecteurs pédagogiques régionaux ; aux chefs d'établissement ; aux professeurs
La présente circulaire abroge et remplace la circulaire n° 2009-087 du 17 juillet 2009 relative à la scolarisation des élèves en situation de handicap à l'école primaire ; actualisation de l'organisation des classes pour l'inclusion scolaire (Clis) et abroge la circulaire n° 2010-088 du 18 juin 2010 relative au dispositif collectif au sein d'un établissement du second degré à l'exception du point 4.3
La loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées dispose que le parcours de formation des élèves en situation de handicap se déroule prioritairement en milieu scolaire ordinaire.
La loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République a introduit dans le code de l'éducation le concept d'école inclusive et engage tous les acteurs dans une nouvelle conception de la scolarisation des élèves en situation de handicap.
À compter du 1er septembre 2015, qu'ils soient situés dans une école, un collège ou un lycée, les dispositifs de scolarisation des établissements scolaires destinés aux élèves en situation de handicap sont dénommés unités localisées pour l'inclusion scolaire (Ulis). L'appellation « classe pour l'inclusion scolaire » (Clis) est donc remplacée par « unité localisée pour l'inclusion scolaire - école » (Ulis école). Les Ulis, dispositifs ouverts, constituent une des modalités de mise en œuvre de l'accessibilité pédagogique.
Les élèves orientés en Ulis sont ceux qui, en plus des aménagements et adaptations pédagogiques et des mesures de compensation mis en œuvre par les équipes éducatives, nécessitent un enseignement adapté dans le cadre de regroupements.
La présente circulaire a pour objet d'actualiser les indications relatives aux modalités d'organisation et de fonctionnement de ces dispositifs.
Une circulaire spécifique est consacrée aux Ulis des lycées professionnels.
1. Dispositions générales
Public visé
Les commissions des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH), au sein des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), ont pour mission de définir le parcours de formation de l'élève dans le cadre de son projet de vie.
La CDAPH se prononce sur les mesures propres à assurer la formation de l'élève en situation de handicap, au vu de son projet personnalisé de scolarisation (PPS). Elle peut notamment orienter un élève vers une Ulis qui offre aux élèves la possibilité de poursuivre en inclusion des apprentissages adaptés à leurs potentialités et à leurs besoins et d'acquérir des compétences sociales et scolaires, même lorsque leurs acquis sont très réduits.
1.1 - L'organisation des Ulis correspond à une réponse cohérente aux besoins d'élèves en situation de handicap présentant des :
- TFC : troubles des fonctions cognitives ou mentales ;
- TSLA : troubles spécifiques du langage et des apprentissages ;
- TED : troubles envahissants du développement (dont l'autisme) ;
- TFM : troubles des fonctions motrices ;
- TFA : troubles de la fonction auditive ;
- TFV : troubles de la fonction visuelle ;
- TMA : troubles multiples associés (pluri-handicap ou maladie invalidante).
Ces dénominations ne constituent pas, pour les Ulis, une nomenclature administrative. Elles permettent à l'autorité académique de réaliser une cartographie des Ulis en mentionnant les grands axes de leur organisation et offrent à l'ensemble des partenaires une meilleure lisibilité.
La constitution du groupe d'élèves d'une Ulis ne doit pas viser une homogénéité absolue des élèves, mais une compatibilité de leurs besoins et de leurs objectifs d'apprentissage, condition nécessaire à une véritable dynamique pédagogique.
1.2 - Les modalités d'organisation et de fonctionnement
Les Ulis constituent un dispositif qui offre aux élèves qui en bénéficient une organisation pédagogique adaptée à leurs besoins ainsi que des enseignements adaptés dans le cadre de regroupement et permet la mise en œuvre de leurs projets personnalisés de scolarisation.
Elles sont parties intégrantes de l'établissement scolaire dans lequel elles sont implantées.
Le projet de l'Ulis peut prévoir l'affectation par l'inspecteur d'académie-directeur académique des services de l'éducation nationale, d'un personnel assurant les missions d'auxiliaire de vie scolaire collectif. Le personnel AVS-Co fait partie de l'équipe éducative et participe, sous la responsabilité pédagogique du coordonnateur de l'Ulis (défini en 1-4), à l'encadrement et à l'animation des actions éducatives conçues dans le cadre de l'Ulis :
- il participe à la mise en œuvre et au suivi des projets personnalisés de scolarisation des élèves ;
- à ce titre, il participe à l'équipe de suivi de la scolarisation ;
- il peut intervenir dans tous les lieux de scolarisation des élèves bénéficiant de l'Ulis en fonction de l'organisation mise en place par le coordonnateur. Il peut notamment être présent lors des regroupements et accompagner les élèves lorsqu'ils sont scolarisés dans leur classe de référence.
Il exerce également des missions d'accompagnement :
- dans les actes de la vie quotidienne ;
- dans l'accès aux activités d'apprentissage (éducatives, culturelles, sportives, artistiques ou professionnelles) ;
- dans les activités de la vie sociale et relationnelle.
En conséquence, l'orientation en Ulis ne répond pas aux besoins des élèves qui nécessitent, sur tous les temps de scolarisation, y compris sur les temps de regroupement, l'accompagnement par une personne chargée d'une aide humaine individuelle ou mutualisée. Cette restriction ne s'applique pas lorsque cet accompagnement est induit par la nécessité de soins physiologiques permanents.
L'organisation pédagogique de l'Ulis relève d'un co-pilotage entre l'IEN-ASH, l'IEN de circonscription ou le chef d'établissement. Elle est placée sous la responsabilité du directeur de l'école ou du chef d'établissement qui :
- procède à l'admission des élèves dans l'école ou à l'inscription des élèves dans l'établissement après notification de la décision de la CDAPH ;
- veille au respect des orientations fixées dans le PPS et à sa mise en œuvre ;
- s'assure que le projet d'école ou d'établissement comporte un volet sur le fonctionnement de l'Ulis et prend en compte les projets personnalisés de scolarisation.
L'admission de l'élève est préparée en amont par l'enseignant référent, en lien avec la famille, en transmettant le projet personnalisé de scolarisation au directeur d'école ou au chef d'établissement. Une équipe de suivi de la scolarisation telle que définie au D. 351-10 du code de l'éducation doit être réunie au cours de l'année scolaire de l'arrivée de l'élève dans le dispositif.
Les objectifs d'apprentissage envisagés pour les élèves bénéficiant de l'Ulis requièrent des modalités adaptées nécessitant des temps de regroupement dans une salle de classe réservée à cet usage. Une attention particulière doit être portée aux conditions d'accessibilité de ces salles et aux moyens spécifiques indispensables à leur équipement et à leur fonctionnement (mobiliers ou sanitaires aménagés, matériels pédagogiques adaptés, fournitures spécifiques, conditions requises d'hygiène et de sécurité...).
Les élèves bénéficiant de l'Ulis participent aux activités organisées pour tous les élèves dans le cadre du projet d'école ou d'établissement.
Les élèves bénéficiant de l'Ulis sont des élèves à part entière de l'établissement scolaire, leur classe de référence est la classe ou la division correspondant approximativement à leur classe d'âge, conformément à leur projet personnalisé de scolarisation (PPS). Ils bénéficient de temps de regroupement autant que de besoin.
1.3 - Les partenariats
La place de la famille
Le rôle de la famille est réaffirmé à chaque étape de la scolarisation de son enfant. La famille est membre de l'équipe de suivi de scolarisation, elle peut être représentée ou assistée si elle le souhaite par toute personne de son choix.
Les collectivités territoriales
- L'association des collectivités territoriales permet de créer les conditions favorables au bon fonctionnement des Ulis (disponibilité de locaux, présence de personnels de service qualifiés, financement de certaines dépenses...). Elle doit donc être activement recherchée ;
- Le transport adapté prévu aux articles R. 213-13 à R. 213-16 du code de l'éducation des élèves bénéficiant de l'Ulis, en particulier vers le lieu d'un éventuel stage professionnel ou vers le lieu d'un enseignement disciplinaire déterminé (EPS), doit faire l'objet d'une concertation préalable, notamment avec les collectivités territoriales concernées.
Les partenaires extérieurs
Dans le cadre de son PPS, l'enfant peut bénéficier d'un accompagnement par un service ou un établissement médico-social ou par des professionnels libéraux.
- Conformément à l'article L. 351-1-1 du code de l'éducation et aux 2° et 3° de l'article L. 312-1 du code de l'action sociale et des familles, la coopération entre les établissements scolaires et les établissements et services du secteur médico-social est organisée par des conventions passées entre ces établissements et services.
Ainsi la mise en œuvre du projet personnalisé de scolarisation des élèves accompagnés par un établissement ou un service médico-social et scolarisés dans une école ou dans l'un des établissements mentionnés à l'article L. 351-1 du code de l'éducation donne lieu à une convention.
Cette convention précise les modalités pratiques des interventions des professionnels et les moyens mis en œuvre par l'établissement ou le service au sein de l'établissement scolaire pour réaliser les actions prévues dans le projet personnalisé de scolarisation de l'élève.
Ce conventionnement prévu par l'article D. 312-10-6 du code de l'action sociale et des familles, formalisé par écrit, est conclu entre le représentant de l'organisme gestionnaire ou le représentant du service ou de l'établissement médico-social lorsqu'il s'agit d'un établissement public et le chef de l'un des établissements mentionnés à l'article L. 351-1 du code de l'éducation, l'inspecteur d'académie- directeur académique des services de l'éducation nationale, s'agissant des écoles maternelles ou élémentaires, ou le directeur régional de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt ou son représentant pour l'enseignement agricole.
- Les soins libéraux se déroulent prioritairement en dehors du temps scolaire dans les locaux du praticien ou au domicile de la famille. Lorsque les besoins de l'élève nécessitent que les soins se déroulent dans l'établissement scolaire, c'est-à-dire lorsqu'ils sont indispensables au bien-être ou aux besoins fondamentaux de l'élève, ce besoin est inscrit dans le PPS rédigé par la MDPH. L'intervention de ces professionnels fait l'objet d'une autorisation préalable du directeur ou du chef d'établissement.
- Les demandes d'autorisation de sortie pour motifs médicaux sont régies par la circulaire n° 97-178 du 18 septembre 1997 relative aux modalités spécifiques concernant les sorties individuelles pour motifs médicaux dans le premier degré et aux articles R. 131-5 et L. 131-8 du code de l'éducation.
1.4 - Le coordonnateur de l'Ulis, sa formation
L'enseignant affecté sur le dispositif est nommé coordonnateur de l'Ulis. Cette fonction est assurée par un enseignant spécialisé, titulaire du CAPA-SH ou du 2CA-SH. Il appartient à l'autorité académique compétente d'arrêter pour chaque Ulis la ou les options qui ouvrent droit à exercer dans l'Ulis considérée, le cas échéant.
L'action du coordonnateur s'organise autour de 3 axes :
- l'enseignement aux élèves lors des temps de regroupement au sein de l'Ulis ;
- la coordination de l'Ulis et les relations avec les partenaires extérieurs ;
- le conseil à la communauté éducative en qualité de personne ressource.
Le coordonnateur de l'Ulis est un spécialiste de l'enseignement auprès d'élèves en situation de handicap, donc de l'adaptation des situations d'apprentissage aux situations de handicap. Son expertise lui permet d'analyser l'impact que la situation de handicap a sur les processus d'apprentissage déployés par les élèves. Sa première mission est, dans le cadre horaire afférent à son statut, une mission d'enseignement visant à proposer aux élèves en situation de handicap, quand ils en ont besoin, les situations d'apprentissage que requiert leur handicap. Son expertise lui permet d'analyser l'impact que la situation de handicap a sur les processus d'apprentissage déployés par les élèves, aux fins de proposer l'enseignement le mieux adapté. Tous les élèves de l'Ulis reçoivent un enseignement adapté de la part du coordonnateur, pas nécessairement au même moment, que cet enseignement ait lieu en situation de regroupement ou dans la classe de référence. En outre, le coordonnateur organise le travail des élèves en situation de handicap dont il a la responsabilité en fonction des indications portées par les PPS et en lien avec l'équipe de suivi de la scolarisation (ESS). Enfin, s'il n'a pas prioritairement vocation à apporter un soutien professionnel aux enseignants non spécialisés, il est cependant, dans l'établissement, une personne ressource indispensable, en particulier pour les enseignants des classes où sont scolarisés les élèves bénéficiant de l'Ulis, afin de les aider à mettre en place les aménagements et adaptations nécessaires.
Le projet d'école ou d'établissement prend en compte et favorise le fonctionnement inclusif de l'Ulis. Le coordonnateur élabore le projet pédagogique de l'Ulis en formalisant les actions concrètes et les adaptations des contenus d'apprentissage qu'il souhaite mettre en place. Le coordonnateur planifie les interventions du personnel AVS-co, le cas échéant.
Membre à part entière de l'établissement, il fait partie de l'équipe pédagogique et participe à l'équipe de suivi de la scolarisation des élèves dont il a la charge.
La formation continue des enseignants des Ulis doit leur permettre d'actualiser leurs connaissances et leurs compétences pour mieux répondre aux besoins particuliers des élèves qui leur sont confiés. Elle est inscrite au plan de formation continue départemental, académique. En outre, des modules de formation d'initiatives nationales ont vocation à offrir aux enseignants spécialisés un approfondissement de compétences ou une adaptation à une nouvelle fonction.
Dans le cadre de la coopération, il n'y aura que des avantages à associer à ces actions de formation des personnels assurant l'accompagnement éducatif, rééducatif ou thérapeutique des élèves, prévues par le décret n° 2009-378 du 2 avril 2009.
De même, les enseignants spécialisés peuvent participer aux actions de formation à destination des personnels du secteur médico-social.
Des actions rassemblant les équipes des établissements où sont implantées des Ulis peuvent également être mises en œuvre pour faciliter l'organisation et le fonctionnement de ces Ulis.
1.5 - L'évaluation
- L'élève bénéficiant de l'Ulis dispose, comme tout élève, d'un livret mentionné aux articles D. 311-6, D. 311-7, D. 311-8 et D. 311-9 du code de l'éducation (ou le décret n° 2007-860 du 14 mai 2007) attestant l'acquisition de compétences du socle commun de connaissances, de compétences et de culture, qui l'accompagne durant sa scolarité. Ce livret constitue l'outil privilégié de l'évaluation des compétences acquises par celui-ci et doit être renseigné tout au long de la scolarité ;
- Il inclut aussi les attestations délivrées au cours de la scolarité obligatoire (attestations de sécurité routière premier et second niveaux, certificat « Prévention et secours civiques de niveau 1 », brevet informatique et Internet (B2i), certification en langue vivante étrangère adossée au cadre européen commun de référence pour les langues).
- En fin de classe de 3e ou de scolarité obligatoire, une attestation de maîtrise des connaissances et compétences du socle commun est remise à la famille.
1.6 - Les aménagements des évaluations
- Des aides, adaptations et aménagements nécessaires sont mis en place lors de la passation des contrôles et des évaluations ;
- Les élèves bénéficiant de l'Ulis peuvent par ailleurs prétendre à un aménagement des examens, conformément aux articles D. 351-27 à D. 351-31 du code de l'éducation ;
- Le chef d'établissement veille à ce que les élèves soient informés au plus tôt des procédures leur permettant de déposer une demande et à ce qu'ils soient accompagnés dans leurs démarches s'ils le souhaitent.
2. Dispositions particulières
2.1 - L'Ulis dans le premier degré
L'Ulis école est placée sous la responsabilité du directeur de l'école où elle est implantée. Elle est prise en compte au même titre qu'une classe de l'école dans la définition de la quotité de décharge d'enseignement du directeur.
- L'effectif des Ulis école, comptabilisé séparément des autres élèves de l'école pour les opérations de la carte scolaire, est limité à 12 élèves. Toutefois, l'inspecteur d'académie-directeur académique des services de l'éducation nationale (IA-Dasen) peut décider de limiter l'effectif d'une Ulis donnée à un nombre sensiblement inférieur si le projet pédagogique du dispositif ou si les restrictions d'autonomie des élèves qui y sont inscrits le justifient ;
- Une attention particulière est portée par l'IA-Dasen aux écoles ayant une Ulis dans les opérations de carte scolaire ;
- Le directeur doit s'assurer que tous les enseignements relevant des programmes de l'école primaire soient dispensés et notamment les enseignements de langues vivantes étrangères ;
- Les élèves bénéficiant de l'Ulis peuvent participer aux activités péri-éducatives notamment dans le cadre du projet éducatif territorial ;
- Une attention particulière doit être portée aux transitions à chaque changement de cycle.
Service des enseignants des Ulis écoles
- Les obligations réglementaires de service des enseignants affectés dans les Ulis écoles sont régies, comme pour les autres enseignants du premier degré, par le décret n° 2008-775 du 30 juillet 2008.
Dans ce cadre, l'IEN chargé de la circonscription veille à ce que le coordonnateur bénéficie d''un temps de concertation avec les autres acteurs de la scolarisation des élèves bénéficiant de l'Ulis. Ce temps doit permettre une réflexion sur le fonctionnement de l'Ulis, l'évaluation de ses effets, la situation particulière de certains élèves.
En tout état de cause, le temps consacré par les coordonnateurs des Ulis école à la concertation, aux travaux en équipe pédagogique, aux relations avec les parents ou aux participations aux conseils d'école est égal à 108 heures annuelles conformément à la circulaire n° 2013-019 du 4 février 2013 relative aux obligations de service des personnels enseignants du premier degré.
Les coordonnateurs des Ulis école peuvent participer aux animations et formations pédagogiques de la circonscription, mentionnées au 3 de l'article 2 décret du 30 juillet 2008.
2.2 - L'Ulis dans le second degré
- Le nombre d'élèves qui bénéficient du dispositif au titre d'une Ulis collège ou lycée ne dépasse pas dix. Cependant, dans certains cas, l'inspecteur d'académie-directeur académique des services de l'éducation nationale (IA-Dasen) peut décider de limiter l'effectif d'une Ulis donnée à un nombre sensiblement inférieur si le projet pédagogique ou si les restrictions d'autonomie des élèves qui y sont inscrits le justifient. Il peut également augmenter l'effectif d'une Ulis donnée si la mise en œuvre des PPS des élèves le permet.
Les critères de modulation du nombre d'élèves bénéficiant de l'Ulis s'appuient sur les temps de présence effectifs dans le dispositif et les temps d'inclusion scolaire en classe ordinaire ainsi que sur les projets personnalisés de scolarisation.
Cette modulation peut différer selon que les élèves sont scolarisés au collège, au lycée général et technologique ou au lycée professionnel.
- Le chef d'établissement détermine, au sein de la dotation horaire globale, les moyens nécessaires pour assurer les enseignements aux élèves bénéficiant de l'Ulis. Il s'assure de la régularité des concertations entre les intervenants.
- Le conseiller principal d'éducation veille à la participation des élèves bénéficiant de l'Ulis aux activités éducatives, culturelles et sportives et à la bonne organisation des temps de vie collective (restauration, permanence, récréation).
- Certains élèves du collège scolarisés au titre de l'Ulis suivent les enseignements des programmes de leur classe d'âge. Dans ce cas, on affectera prioritairement un enseignant spécialisé du second degré sur le poste de coordonnateur. Pour le cas où le coordonnateur serait issu du premier degré, il se réfèrerait également dans son enseignement aux programmes du collège ou du lycée.
- Pour le cas où les enseignements dispensés au sein de l'Ulis seraient en très grand décalage avec les programmes de collège, particulièrement lorsque les élèves relèvent de troubles des fonctions cognitives, on affectera prioritairement un enseignant spécialisé du premier degré. Pour le cas où le coordonnateur serait issu du second degré, ce professeur devra nécessairement enseigner dans le cadre d'une polyvalence et sans se restreindre à sa seule discipline. Le chef d'établissement et l'IEN-ASH devront veiller à ce que les élèves bénéficiant de l'Ulis suivent effectivement l'ensemble des enseignements, auxquels ils ont droit, avec les aménagements et adaptations nécessaires.
- Les temps de présence de l'élève bénéficiant de l'Ulis au collège ou en lycée ne sont pas en corrélation avec les obligations réglementaires de service du coordonnateur de l'Ulis.
Service des enseignants des Ulis dans le second degré
Les obligations réglementaires de service des enseignants du premier degré affectés dans les Ulis du second degré sont de 21 heures, conformément au décret n° 2014-940 du 20 août 2014 et à la circulaire n° 2015-057 du 29 avril 2015.
Les dispositions de la circulaire n° 74-148 du 19 avril 1974 qui fixent les obligations de service des personnels de l'éducation spéciale et de l'adaptation ne sont plus applicables.
En revanche, les heures de coordination et de synthèse accomplies par les enseignants exerçant en enseignement adapté dans le second degré demeurent régies par la circulaire du 19 avril 1974 précitée.
Les obligations réglementaires de service des enseignants du 2nd degré affectés dans les Ulis sont régies par le décret 2014-941 du 20 août 2014.
L'orientation
- Plus encore que pour les autres élèves, pour les élèves bénéficiant d'une Ulis, la réussite des phases d'orientation doit donner lieu à une préparation spécifique, dans le cadre du parcours Avenir (parcours individuel d'information, d'orientation et de découverte du monde économique et professionnel). Le parcours Avenir permet la découverte d'une large palette de métiers, dans un parcours construit jalonné d'« étapes-métiers » qui se poursuivra jusqu'en classe de terminale. Les actions menées au titre de la préparation à l'orientation sont prévues dans le PPS, un bilan en est fait lors des équipes de suivi de la scolarisation et figurent dans le formulaire Geva-Sco réexamen ;
- les inspecteurs de l'éducation nationale chargés de l'enseignement technique sont des interlocuteurs privilégiés par leur connaissance des enseignements professionnels et de la carte des formations. Ils apportent leur expertise sur le projet professionnel des élèves et les limitations d'activité induites par leur trouble, avec l'appui, notamment, du médecin de l'éducation nationale, au regard du champ professionnel et du référentiel d'activités ;
- l'entretien personnalisé d'orientation contribue à la synthèse, pour chaque élève, de ces étapes de découverte ;
- le psychologue de l'éducation nationale du collège ou du lycée apporte son expertise auprès des équipes éducatives et sa connaissance des filières de formation et professionnelles, il analyse les parcours d'orientation souhaités et les personnalités des élèves ;
- les élèves bénéficiant de l'Ulis bénéficient des dispositifs de droit commun visant la préparation à ces transitions.
L'Ulis collège
- Pour les élèves bénéficiant de l'Ulis dont le PPS ne prévoit pas l'accès au diplôme national du brevet, la passation du certificat de formation générale (CFG) est proposée dans les conditions prévues par les articles D. 332-23 et suivants du code de l'éducation ;
- pour les élèves dont le PPS prévoit à l'issue de la scolarité en collège l'accès à une formation professionnelle, des stages en entreprises, organisés par voie conventionnelle, sont proposés afin de construire le projet professionnel. Dans ce cadre, le conventionnement éventuel avec une Segpa ou un établissement médico-social peut faciliter une première approche des champs professionnels en proposant à l'élève des activités préprofessionnelles diversifiées ;
- dans le cadre du parcours Avenir, les séquences d'observation du monde professionnel en classe de 3e sont l'occasion pour les élèves bénéficiant de l'Ulis d'avoir une première connaissance du milieu professionnel ou encore des entreprises adaptées afin de leur permettre de développer leurs appétences, projets professionnels et aptitudes.
Ces séquences d'observation sont organisées dans les conditions générales définies par les
articles D. 331-1 et suivants du code de l'éducation précisées par la circulaire n° 2003-134 du 8 septembre 2003 relative aux modalités d'accueil en milieu professionnel d'élèves mineurs de moins de 16 ans.
L'Ulis lycée d'enseignement général et technologique
- Pour les élèves bénéficiant de l'Ulis dont le PPS prévoit la préparation d'un diplôme de l'enseignement général ou technologique, l'équipe pédagogique, singulièrement le coordonnateur de l'Ulis, accompagne le projet de poursuite d'études et prépare les élèves aux conditions particulières de travail qu'ils rencontreront dans l'enseignement supérieur ;
- L'élève bénéficie en outre de l'ensemble des dispositifs d'accompagnement personnalisé tel que l'entretien personnalisé d'orientation en classes de première et de terminale.
L'enseignant référent prend contact, le moment venu, avec le correspondant « handicap » de l'enseignement supérieur afin d'assurer la transition avec l'université.
3. L'Ulis, un pilotage ajusté aux besoins de scolarisation des élèves en situation de handicap
La carte des Ulis est arrêtée annuellement par le recteur d'académie sur proposition des inspecteurs d'académie-directeurs académiques des services de l'éducation nationale. Elle est déterminée notamment en fonction des critères suivants :
- caractéristiques de la population scolaire concernée : nombre d'élèves en situation de handicap, répartition par âge et par bassin, etc. ;
- caractéristiques géographiques de l'académie : distances, densité des établissements scolaires, zones d'enclavement, etc. ;
- carte des formations professionnelles, bassins de formation, en lien avec les partenaires concernés et les collectivités territoriales.
Les recteurs d'académie et les IA-Dasen portent une attention particulière aux établissements scolaires où sont implantées les Ulis lors du dialogue de gestion.
Organisation et programmation de l'offre médico-sociale
- L'objectif de cette carte est d'assurer un maillage territorial de l'académie. Pour établir ses propositions, chaque IA-Dasen peut notamment s'appuyer sur les travaux du groupe technique départemental créé par l'article D. 312.10.13 du code de l'action sociale et des familles. La carte des Ulis est validée à l'échelon académique, elle est élaborée de manière à garantir sa cohérence et sa complémentarité avec l'offre médico-sociale et l'offre de soins pilotées par les agences régionales de santé (ARS). Les instances représentatives (conseils départementaux ou académiques de l'éducation nationale, comités techniques) sont consultées lors de la création de l'Ulis. Les partenaires qui concourent à la formation et à l'insertion professionnelle et à l'accompagnement médico-social des jeunes handicapés peuvent être associés à cette cartographie. Les MDPH sont tenues informées de l'évolution de la carte des Ulis ;
- les inspecteurs de l'éducation nationale chargés d'une circonscription du premier degré, les IEN-ASH et les conseillers techniques des recteurs d'académie en charge de l'ASH, les inspecteurs d'académie-inspecteurs pédagogiques régionaux (IA-IPR), notamment les IA-IPR-EVS, les IEN-ET-EG effectuent l'évaluation régulière des Ulis. Cette évaluation a pour objet de mesurer l'effectivité des projets d'Ulis et leur impact sur la scolarité des élèves concernés. Elle s'appuie sur des rapports d'activités rédigés par les coordonnateurs sous l'autorité des IEN et/ou des chefs d'établissement.
Pour la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche
et par délégation,
La directrice générale de l'enseignement scolaire,
Florence Robine

La pollution, même faible, provoque des infarctus ST mais ne les aggrave pas
Aude Lecrubier
Auteurs et déclarations|30 août 2015
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Londres, Royaume-Uni— Une étude belge présentée lors du congrès annuel de la Société Européenne de Cardiologie (ESC) [1,2] montre que l’augmentation de certains polluants dans l’atmosphère est associée à un sur-risque de STEMI, la forme d’infarctus la plus sévère. Etonnement, le risque accru de STEMI est observé pour des seuils de pollution de l’air inférieurs aux normes établies par l’Union Européenne.

Pour plus d’information sur le congrès, voir aussi notre Liveblog.

Les résultats de cette étude devraient bientôt être publiés dans l’European Heart Journal.

Lors de sa présentation, le Dr Jean-François Argacha, cardiologue au CHU de Bruxelles, a rappelé que la pollution de l’air était responsable de 1,3 millions de décès dans le monde tous les ans, selon les estimations. Or, souligne-t-il, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considère la pollution de l’air comme l’une des principales causes évitables de mortalité.

Si le lien entre maladies pulmonaires et pollution de l’air est clairement fait,comme le précisait encore dernièrement notre bloggeur le Dr Colas Tcherakian , celui entre la pollution de l’air et les maladies cardiovasculaires est loin d’être reconnu à sa juste valeur et mérite plus d’attention.

Pourtant, les études ne manquent pas. A ce jour, plusieurs travaux ont montré que les pics de pollution pouvaient être associés à une augmentation des événements cardiovasculaires comme les AVC, l’insuffisance cardiaque et les infarctus.

Ce nouveau travail belge confirme un peu plus cette relation en montrant, pour la première fois, que la pollution de l’air à court terme augmente le risque de STEMI.

Il n’y a pas d’aggravation des infarctus en raison de la pollution. Ils surviennent un peu plus tôt mais ils ne sont pas plus graves --
Dr Argacha

Entre 2009 et 2013, les chercheurs ont dénombré 11 428 hospitalisations pour STEMI en Belgique. Au final, ils n’ont pas observé d’association entre les STEMI et les taux d’ozone. En revanche, les taux de particules fines PM2,5 et de dioxyde nitrique (NO2) ont été associés à un risque accru de STEMI de respectivement 2,8 et 5,1% pour chaque augmentation de 10 ug/m³ dans l’atmosphère. Une association observée uniquement chez les hommes.

Pourquoi cette différence entre les deux sexes ?

« Peut-être en raison de la sous-représentation des femmes dans notre étude. Toutefois, auparavant, d’autres travaux ont montré que l’hypertension, la rigidité artérielle et les arythmies secondaires à l’exposition à la pollution de l’air étaient plus marquées chez les hommes. Il est également possible que les différences entre hommes et femmes en termes d’obésité et d’inflammation aggravent les effets des polluants atmosphériques mais, cette hypothèse, n’a pas été validée », note le Dr Argacha.

Une sensibilité différente en fonction de l’âge

Autre résultat intéressant, la population la plus âgée (>75 ans) serait plus sensible aux particules PM10 alors que la population la plus jeune (<54 ans) serait plus sensible au dioxyde nitrique.

« Une personne âgée est moins exposée au trafic automobile et donc aux gaz d’échappement et au dioxyde nitrique du fait qu’elle ne travaille plus et qu’elle a moins d’activités sociales. En revanche, les particules comme les PM10 sont des polluants extérieurs et intérieurs donc les personnes âgées y sont plus exposées », explique le Dr Argacha.

Une bonne nouvelle tout de même : même si le nombre d’infarctus augmente, la mortalité associée à ces infarctus reste stable. « Il n’y a pas d’aggravation des infarctus en raison de la pollution. Ils surviennent un peu plus tôt mais ils ne sont pas plus graves », souligne l’orateur.

Pour le Dr Argacha, l’étude est importante car elle montre que des niveaux de pollution qui sont dans la droite ligne de ce que recommande l’Union Européenne sont quand même associés à une augmentation des risques d’infarctus. « Il est, peut-être temps que l’Union Européenne adopte les normes de l’OMS, plus anciennes, mais plus strictes », conclut le cardiologue qui dénonce l’influence des lobbies industriels sur l’établissement des normes européennes.

Des normes de qualité de l’air européennes bien plus souples que celles de l’OMS

Polluants

Période moyenne

Normes européennes (2008)

Normes de l’OMS (2005)

Unités

Particules fines PM2,5

24 heures

1 an

NA

25

25

10

ug/m³

Particules PM10

24 heures

1 an

50

40

50

20

ug/m³

Ozone (O3)

Max moyenne de 8 heures

120

100

ug/m³

Dioxyde nitrique

1 heure

1 an

200

40

200

40

ug/m³

Dioxyde de soufre

1 heure

24 heures

Moyenne de 10 minutes

350

125

NA

NA

20

500

ug/m³

Le Dr Argacha n’a pas de liens d’intérêt en rapport avec le sujet.

 

http://www.medscape.fr/voirarticle/3601724?nlid=87649_2401

Le portable, outil de prévention cardiovasculaire ? Analyse de l’AHA
Stéphanie Lavaud
Auteurs et déclarations|26 août 2015
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Dallas, Etats-Unis – La santé mobile est en pleine expansion et offre de nouvelles opportunités de prévention notamment dans le domaine cardiovasculaire. Mais comment s’y retrouver dans la jungle des sites, des applis, des outils connectés ? Peut-on les conseiller à ses patients, si oui lesquels et pour quelle efficacité ? Pour répondre à ces questions, l’American Heart Association (AHA) s’est livrée à l’analyse de tous ces outils sur la base de l’Evidence-Based Medicine (EBM) pour conclure au final que « s’ils disposent d’un certain potentiel, les preuves de leur efficacité restent à ce jour encore très limitées ».

Qui doit valider les applis et autres outils de santé mobile ?
Si les autorités de santé, comme la FDA aux Etats-Unis, ont la responsabilité de valider la sécurité et l’efficacité des dispositifs médicaux, il ne leur incombe pas de s’assurer du « bénéfice-risque » des dispositifs de santé mobile (sauf outil de diagnostic), et ce d’autant que ces derniers sont très variés, allant du gadget bien-être jusqu’au véritable « instrument de santé », comme le rappelait le spécialiste de la santé Uwe Diegel. En cette période de prolifération, sauf à être des véritables geek, le médecin et les patients ont du mal à s’y retrouver. C’est pourquoi certaines sociétés savantes, conscientes du potentiel de ces nouveaux outils, ont décidé de se livrer à leur banc d’essai, comme ici, la AHA, avec les outils mobiles de prévention cardiovasculaire, ou de proposer une sélection comme l’Association française d’urologie (AFU) à destination des professionnels et des patients. On peut aussi citer de petites start-up, comme dmd-sante, qui se sont données comme mission d’aider les mobinautes à trouver l’application ou l’objet connecté de santé répondant parfaitement à ses attentes via la réalisation d’évaluations objectives (reposant sur un cahier des charges précis) réalisées par un panel de bénévoles (professionnels de santé inclus).
Revue de la littérature scientifique pour 6 objectifs CV

Aux Etats-Unis, plus de 20% des adultes surveillent leur santé avec un outil technologique.
Aux Etats-Unis, plus de 20% des adultes surveillent leur santé avec un outil technologique, quel qu’il soit, et 1 américain sur 5 possédant un smartphone y a chargé au moins une application santé. Les plus populaires sont celles liées à la pratique de l’exercice, podomètre, enregistrement du rythme cardiaque…Aujourd’hui, chaque téléphone est considéré comme un petit ordinateur de poche. S’y ajoutent les capteurs portables qui transforment le téléphone en une véritable panoplie de check-up. De quoi concurrencer le médecin ou le compléter.

Ces nouveaux outils ne sont d’ailleurs pas vus d'un mauvais œil par les professionnels de santé : « Le fait que les technologies de santé mobile n’aient pas encore été totalement explorées ne signifie qu’ils ne servent à rien » considère Lora E. Burke (professeur d’épidémiologie, Université de Pittsburgh) dans un communiqué de l’AHA [2]. L’auto-surveillance est une des stratégies majeures pour changer de comportement en termes de santé cardiovasculaire. Si une technologie comme une appli smartphone permettant de gérer soi-même son alimentation, son poids, son activité physique améliore les choses, alors adoptez-là ».

Pour ce travail, les auteurs ont passé en revue toute la littérature portant sur santé mobile (applications sur site Internet ou smartphone, SMS, capteurs portables, système de feed-back, coaching à distance, etc) en focalisant sur 6 objectifs connus pour améliorer la santé cardiovasculaire.

Les cibles retenues par l’AHA pour son testing
1) obtenir un poids correct ; 2) arrêter de fumer ; 3) augmenter son activité physique ; 4) contrôler sa glycémie ; 5) gérer sa pression artérielle ; 6) atteindre des taux lipidiques adéquats.
Perte de poids : efficace sur le court terme, quid de la durée ?

Sur 184 références trouvées sur la base du titre, du résumé ou du texte, les chercheurs en ont retenu 14 répondant aux critères définis pour l’étude. L’objectif de perte du poids a été évalué en utilisant de nombreux modes d’intervention : Facebook + SMS vs Facebook seul ; SMS vs site web + forum Internet ; séance de groupes vs séance de groupe + auto-surveillance sur tablette + coaching téléphonique personnalisé, etc.

En résumé, toutes ces publications font apparaître un bénéfice sur la perte de poids en fin d’étude quand l’intervention est renforcée par les outils de santé mobile. Le problème est que ces travaux portent généralement sur des durées courtes (2, 4 voire 6 mois), et que l’effet, soit n’a pas été évalué à plus long terme, soit il ne s’est pas maintenu. Aucune des études menées aux Etats-Unis (10 sur les 14 étudiées) n’a rapporté de résultats positifs au-delà de 9 mois. Seule une étude finlandaise a montré que l’envoi de SMS pouvait entrainer une perte de poids plus importante que l’absence de textos sur une durée allant jusqu’à 12 mois, indiquent les auteurs.

Une méta-analyse – la seule à ce jour sur le sujet – qui a étudié l’utilisation de SMS pour aider à la perte de poids va dans le même sens. Au final, l’agrégation de toutes les pertes de poids (en moyenne) montre un résultat significatif quand on appuie la démarche par des envois de textos.

Les 5 critères de la réussite d’un programme « perte de poids »
Selon une des études du panel, 5 éléments concourent à la réussite d’un programme « perte de poids » sur support technologique : un programme structuré, de l’auto-surveillance, un retour « feed-back » et de la communication, du soutien social, et du « sur-mesure ».
En résumé, les auteurs mentionnent « des preuves d’efficacité fortes sur les bénéfices en termes de perte de poids à court terme chez les adultes grâce à l’utilisation de SMS pour favoriser l’auto-surveillance et de messages « feed-back », en complément à d’autres méthodes (coaching téléphonique, site Internet, groupes de pairs via les médias sociaux) ou incorporé à un programme portant sur des conseils d’hygiène de vie, avec quelques preuves d’un effet pouvant se maintenir jusqu’à 1 an. En revanche, rien ne montre qu’un système isolé d’envoi de SMS apporte un bénéfice, préviennent les auteurs.

Activité physique : une efficacité des programmes en ligne mais peu d’infos sur l’intérêt des trackers

Sur la base des mots-clés, les chercheurs ont trouvé 1490 articles mais n’en ont retenu que 14 dont 9 faisaient appel à Internet, l’une aux e-mails, l’une à un podomètre et 3 aux SMS. Neuf de ces 14 études a rapporté une amélioration significative de l’activité physique dans le groupe d’intervention comparé au groupe contrôle.

Montée en puissance du « videogaming » ou « exergaming »
Ces nouvelles activités ludo-sportives qui favorisent le mouvement par le divertissement en associant exercice physique et activités de jeu vidéo tels que les tapis iDance ou le bowling sur WiFit (prisé en maisons de retraite) n’ont pas été retenues dans cette revue de la littérature mais, selon les auteurs, 3 études qui leur ont été consacrées ont rapporté des améliorations notables et elles méritaient d’être prises en compte à l'avenir.
A noter : il existe aussi tout un tas d’outils type capteurs portables susceptibles de « traquer » l’activité physique, initialement portés à la ceinture, mais désormais placés au poignet, à la cheville, au bras ou dans les chaussures. Sans compter que les smartphones contiennent désormais GPS, accéléromètres et gyromètres. Aucune étude n’a évalué ces nouveaux outils mais les auteurs rapportent néanmoins que la précision de certains d’entre eux (Bodymedia FIT, Fitbit Zip, Jawbone Up) sur la dépense énergétique est tout-à fait correcte – la marge d’erreur n’étant que de 10 à 15% - par comparaison à un analyseur métabolique portable.

Conclusion des auteurs : de nombreuses études montrent que les programmes en ligne boostent l’activité physique. En revanche, on manque de données pour dire si tous les ajouts et les « plus » en termes de capteurs d’activité divers et variés (la plupart sous forme de bracelets connectés) peuvent aider à bouger davantage.

Arrêt du tabac : les SMS doublent les taux d’arrêt, utiles en complément

Les études évaluant l’utilisation des applis pour arrêter de fumer ont fait leur apparition il y a une dizaine d’années, avec une certaine efficacité mais nombre de ces applis ou systèmes mobiles ne s’appuient pas sur des recommandations pratiques validées visant à l’arrêt du tabac. Sur les 286 publications répertoriées, les chercheurs ont retenu 14 essais randomisés et contrôlés et 2 analyses Cochrane. La plupart des études font référence à l’utilisation de SMS, d’abord parce qu’elles datent de l’ère pré-smartphone, ensuite, parce que le système de textos fonctionne sur n’importe quel téléphone et coûte moins cher, enfin parce que les taux de tabagisme sont particulièrement élevés dans les groupes de niveaux socio-économiques les plus bas qui sont ceux qui disposent le moins de smartphones (par rapport à un téléphone portable de base). Dans la mise à jour de Cochrane datant 2012, 5 essais sont inclus, l’un comportant des messages vidéos sur mobile, l’une un coach sur le web et des SMS et 3 ne sont basées que sur les SMS. L'agrégation de ces 5 études montre un "risque" relatif de sevrage tabagique réussi de 1,71. Parmi ces études figure la grande étude britannique de Free et ses collègues où 5800 fumeurs désireux de d’arrêter la cigarette avaient été assignés à recevoir des SMS spécifiquement centré sur le sevrage tabagique (txt2stop) ou sur un tout autre sujet. A 6 mois, sur la base d’une abstinence tabagique vérifiée biochimiquement, le taux d’arrêt avait été de 10,7% avec les SMS spécifiques par rapport au groupe contrôle (4,9%). Re-testée aux Etats-Unis, la méthode txt2stop a retrouvé les mêmes taux de sevrage à 6 mois.

Pour les auteurs, il existe donc des preuves de l’efficacité d’un accompagnement par SMS, avec un impact comparable – doublement du taux d’arrêt – à celui d’autres interventions, y compris l’utilisation de substituts nicotiniques. Néanmoins, la grande hétérogénéité des résultats suggèrent que tous les programmes ne sont pas égaux et que les fumeurs n’y répondent pas de la même façon. Les auteurs concluent donc que les SMS sont plus efficaces en complément à d’autres méthodes de sevrage.

Gestion du diabète, hypertension, cholestérol : outils prometteurs mais insuffisamment testés

Pour le diabète, l’hypertension, le cholestérol, trois facteurs de risque cardiovasculaire bien connus, les applis sur support mobile ne manquent pas. Pour la gestion du diabète, on en compte des milliers aux Etats-Unis dont peu ont été évaluées (<1%), et celles qui ont démontré leur efficacité sont encore moins nombreuses. On distingue principalement les applis qui envoient des SMS via le téléphone portable, les dispositifs médicaux (glucomètres, pompes à insuline) connectés aux applis des smartphones, et le partage bidirectionnel de données entre fournisseurs et patients via les smartphones. En se basant sur les variations d’hémoglobines glyquées, les études font apparaitre un effet modeste mais significatif. Difficile de mettre une technologie en avant car les études font souvent appel à plusieurs d’entre elles et là encore, les durées de suivi sont souvent limitées (8 études sur 12 avaient une durée de suivi < 6 mois et aucune n’allait au-delà de 12 mois), ce qui est peu pour une pathologie chronique.

26% des applications santé téléchargées ne sont utilisées qu’une seule fois et que 74% sont abandonnées à la dixième utilisation.
En ce qui concerne le contrôle de la pression artérielle, l’envoi de e-mails est le principal média étudié. Comme pour le diabète, l’utilisation de différentes modalités, incluant souvent une auto-surveillance, laisse entrevoir une relative efficacité des technologies mobiles sur le contrôle de la pression artérielle. Mais là encore, difficile d’isoler une option plutôt qu’une autre, et les études souvent de courtes durées, la plupart sur 3 mois, ne donnent pas d’informations sur le long terme, ni la persistance dans l’utilisation de la technologie. Les auteurs rappellent à cette occasion qu’une étude a montré que 26% des applications santé téléchargées ne sont utilisées qu’une seule fois et que 74% sont abandonnées à la dixième utilisation.

Sur la gestion de l’hyperlipidémie, les auteurs n’ont trouvé que 3 études de qualité suffisante. Celles qui existent suggèrent une certaine efficacité d’un suivi par les outils mobiles, les auteurs s’étonnent d’ailleurs qu’ils aient été si peu évalués.

En dépit de ce manque flagrant de preuves d’efficacité, les auteurs sont très optimistes quant à la santé mobile et pensent que les utilisateurs ne doivent pas l’abandonner. « N’ignorez pas la possibilité que ces dispositifs et applis puissent aider à préserver votre cœur » affirme le Dr Burke qui considère, par ailleurs, que le médecin est un interlocuteur valable pour aider ses patients à choisir la meilleure technologie [2].

REFERENCES :

Burke LE, Ma J, Azar KMJ, et al. Current Science on Consumer Use of Mobile Health for Cardiovascular Disease: A Scientific Statement from the American Heart Association. Circulation 2015, Aug 13.

AHA. Mobile technology may help people improve health behaviors, communiqué de presse, 13/08/15

 

http://circ.ahajournals.org/content/early/2015/08/13/CIR.0000000000000232.full.pdf

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Nouvelle carte régionale : la réorganisation des services de l’Etat
le 4 08 2015
Le gouvernement a présenté en Conseil des ministres du 31 juillet 2015 les principes de réorganisation des services de l’Etat dans les 13 futures régions métropolitaines. En effet, la loi du 16 janvier 2015 a prévu que 13 régions se substitueront aux 22 régions métropolitaines actuelles à compter du 1er janvier 2016. Sept nouvelles régions, issues de la fusion de 16 régions actuelles, seront constituées à cette date.

Chaque région fusionnée comptera un seul préfet de région, un seul recteur de région académique, un seul directeur général d’agence régionale de santé (ARS) et un seul directeur régional pour chaque réseau ministériel. Des préfigurateurs de ces fonctions sont chargés de préparer la création des nouvelles directions en janvier 2016, puis de définir et conduire les grandes étapes de leur mise en place jusque fin 2018.

Le chef-lieu de la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, lieu d’implantation de la future préfecture de région et siège du conseil régional, a été fixé par la loi à Strasbourg. Le gouvernement a choisi les villes les plus peuplés des six autres nouvelles régions pour constituer la liste des chefs-lieux provisoires. Il s’agit de Bordeaux, Dijon, Lille, Lyon, Rouen et Toulouse. Les chefs-lieux définitifs seront fixés avant le 1er octobre 2016, après avis des conseils régionaux issus des élections des 6 et 13 décembre 2015.

Les académies métropolitaines seront regroupées en 13 régions académiques et l’un des recteurs exercera la fonction de "recteur de région académique" en charge d’harmoniser les politiques publiques de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche dans la région. A cet effet, dans les neuf régions comprenant actuellement plusieurs académies, le recteur de région académique préfigurateur (recteurs d’Aix-Marseille, Besançon, Bordeaux, Caen, Lille, Lyon, Montpellier, Nancy-Metz et Paris) présidera un comité régional académique où siégeront les autres recteurs de la région.

Sur la base des propositions des directeurs généraux d’ARS préfigurateurs, les sièges des agences fusionnées seront localisés à Bordeaux, Caen, Dijon, Lille, Lyon, Montpellier et Nancy.

Un tiers des sièges des directions régionales (DRAAF, DREAL, DIRECCTE, DRAC, etc.) sera implanté hors chefs-lieux afin de prendre en compte les spécificités de chaque territoire.

Par ailleurs, d’autres services de l’État, qui n’étaient pas organisés sur une base régionale, et des opérateurs de l’État prendront en compte dans leur organisation la nouvelle carte régionale : Pôle Emploi, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), l’Agence de services et de paiement (ASP), ou des institutions comme la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), ou la Banque publique d’investissement (BPI France).

Mots clés : Collectivités territoriales Administration Réforme de l’Etat

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Compte rendu du Conseil des ministres du 31 juillet 2015 : la réforme de l’administration territoriale de l’État, Collection des discours publics - Vie-publique.fr
Réforme territoriale : 13 recteurs de régions académiques pour assurer la cohérence des politiques éducatives au niveau régional, Ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche
Communication en conseil des ministres : la réforme de l’administration territoriale de l’État, Ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche
La réforme territoriale, Portail du gouvernement

cigarette electronique q 33Une étude réalisée par une équipe d'experts indépendants à la demande de Public Health England, et publiée en août 2015, conclut que le cigarette électronique est significativement moins dangereuse pour la santé que le tabac, de l'ordre de 95 %, et peut potentiellement aider les fumeurs à stopper leur consommation. 

 

Conduite sous la direction des professeurs Ann McNeill (King’s College London) and Professor Peter Hajek (Queen Mary University of London), elle montre qu'il n'y a pas de preuve scientifique affirmant que l'utilisation de la cigarette électronique serait un tremplin pour les jeunes ou les non-fumeurs pour commencer à fumer du tabac. À l'inverse, elle suggère que la cigarette électronique pourrait contribuer à faire baisser le taux de fumeurs, adultes comme jeunes. Ainsi, nombre des 2,6 millions de fumeurs adultes anglais, utilisent la cigarette électronique pour arrêter de fumer ou pour n'être pas tentés de refumer. Moins de 1 % des adultes et de 1 % jeunes qui n'avaient jamais fumer sont devenus des utilisateurs réguliers de la e-cigarette.

 

Pour autant, les auteurs insistent sur la nocivité de la cigarette électronique, même si elle est moins dangereuse que le tabac. S''ils recommandent le vapotage comme moyen d'arrêt de la consommation de tabac, ils ne militent cependant pas une utilisation régulière de la cigarette électronique.

 

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Le Conseil constitutionnel a déclaré la 5 août contraire à la Constitution l'article 225 de la Loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques (loi Macron) et rejette donc le "cavalier législatif" concernant la santé dans une loi économique. Cet amendament visait à remettre en cause la loi Evin pour sa partie traitant de l'encadrement de la publicité sur les boissons alcooliques. Pour rappel, la loi Evin n'interdit ni la publicité ni la communication pour les boissons alcooliques ; elle permet les contenus informatifs sur les produits (œnotourisme et l’œnojournalisme), mais ne permet pas l'incitation à la consommation contenus incitatifs à la consommation. 

 

Le Conseil constitutionnel a rejeté cet article non pas sur le fond mais au motif qu’il s’agit d’un "cavalier législatif", Les cavaliers légistaltifs sont interdits par l'article 15 de la Constitution : «Tout amendement est recevable [...] dès lors qu’il présente un lien, même indirect, avec le texte déposé ou transmis.» Avant 1958, le Parlement pouvait voter ce que bon lui semblait dans tous les textes.

 

Ce "cavalier légistatif" avait été déposé sous forme d'un amendement du gouvernement à la loi Macron indiquant que les contenus, images, représentations relatifs à une région ou zone de production, à un terroir, à l'histoire ou au patrimoine culturel, gastronomique ou paysager liés à une boisson alcoolique ne devaient pas être considérés comme de la publicité ou de la propagnde. Il assouplissait de fait la loi Evin ; Claude Evin estimant la position du gouvernement " peu claire " (L'Obs, 6 août).

 

 

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L'Institut national de santé publique de Québec (INSPQ) publie un série de rapports sur la consommation de tabac des jeunes Québecois. Issus de l’Enquête sur le tabagisme chez les jeunes (ETJ) 2012-2013, sur les élèves de la 6e année du primaire à la 5e année du secondaire (6e à la 1re en France), les résultats montrent que l’initiation à l’usage de la cigarette chez les élèves, la consommation d’une cigarette entière et la consommation d’au moins 100 cigarettes à vie, ont connu une baisse significative en 2010-2011 et une stabilisation par la suite en 2012-2013.
Les proportions d’élèves ayant déjà essayé de fumer une cigarette, ayant déjà fumé une cigarette entière ou ayant fumé 100 cigarettes ou plus à vie sont plus élevées au Québec (31 %, 17 % et 6 % respectivement) qu’en Ontario (16 %, 9 % et 3 % respectivement) et en Colombie-Britannique (16 %, 8 % et 3 % respectivement) en 2012-2013.
Les données indiquent aussi que l’initiation à l’usage de la cigarette connaît une croissance notable lors du premier cycle d’études secondaires, soit la 1re et la 2e année (5e et 4e en France). 

 

Une seconde étude, sur la consommation de tabac aromatisé, indique qes élèves Québécois font un usage significativement plus élevé que ceux du reste du Canada de produits du tabac aromatisés au cours de leur vie (26 % vs 13 %), quel que soit le niveau d'étude ; cela implique aussi les cigarillos aromatisés (7 % vs 3 %) ou les cigares aromatisés (6 % vs 2 %) au cours du dernier mois.
D'importantes proportions d'élèves consommateurs de cigarillos, de cigares ou de shisha ont fait usage de la forme aromatisée du produit (73 %, 73 % et 50 % respectivement), alors que l'usage de la cigarette mentholée semble moins répandu chez les élèves fumeurs de cigarettes (36 %).

 

La troisième étude porte sur l'expositin à la fumée de tabac dans l'environnement. La proportion d’élèves rapportant y avoir été exposés dans un véhicule au cours de la dernière semaine a augmenté d’environ 9 points de pourcentage entre 2010-2011 et 2012-2013 (de 25 % à 34 %), cette augmentation ne s’avérant toutefois pas statistiquement significative. Elle est significativement plus élevée que pour l’ensemble des autres provinces canadiennes, le taux obtenu pour le Québec (34 %) étant de 17 points de pourcentage supérieur à celui observé dans le reste du Canada (17 %).


La présence de fumeurs dans l’entourage immédiat des élèves québécois ne diffère pas entre 2010-2011 et 2012-2013, alors que dans le reste du Canada on observe une diminution des proportions d’élèves ayant rapporté avoir un parent fumeur ou un(e) ami(e) fumeur.

 

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L'initiation à l'usage de la cigarette chez les élèves québécois : 2012-2013

L'usage de produits du tabac aromatisés chez les élèves québécois : 2012-2013

L'exposition à la fumée de tabac dans les véhicules privés chez les élèves québécois : 2012-2013

 

 

 

Hiram Beltrán Sánchez UCLAUne étude conduite par la Human Mortality Database revient sur la plus faible espérance de vie des hommes par rapport atux femmes. En France, par exemple, elle est aujourd'hui de 85,1 ans pour les femmes et 78,2 ans pour les hommes. Sous la direction de Hiram Beltrán-Sánchez (université de Californie à Los Angeles, cf. photo), l'équipe de chercheurs montre, en étudiant les naissances de 1800 à 1935 de treize pays développés, que cette différence est liée au groupe d'âge des 50-70 ans et qu'elle s'est notablement accrue à la fin du XIXe siècle. Au détour des années 1880, le taux de surmortalité des hommes dépasse ainsi de 10 % celui des femmes pour les 50-70 ans, de 50 % entre 1880 et 1900, et au-dessus de 100 % au début du XXe siècle.

 

L'étude montre que les maladies cardio-vasculaires sont clairement associées à cet excès de mortalité pour les hommes nés après 1900. Pour les cohortes nées entre 1900 et 1935, la consommation de tabac explique 30 % de la surmotalité pour les hommes de 50 à 70 ans. Ce serait donc l'arrivée de la consommation de masse de tabac, réservée aux hommes, qui serait à l'origine du fort différentiel d'espérance de vie. En second lieu, l'accès à une alimentation plus riche a certainement contribué à renforcer une plus grande fragilité cardiovasculaire des hommes. En excluant le tabac, ces maladies, dont les infarctus et les accidents vasculaires cérébraux (AVC), expliqueraient 40 % de la différence croissante entre hommes et femmes.

 

Enfin, la diminution de la mortalité due aux maladies infectieuses au cours du XIXe a été plus soutenue chez les femmes, de l'ordre  de 70 % plus forte ue pour les hommes après 1880. Premières causes de mortalité jusqu'alors, elles masquaient l'effet des autres maladies pensent les chercheurs.

 

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Proceedings of the National Academy of Sciences (Pnas)

Logo luxembourg euro2015En accédant à la présidence semestrielle du Conseil de l'Union Européenne, le Grand Duché du Luxembourg a présenté ses prioprités d'actions. En matière social, il reprend le slogan du président luxembourgeois de la Commission en visant un "AAA-social".

La présidence entend ainsi réajuster la stratégie Europe 2020 pour donner une priorité à l’éducation, à la formation et à la qualification. Elle souhaite investir " dans les personnes et notamment les jeunes pour assurer la réussite du marché numérique européen". Selon le Luxembourg, l’objectif de croissance inclusive, pilier de la stratégie Europe 2020, permettra de soutenir les États membres dans leurs efforts de modernisation des politiques sociales.

 

Concernant les droits des femmes et égalité des genres, la présidence appellera les États membres à ratifier et appliquer la Convention d'Istanbul sur la prévention de la violence contre les femmes. La directive sur les femmes aux postes de direction est également une priorité pour le prochain semestre. Une nouvelle initiative sera proposée au sujet de la directive sur le congé de maternité, le congés de paternité et parental pour permettre aux pères d'avoir une plus grande flexibilité et prendre davantage de responsabilités familiales.

 

En matière de santé publique, les priorités seront articulées autour du patient et de l’innovation en facilitant la mise en place d’un cadre réglementaire permettant un accès rapide des citoyens européens à des dispositifs médicaux sûrs et de qualité tout en encourageant l’innovation et la compétitivité du marché européen. La Présidence luxembourgeoise souhaite initier une réflexion sur les moyens d’assurer un meilleur accès à la médecine personnalisée et de développer une approche novatrice en matière de prise en charge de la démence. En pointera également l’amélioration de la protection en cas d’urgence radiologique et nucléaire sera également abordée.

 

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Dès l’âge de 6 ans, les indicateurs de santé et habitudes de vie rendent compte de fortes disparités selon le milieu social. C'est l'un des objets de la publication de la Drees sur l'état de santé des enfants de grandes section de maternelle en 2012-2013.

 

Surpoids et obésité

 

En s'intéressant d'abord au surpoids, les chercheurs montrent que, en 2013, 12 % des enfants de grande section de maternelle sont en surcharge pondérale et 3,5 % sont obèses, prévalences identidiques à celles de 2006 (respectivement 12 % et 3 %). Depuis la première enquête en 1999-2000, la proportion d’enfants présentant une surcharge pondérale a reculé significativement, tandis que celle d’enfants obèses est relativement stable, entre 3 % et 4 %.

Les disparités sociales sont cependant bien présentes : 7 % des enfants de cadres sont en surcharge pondérale et 1 % sont obèses contre respectivement 16 % et 6 % des enfants des ouvriers. Les auteurs notent aussi que les écoles relevant de l’éducation prioritaire ont plus d’enfants en surcharge pondérale : 16 % des enfants scolarisés en zone d’éducation prioritaire contre 12 % dans les autres établissements publics hors éducation prioritaire et 8 % dans les écoles privées.

 

 

Enquete Drees GSM 2012 2013

 

 

 

Santé bucco-dentaire

 

Pour la santé bucco-dentaire, des disparités sont également mises en évidence : 30 % des enfants d’ouvriers ont au moins une dent cariée, contre 8 % des enfants de cadres. Le lien entre la prévention bucco-dentaire et faible prévalence des caries est établi : les enfants qui utilisent leur brosse à dents au moins une fois par jour ont deux fois moins de dents cariées que ceux qui se brossent rarement, voire jamais les dents. 1 % des enfants ne se brosseraient jamais les dents.

 

Les habitudes de vie sont aussi fortement différenciées socialement : les cadres ont des comportements offrant plus de place à la prévention et au recours aux soins, ce qui explique en partie les disparités de santé observées. Si 60 % de leurs enfants se brossent les dents plusieurs fois par jour, cette pratique ne concerne que 47 % des enfants d’ouvriers.
Les enfants de cadres consomment aussi moins de boissons sucrées et passent moins de temps devant un écran.

 

 

Troubles sensoriels

 

En 2013, la proportion d’élèves de grande section de maternelle portant des lunettes atteint 18 % sans différence entre grçons et filles Elle était de 12% en 2000. 10,5 % des élèves présentent cependant une myopie qui n'est pas corrigée. Ils sont 14 % dans les écoles relevant de l’éducation prioritaire.

 

6 % des élèves de grande section de maternelle présentent un trouble de l’audition avec une perte de 30 décibels sur au moins une oreille ; dans près de la moitié des cas, ce déficit est bilatéral.

 

Accidents

 

Au cours des trois mois précédant l’enquête, 4 % des enfants ont été accidentés : 4 % des garçons et 3 % des filles. Ce sont pour la plupart des accidents de la vie courante (98 %), les 2 % restants étant des accidents de la circulation. Ils ont majoritairement lieu au domicile ou dans le cadre scolaire. Les activités mentionnées comme étant à l’origine d’un accident sont par ordre d’importance le sport et les loisirs, les déplacements hors vélo, puis le vélo. Les plaies et les fractures sont les lésions les plus souvent déclarées (64 % en 2013 et 75 % en 2006), et la partie du corps la plus souvent touchée est la tête. Ces données ne bougent pas par rapport à 2005-2006).

 

 

Mises en place en 1999, les enquêtes menées régulièrement en milieu scolaire permettent d’avoir une photographie de l’état de santé des enfants, en lien avec leurs habitudes de vie.
L’enquête réalisée en grande section de maternelle au cours de l’année 2012- 2013 par les personnels de santé de l’Éducation nationale repose sur le bilan de santé destiné à dépister les pathologies et les troubles susceptibles d’avoir un retentissement sur la santé de l’enfant, sur ses apprentissages ou sur les relations qu’il entretient avec ses pairs

 

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Code couleurFaciliter l’information du consommateur sur la qualité nutritionnelle des denrées alimentaires, est l'un des engagements de la stratégie nationale de santé repris par la loi en discutin sur la modernisation du système de santé. Saisi par la direction générale de la santé, le Haut Conseil de santé publique a rendu un avis en juin 2015, mais publié fin août, sur le score nutritionnel en s'appuyant sur la litérature nationale et internationale disponible. Le score nutritionnel est un code de cinq couleurs permettant d'indiquer de manière synthétique sur les emballages alimentaires la qualité nutritionnelle de chaque aliment.


L’objectif principal de la mise en place d’un système d’information nutritionnelle synthétique est, en lien avec les autres actions du PNNS, d’intervenir sur les déterminants de la santé. Il devrait permettre aux consommateurs de comparer plus facilement les produits alimentaires entre eux.


Le HCSP souligne aussi que le mode de calcul du score et le classement dans le système d’information nutritionnelle doivent être fondés sur des bases scientifiques, tout en étant totalement transparents, reproductibles et accessibles à tous. Enfin, le HCSP précise que le système d’information nutritionnel simplifié ne s’applique qu’aux aliments concernés par l’étiquetage nutritionnel obligatoire imposé par le règlement européen (INCO).
Après avoir passé en revue la faisabilité des différents scores et systèmes proposés au niveau national et international, le HCSP considère que seul le système 5-C (utilisant cinq couleurs) est le plus pertinent et faisable.

 

Sur cette base, le HCSP recommande la mise en place d’un tel système d’information nutritionnelle synthétique, basée sur le score FSA (Food Standards Agency), et sur le rapport Hercberg, en adéquation avec les recommandations du PNNS. Il recommande aussi :

- d’associer les utilisateurs dans le cadre d’une co-construction du format final du système d’information nutritionnelle simplifié ;
- de développer une stratégie d’accompagnement et d’information du public ainsi que des professionnels de santé et d’éducation ;
- d’intégrer l’apprentissage de ce système d’information nutritionnelle dans le parcours éducatif de santé en milieu scolaire ;
- de mettre en place un système de suivi et d’évaluation de l’impact sur les consommateurs et sur les entreprises.

 

 

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JY Grall3Le rapport sur les urgences écrit par le Dr Jean-Yves Grall, directeur général de l'ARS Nord - Pas-de-Calais, à la demande de Marisol Touraine, retrace, dans une première partie, quelques éléments de bilan vingt ans après le rapport du Pr Adolphe Steg sur la médicalisation des urgences. (rapport « fondateur ») et les rapports qui ont suivi. Ce rapport fit à l'époque l'effet d'un électro-choc et fut à l'origine de nombreuses mesures visant à faire évoluer du métier de médecin dans les services d’urgence. La création de nombreux postes de médecins seniors aux urgences puis la reconnaissance de la spécialité d’urgentiste figurent parmi celles-ci. Les conclusions issues de ce rapport fondent également la doctrine de l’exercice médical dans les services d’urgence. Mais le boilan montre aussi les faiblesse du dispsitif : affluence croissante pour une majorité de demande de soins non urgents, une permanence des soins ambulatoire qui s’affaisse et des tensions hospitalières récurrentes et régulières.

 

Dans la seconde partie, Jean-Yves Grall pose les principes permettant d’adapter la stratégie de prise en charge de l’urgence, à la fois pour répondre à l’objectif d’accès pour tous aux soins urgents en moins de 30 minutes, en maintenant une haute qualité de prise en charge et pour permettre également le recrutement de médecins urgentistes, en particulier sur certains territoires. Il met en exergue les fondamentaux d'une organisation territoriale de la prise en charge des « urgences » : 
- adapter la prise en charge des soins à la demande exprimée par les patients, avec le souci impératif de qualité et de sécurité sur l’ensemble du dispositif ;
- garantir un accès aux soins urgents à 30 minutes maximum en tous points du territoire ;
- porter une analyse pragmatique de la notion de territoire ;
- optimiser les ressources médicales qualifiées dans l’ensemble du dispositif ;
- prendre en compte l’application des nouvelles modalités d’organisation du travail dans les structures d’urgence.

 

 

La troisième partie présente les propositions d'action, regroupées en quatre groupes : 


1. Permettre un accès à des soins adaptés et de qualité sur les territoires : formaliser, sous l’égide des ARS, un réseau territorial de prise en charge des « urgences » ; créer des équipes d’urgentistes de territoire sur la base des futurs groupements hospitaliers de territoire (GHT).

 

2.  Revisiter le niveau de prise en charge des « urgences », d’une part en identifiant des services et antennes des urgences et d’autre part en labellisant des centres de soins non programmés (CNSP).


3. Optimiser le recours aux médecins spécialistes de l’urgence en les mettant au centre du dispositif de la prise en charge des « urgences » en lien avec les autres acteurs : en resserrant le plus possible les urgentistes sur leur cœur de métier médical, en organisant la régulation médicale avec un recours plus important aux médecins généralistes et une mutualisation entre régulations, en optimisant le recours aux SMUR dans les zones éloignées et peu peuplées et en développant les transports infirmiers inter hospitaliers.


4. Favoriser au sein du réseau territorial, la prise en charge des patients ne relevant pas de l’urgence «vraie»: élargir les périodes d’ouverture de maisons médicales proches des services d’urgence; organiser au sein du territoire des filières spécifiques comme la traumatologie dite « petite » ; inciter les médecins libéraux à recevoir de façon imprévue pendant les horaires de consultation en créant une lettre clé spécifique ; adapter les adressages par les transports sanitaires au sein du réseau, et permettre la prise en charge financière.

 

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La commission de la citoyenneté, de la gouvernance, des affaires institutionnelles et extérieures (Civex du Comité européen des Régions (CdR) a adopté le 14 septembre 2015 un projet d'avis concernant la politique migratoire de l'Union européenne. Présentée par son président, le français François Decoster, ce projet d'avis somme l'Europe de mettre en place une politique migratoire qui traite en premier chef de l'ensemble des problèmes rencontrés par les collectivités locales et régionales afin de pouvoir trouver des réponses efficaces à la crise humanitaire. Les élus locaux et régionaux qui siègent à la commission de la CIVEX déplorent que l'Union européenne tienne peu compte du rôle des collectivités territoriales dans la conception et la mise en œuvre de politiques migratoires à moyen et à long terme. Ils soulignent ainsi " que la solidarité est un principe fondamental à l'égard non seulement des migrants, mais aussi des collectivités locales qui sont directement responsables de leur accueil et de leur intégration."

 

Pour la Civex, l'urgence est désormais d’avoir de vraies lignes directrices européennes et un plan de gestion commun pour faire face à l’afflux des réfugiés arrivés en Europe depuis le début de l’année 2015. Dans le projet d'avis, la Civex demande que soient créées des voies légales et sûres vers l'Europe, en créant un « couloir humanitaire » par un recours élargi aux visas pour raisons humanitaires et par la création de centres d'accueil dans les pays de transit. Ils demandent également à la Commission de proposer des solutions pragmatiques afin d'accroître les capacités physiques des collectivités locales au moyen d'une gestion partagée des camps de réfugiés et d'un détachement des forces de police et du personnel administratif d'une région dans une autre pour gérer les vagues de réfugiés.

 

Les membres de la Civex soulignent également la nécessité de distinguerles demandeurs d'asile des migrants économiques et appellent à renforcer la lutte contre le trafic illégal des êtres humains. Le projet d'avis insiste aussi sur la nécessité d'assurer l'accès des collectivités locales et régionales aux fonds nationaux et européens, tels que le Fonds «Asile et migration», le Fonds social européen et le Fonds pour les frontières extérieures. Il avance aussi l'idée de mettre en place un système global de partage des données au sujet des migrations et des collectivités locales, s'appuyant sur le système d'information sur les visas (VIS).

 

Le projet d'avis de Decoster sera soumis au vote de l'ensemble du Comité des régions lors de sa session plénière de décembre. À cette occasion, Dimitris Avramopoulos, Commissaire européen chargé de l'immigration, s'adressera aux représentants locaux et régionaux de l'Europe qui siègent au Comité. Le thème sera aussi débattu lors de la prochaine session plénière d'octobre, avec l'intervention de Federica Mogherini, Haute Représentante de l'Union pour les affaires étrangères.

 

François Decoster est maire de St-Omer et conseiller régional de Nord - Pas de Calais

 

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La commission d’enquête sénatoriale sur le coût économique et financier de la pollution de l’air, présidée par Jean-François Husson, a remis mi-juillet un lourd rapport, fort de plus de trois cents pages et soixante-et-une propositions. Selon la commission, la pollution atmosphérique coûterait chaque année plus de cent milliards d'euros la France, sur la base des enquêtes menées à ce jour, et en incluant coûts directs (hospitalisations, soins de ville, indemnités journalières, pensions d’invalidité) et indirects (mortalité, morbidité et perte de bien-être). Ce chiffre est toutefois sous-évalué estiment les auteurs du rapport, là même où, en avril 2015, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estimait à 1 430 milliard d'euros le coût sanitaire de la pollution de l’air dans la région OMS-Europe, dont 47 milliards en France.

 

Le coût annuel des dépenses liées à la pollution de l’air pour les régimes obligatoires de sécurité sociale s’élève à plus de 3 milliards d’euros par an et le coût total de la pollution de l’air extérieur, incluant l’étude de l’impact du plus grand nombre de polluants, est compris entre 68 et 97 milliards d’euros par an. Le coût non sanitaire de la pollution de l’air est estimé a minima à 4,3 milliards d’euros. La pollution de l’air intérieur représente une charge nette de 19 milliards d’euros. Enfin, une fois déduit le coût de l’ensemble des mesures de lutte contre la pollution de l’air, le bénéfice sanitaire net pour la France de la lutte contre la pollution atmosphérique serait de plus de 11 milliards d’euros par an.

 

Cette charge économique est minorée car l'action de nombreux polluants n'est pas prise en compte, pas plus de fait que leur effet "cocktail", et l'impact sanitaqire n'a été mesuré que pour les maladies cardiovasculaires et respiratoires. Autisme, diabète, obésité... dont le lien avec la pollution est peu ou prou établi ne rentre pas dans les comptes.


Les coûts non sanitaires de la pollution, tels que la baisse des rendements agricoles, la perte de biodiversité et les dégradations de bâtiments, sont estimés au bas mot à plus de 4 millards d'euros par an. Fourchette basse si l'on suit Leila Aïchi interviwée par le JDE, rapporteure, pour qui l’ozone aurait diminué les rendements pour le blé de l’ordre de 3,2 milliards d'euros en Europe en 2000.

 

la commission d'enquête présente des propositions dans quatre domaines : la recherche et le calcul du coût économique et financier de la pollution de l'air, les normes destinées à lutter contre la pollution, l'innovation, la formation, l'information et l'aide à la décision.

Parmi l'ensemble des propositions, il s'agira notamment d'évaluer la loi LAURE (1996) et d'en adapter le contenu en 2016, de pérenniser et consolider le financement des associations agréées de surveillance de la qualité de l'air (AASQA et de leur fédération, par son élargissement aux principaux secteurs émetteurs et la formalisation de la participation des collectivités territoriales.

 

En second point, de renforcer le secteur de la recherche en matière de santé environnementale et plus particulièrement des effets de la pollution de l’air sur la santé en prévoyant des appels d’offre dédiés et en renforçant les spécialités de toxicologie et d’aérobiologie, ainsi que de renforcer la formation des professionnels de santé en matière d’impact de l’environnement sur la santé et envisager d’en faire une spécialisation au niveau de l’internat en médecine.

 

On notera aussi la demande de mise en exergue les liens entre pollution de l’air et changement climatique dans les négociations internationales du climat et d'assurer la cohérence des objectifs de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et de lutte contre la pollution atmosphérique. L'Anses verrait ses compétences ou moyens accrus, ï¿¼ï¿¼ï¿¼ï¿¼ï¿¼ï¿¼ï¿¼ï¿¼ï¿¼ï¿¼ï¿¼ï¿¼ï¿¼ï¿¼notamment pour effectuer la surveillance des produits présentés comme dépolluants de l’air, parallèlement à la création d'un institut universitaire pour monétariser les coûts environnementaux Les régimes obligatoires et complémentaires d’assurance maladie et d'accidents du travail et maladies professionnelles devraient mettre en œuvre des programmes de prévention des pathologies liées à la pollution de l’air, lles études et les recherches médicales innovantes en matière de pollution de l’air et en épigénétique seraient à developper.


Enfin, il s'agira de mener des campagnes d’information de la population sur la pollution liée aux activités récréatives (feux de cheminés, jardinage et barbecues).
50. Instaurer progressivement sur trois ans l’étiquetage pour les produits d’entretien sur leur émission de polluants volatiles.

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Le risque de développer une affection coronaire ou un accident vasculaire cérébral (AVC) est accru lorsque le travail dépasse les 40 heures par semaine. C'est le message que délivre une étude publiée par la revue The Lancet. Les chercheurs ont étudié les données de plusieurs centaines de miliers d'individus inclus dans différentes études épidémiologiques prospectives, publiées ou non, originaires d’Europe, des États-Unis et d’Australie, suivies pendant 7 à 8 ans. Le tabagisme, la consommation d’alcool et la sédentarité ont été les principaux facteurs associés étudiés. 

 

Les chercheurs ont analysé la durée de travail comme facteur de risque, en analysant ce risqu par rapport au employés ayant une durée de travail standard (35 à 40 heures par semaine). Ainsi, les personnes travaillant entre 41 et 48 heures par semaine voient leur risque grimper de 10 %, de 27 % pour celles travaillant entre 49 et 54 heures, et de 33 % pour celles dont la semaine de travail dépasse les 55 heures. Ces derniers ont par ailleurs un risque augmenté de 13% de développer une maladie coronarienne due à l'obstruction des artères coronaires. 

 

Les auteurs indiquent en conclusion de leur méta-analyse que le lien entre la longue durée hebdomadaire de travail conclusion et le risqie d'AVC est plus probant que celui avec une maladie coronnaire. 

 

 

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L'ARS Picardie a ouvert le 4 septembre dernier une page Facebook dédiée à la formation et à l'installation des professionnels de santé. Une page Facebook dédiée à la formation et à l'installation des professionnels de santé

Les étudiants des filières médicales et les jeunes professionnels y trouveront régulièrement et en temps réel des informations sur leurs statuts et la réglementation (contrat d'engagement de service public...), le post internat, des offres de stages et d'emploi, les aides à l'installation et les conditions d’exercice en Picardie (maisons de santé, télémédecine…), les nouveaux dispositifs nationaux tel que le praticien territorial de médecine générale, etc. 

 

[Accéder à Facebook]]

La Picardie est en tête des régions pour l'ouverture de dossiers médicaux personnels. En 2013, elle affiche près de 65 000 dossiers créés, alors que l'Aquitaine, seconde région mais de taille plus importante, n'en compte que 53 000. Ces deux régions plus l'Alsace et la Franche-Comté avaient démarré le programme DMP dès 2011 en étant régions pilotes.
La Picardie a mis en service fin 2012 des bornes dédiées au DMP dans dix établissements de santé. Dix établissements de santé en sont pourvus en Picardie. Plus de 2 100 DMP ont été créés grâce à ce dispositif expérimental mis en place fin 2012. Auparavant, la création du DMP était réalisée lors de l’admission, par le personnel d’accueil ou lors d’une consultation chez un professionnel de santé, après consentement du patient. L’utilisation de la borne représente donc un gain de temps pour le personnel hospitalier ou le médecin. L’évaluation permanente de ce dispositif novateur atteste que près de 90% des sondés estiment très facile la création du dossier médical via ces bornes.  L’ARS s’est fortement impliquée dans le déploiement des DMP en région, par l'intermédiaire de sa maitrise d’ouvrage en télésanté, le GCS e-Santé.

 

De son côté l'Asip santé publique, qui gère le suivi national du déploiement du DMP en région, publie sur son site internet tous les mois depuis juin l'évolution du DMP par région et le nombre d'établissements de santé concernés.

 

[Accéder au site de l'Asip santé publique]

La DG Sanco a lancé de novembre 2012 à février 2013 une consultation publique des acteurs du domaine afin de recueilir avis et commentaires sur les réseaux européens de référence (ERN) et sur les garanties que doivent apporter les prestataires de soins de santé qui souhaitent rejoindre le réseau.

La directive sur l'application des droits des patients en matière de soins de santé transfrontaliers prévoit en effet le développement de réseaux européens de référence (ERN). Ils devraient faciliter l'accès au diagnostic et à la prestation des soins de santé de haute qualité, notamment pour les patients atteints de maladies rares. L'article 12 de la directive prévoit que la Commission adopte une liste de critères que ces réseaux doivent satisfaire, ainsi que les conditions et critères auxquels les établissements souhaitant adhérer à ces réseaux doivent répondre. La Commission doit donc établir et publier les critères requis pour établir et évaluer les ERN.
Cent trente huit contributions ont été enregistrées provenant du public, du privé, d’associations, d’experts divers, d’instances gouvernementales. D'une manière générale, la consultation renforce les critères émis par la Commission. Des critères additionnels ont été ajoutés, comme celui de la nécessité d'une expertise multidisciplinaire, les cas à traiter étant complexes.

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Dans le cadre de la mise en oeuvre du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale, le député Christophe Sirugue a remis un rapport sur la réforme des dispositifs de soutien aux revenus modestes.

Les réflexions du groupe de travail créé pour la rédaction de ce rapport ont porté sur le profil des travailleurs pauvres, leurs besoins et les meilleures façons d'y répondre. 

L'exploration des différentes pistes de réforme a conduit le groupe de travail à privilégier un scénario prévoyant la disparition de la prime pour l'emploi (PPE) et du RSA activité au profit d'une unique "prime d'activité", fondée sur les seuls revenus du travail de la personne bénéficiaire.

Coimme l'a souligné le Premier ministre, cette approche permettrait de simplifier sigificativement les formalités d'accès au dispositif par rapport  au RSA activité ; mais elle presente le risque de pénaliser un certain nombre de familles très modestes qui recourent au RSA activité, dont le barème leur est avantageux.

La balle est désormais dans le camp du gouvernement.

 

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Sarah Leibowitz, neurobiologiste comportementale à la Rockefeller University de New York, a conduit une étude auprès de foetus de rates exposées à la nicotine. Les conclusions sont sans appel : fumer pendant la grossesse prédispose le nouveau-né au tabac, à l’obésité et à l’alcoolisme. 

 

L’étude américaine a consisté à injecter à des rates gestantes des doses de nicotine correspondant au volume qu’une femme enceinte absorbe lorsqu’elle fume une cigarette par jour. 

Chez les ratons nouveau-né, les chercheurs ont constaté que l’exposition à la nicotine amplifie la production de certains neurones dans l'amygdale et l'hypothalamus, ce qui aurait comme conséquence la stimulation de l’appétit et l'accroissement des prises de nourriture. "Adolescents", ces petits rats s’administrent plus volontiers de la nicotine, sont attirés par la nourriture plus riche en graisse et boivent de l’alcool en plus grande quantité.

 

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e tabac banni des terrasses ?

Au Québec, la commission parlementaire chargée de réviser la loi sur le tabac a auditionné fin août plusieurs acteurs de la lutte anti-tabac. Il y a eu consensus pour que la prochaine loi interdise le tabac en terrasse des cafés, mesure déjà en vigueur dans la moitié des provinces du Canada - Alberta, Manitoba, Nouvelle-Écosse, Ontario, Terre-Neuve, Yukon - ou dans plusieurs villes - Halifax, Ottawa, Toronto, Vancouver. Entre autres, le directeur de la Santé publique de Montréal demande des mesures visent à interdire les produits aromatisés, fermer tous les salons de narguilé, et augmenter de 10 % du prix des cigarettes ont aussi été suggérées aux parlementaires. À suivre...

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Menée par le Pr André Grimaldi, cent-quarante personnalités de santé ont signé une pétition pour qu'un débat national soit ouvert sur le financement du système de santé. Les pétitionnaires partent le constat que la France est en train de passer, sans débat démocratique, d’une logique de prise en charge solidaire pour tous à une logique d’assistance pour les plus pauvres et d’assurance pour les plus riches. Ce qui a et aura pour conséquences d'aggraver les inégalités sociales de santé, disent les signataires.

 

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aisance-ailyanLa Commission nationale Informatique et Libertés (Cnil) mène une réflexion sur l'utilisation des gérontotechnologies afin d'en définir les modalités de mise en place dans le respect des droits des personnes. Le développement de ces technologies permet désormais aux particuliers et aux établissements hospitaliers ou médico-sociaux de s'équiper de dispositifs de suivi et d'assistance électroniques dans le but d'assurer la sécurité des personnes rendues vulnérables par une perte d'autonomie, l'âge ou la maladie.

Pour autant, ils ne doivent pas porter une atteinte excessive aux droits et libertés des personnes, en particulier leur dignité. Ils doivent rester cantonnés et des garanties appropriées en fonction de l'état de la personne doivent être prévues.

 


La Cnil donne six conseils pour leur utilisation :

  • recueillir l'accord de la personne concernée ;
  • les dispositifs doivent pouvoir être désactivés et réactivés aisément et à tout moment ;
  • il est préférable de privilégier les dispositifs qui laissent à la personne concernée l'initiative de la demande d'assistance ;
  • la procédure de gestion des alertes doit être formalisée ;
  • lorsque des caméras sont utilisées, elles ne doivent pas être placées dans des lieux d'intimité s'impose ;
  • lorsque l'initiative de la surveillance émane de tiers, la mise en Å“uvre des dispositifs doit reposer sur une logique de prévention individuelle du risque, non sur une logique de précaution générale.

 

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